Faites comprendre à vos élèves du cours moyen et du cours supérieur la nécessité de l'impôt.

« tt! RECUEIL Oui, Mademoiselle.

Il annonçait l'anivée de M.

le percepteur.

-- Et savez-vous ce que vient faire M.

le percep- teur? - Oui, Mademoiselle, je sais qu'on lui porte l'argent des contributions; c'est même moi qui, hier, lui ai porté ce que nous redevions.

- Encore une question.

-Avez-vous remarqué, Pauline, si la nouvelle de l'arrivée du percepteur est accueillie avec peine ou avec plaisir par les personnes du village? -Il y a des gens qui n'ont pas l'air bien satisifaits de son arrivée.

Il faut lui donner de l'argent, et lui ne donne en échange qu'un petit reçu; tous les mois, c'est la même chose.

Et quand on n'est pas riche .......

-Je vois, ma chère Pauline, que vous ne donnez pas tort à ces braves gens, et je suis de votre avis.

Attendez cependant; je pense comme vous à leur sujet; mais pas pour les mêmes raisons.

Je les excuse, parce qu'ils ne savent pas ce que je vais tâcher de vous faire comprendre; c'est-à-dire que l'impôt est la dépense la plus juste, la plus utile qu'une famille puisse faire.

Voyons, Lucie, votre maman estunefemmede ménage modèle.

Chez vous, tout est dans le plus grand ordt·e et je sais que c'est elle qui règle la dépense de chaque jour.

Ct·oyez-vous qu'elle ait souvent besoin de puiser à la bourse? -Oh! oui, mademoiselle.

- Pf•tll'quoi donc ? -Pour achr,ter notre pain d'abord, et tout ce que nous mangeons.

- Et puis encore? - Pour nous procurer des vêtements, du bois de. »