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Etude de l'institution scolaire en France de la maternelle au Bac

Publié le 10/10/2018

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La lutte contre l'échec scolaire

 

Afin de lutter contre l'échec scolaire, a été initiée, en 1981, une politique de zone d'éducation prioritaire (ZEP), bénéficiant de moyens supplémentaires en termes financiers et humains.

Le récent projet de loi sur l'éducation présenté en 2005 par le ministre François Fillon prévoit, dans le cadre de contrats individuels de réussite scolaire (CIRE), un soutien de trois heures par semaine en français et en mathématiques pour les élèves en difficulté dans le primaire.

L'instruction civique

L'instruction civique figure dans les programmes de l'Éducation nationale depuis 1887. Au début des années 1980, elle tendait à disparaître, diluée dans l'enseignement d'autres matières, comme l'histoire et la géographie.

Devant l'importance des protestations émanant de la société civile faisant valoir que l'instruction civique ne consiste pas seulement à transmettre aux élèves les connaissances indispensables sur les institutions, l'État ou l'administration, mais qu'elle apprend également aux jeunes élèves la responsabilité citoyenne, l'instruction civique est à nouveau inscrite dans les programmes de l'école primaire depuis 1984 et dans ceux des collèges depuis 1985.

Demain, tous anceophones?

L'apprentissage des langues étrangères est devenu une priorité du ministère de l’Éducation nationale, qui prévoit dans sa dernière réforme (projet décidé par le gouvernement le 12 janvier 2005) la généralisation de l'apprentissage d'une

langue étrangère dès l'école primaire, en CEI, puis en CE2, et l'entrée dans les programmes d'une deuxième langue étrangère dès la classe de cinquième (au lieu de la quatrième, comme c'est le cas actuellement). L'anglais est aujourd'hui la langue choisie majoritairement par 82 % des élèves.

Les réformes successives

Les gouvernements successifs proposent régulièrement des réformes du système éducatif, afin de tenir compte de l'évolution de la société. Souvent, ces projets suscitent des mouvements de contestation plus ou moins vifs de la part des élèves et/ou du corps enseignant, ce qui mène au retrait pur et simple ou à l'amendement des réformes projetées.

Le projet de janvier 2005, dit loi Fillon, est significatif des difficultés rencontrées par l’école aujourd'hui. L'article 1er du Code de l'éducation réaffirme ainsi, face au développement du communautarisme, les valeurs républicaines («La nation fixe comme mission première à l'école de donner à chaque élève la conscience des valeurs républicaines»), et des dispositifs sont prévus pour lutter contre l'augmentation de l'échec scolaire. On peut souligner la mise en place des contrats individuels de réussite éducative (CIRE), la continuité d'un effort pour l'égalité des chances à travers des objectifs chiffrés : sortie de 100 % d'élèves avec une qualification et 80 % d'une génération accédant au niveau bac. En revanche, l'idée de transformer l'examen du baccalauréat en contrôle continu des connaissances ayant soulevé un tollé (manifestations lycéennes de février 2005) est abandonnée

DE LA MATERNELLE AU BAC

 

Les druides pratiquaient déjà un enseignement oral auprès des jeunes Gaulois, et les Romains, dès le i“ siède, ont instauré un enseignement «primaire» dans tous les pays sous leur juridiction. Au Moyen Âge, les écoles chrétiennes prirent le relais, et l'enseignement fut le plus souvent, au sein d'écoles monastiques.

Il ne touchait toutefois qu'un J petit nombre d'élèves, et c'est seulement à partir de la Renaissance et sous l'Ancien Régime que la diffusion de l'imprimerie permit la création d'un réseau plus dense d'écoles, placées sous la surveillance étroite de l'Église. S'adressant à toutes les classes de la société, celle-ci assuma en effet par le biais de ses congrégations religieuses, la mission d'instruction. Les jésuites se distinguèrent par la qualité de l'enseignement dispensé dans leurs établissements.

UNE AFFAIRE D'ETAT

C’est la Révolution de 1789 qui pose le principe de la responsabilité de l'État en matière d'éducation, principe fondé sur la gratuité scolaire pour tous les citoyens. Il faut toutefois attendre un demi-siècle pour qu'il soit réellement mis en pratique.

Sous Louis-Philippe

Si des avancées importantes ont lieu sous l'Empire napoléonien, avec la création d'un corps d'enseignants et l'ouverture des premiers lycées, c'est François Guizot (1787-1874), ministre de l'Instruction publique sous Louis-Philippe, qui, en 1833, inaugure une politique nationale d’enseignement imposant à chaque commune de plus de 500 habitants l'obligation d'entretenir une école primaire, chaque département étant tenu de former les maîtres.

« Le primaire est organisé en trois cycles pédagogiques.

• L'école maternelle Le premier cycle, ou «cycle des _,_ __ apprentissages premiers», commence en mtdemelle: durant deux ans, les petits apprennent à développer leur socialisation, la connaissance d'eux-mêmes et des autres.

En troisième année de maternelle, ils entament le second cycle pédagogique, ou «cycle d'acquisition des savoirs fondamentaux», qui se poursuivra à l'école élémentaire.

L'école maternelle reçoit en principe les enfants âgés de 3 à 6 ans, pour qui l'école n'est donc pas obligatoire.

La quasi-totalité des enfants, pourtant sont inscrits à l'école maternelle et même, de plus en plus souvent dès l'âge de 2 ans, à la demande des parents et dans la mesure des places disponibles.

proposer à tous les élèves des parcours d'études diversifiés, pour une orientation professionnelle optimale.

C'est en effet à la fin de la classe de troisième que l'élève doit choisir de poursuivre dans la voie professionnelle, ou dans la voie générale, ou en technologie.

Un diplôme national, le brevet des collèges, en fin de troisième, sanctionne la fin de ce premier cycle du second degré.

En 2003, 98% d'une classe d'âge sont parvenus en fin de troisième.

• Le lycée Créés sous Napoléon l" à l'initiative de Fourcroy, directeur de l'Instruction publique, les lycées (dont le nom vient du quartier d'Athènes où Aristote avait installé son école de philosophie) étaient réservés à l'époque aux enfants les f------------___, plus doués.

Une formule traduisait DES UEUX D'ASILE Les premières écoles maternelles étaient des sortes de lieux d'asile destinés à héberger les enfants d'ouvriers dont les mères travaillaient en usine.

En 1836, une centaine de ces salles accueillaient quelque 4000 enfants; en 1843, on en comptait plus de 1 500, pour 100000 élèves.

En 1887, ces salles ont été intégrées à 11nstruction publique sous le nom d'« écoles maternelles».

parfaitement leur mission : enseigner « le latin, plus les mathématiques», c'est-à­ dire former l'élite du pays en dispensant autant de matières scientifiques que de connaissances de culture générale.

De nos jours, les lycées accueillent plus de 70% d'une classe d'âge, en offrant de nombreuses filières.

• Les lycées d'enseignement général ou technologique Après une classe de seconde dite .t--------------i indifférenciée, les élèves doivent choisir • L'école élémentaire Initié en dernière année de maternelle, le cycle pédagogique des apprentissages des savoirs fondamentaux se poursuit à l'école élémentaire: cours préparatoire (CP) et cours élémentaire 1" année À savoir lire et écrire, et maîtriser les bases du calcul.

Le denier cycle de l'école élémentaire, dit des approfondissements, correspond au cours élémentaire 2' année et aux deux classes de cours moyen.

L'école élémentaire est déterminante pour la suite de la scolarité des jeunes enfants : toutes les études menées par l'Éducation nationale tendent en effet à prouver que les élèves qui rencontrent des difficultés au cours de ces années (18% selon les statistiques) sont «touchés», plus tard, par l'échec scolaire.

L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE (8,6 millions d'élèves en 2004) • Le collège Le co/lège est la dernière étape de la scolarité obligatoire.

Il a pour vocation de permettre à tous les élèves de compléter et d'élargir leur savoir, et ce avec l'aide non plus d'un seul maitre, comme à l'école primaire, mais d'une pluralité d'enseignants.

L'autre mission du collège est de entre la voie générale (trois séries : S, scientifique; L, littéraire; ES, sciences économiques et sociales}, qui les prépare aux études supérieures, soit la voie technologique qui comporte quatre séries ou filières de formation (STI, sciences et technologies industrielles; sn, sciences et techniques tertiaires; STL, sciences et techniques de laboratoire; SMS, sciences et technologies médico-sociales).

Ces séries conduisent l'élève vers l'obtention de baccalauréats technologiques en rapport direct avec l'apprentissage d'un métier.

• Les lycées professionnels La filière professionnelle doit permettre d'acquérir, en un minimum de deux ans, une formation professionnelle, validée par un diplôme.

La formation consiste en un enseignement général et un enseignement technologique et professionnel, en entreprise.

Plusieurs diplômes, à différents niveaux, sanctionnent ces formations : le certificat d'aptitude professionnelle (CAP}, le brevet d'études professionnelles (BEP), puis le baccalauréat professionnel.

Un tiers des jeunes, ce qui représente prés de 1 million d'élèves, sont orientés en fin de troisième vers la voie professionnelle, laquelle peut se préparer sous statut scolaire ou en apprentissage.

• La formation en apprentissage L'apprentissage permet de bénéficier d'une formation visant à l'obtention d'un diplôme tout en travaillant comme salarié d'une entreprise.

Financées par la taxe d'apprentissage (0,5 % du montant brut des salaires versés par les entreprises) et coordonnées depuis 1993 par les régions, les formations par l'apprentissage, dites également formations en alternance (formation pour moitié au centre de formation et pour moitié en entreprise, sous la responsabilité d'un maitre d'apprentissage), connaissent un grand développement.

On compte environ 1 200 centres de formation d'apprentis (CFA}, débouchant sur 450 métiers.

La formation en appre ntissllge permet de préparer presque tous les diplômes, du niveau V (CAP) au niveau 1 (ingénieur).

En 2003, 37150 jeunes ont bénéficié de ce type de formation, et le gouvernement a annoncé un objectif de 500 000 apprentis en 2001.

• Le Centre national d'enseignement à distance (CNED) Ceux qui, pour des raisons de santé ou d'éloignement, ne peuvent suivre leur scolarité dans les établissements scolaires relevant des académies doivent avoir recours à l'enseignement par correspondance dispensé par un établissement public, le CNED.

Celui-ci dispose d'un réseau pédagogique complet où son!' affectés des enseignants titulaires de l'Éducation nationale qui y effectuent leur service à destination de tous les élèves de France.

Pour l'année scolaire 2003-2004, près de 7 000 élèves ont ainsi suivi leurs cours par correspondance dans le primaire, et presque 37 ooo dans le secondaire, dont 23 000 pour le second cycle.

LE RÔLE DES PARENTS Depuis la loi du 10 juillet 1989, les représentants des parents d'élèves siègent dans la plupart des instances existant aux différents niveaux de l'Éducation nationale.

Les représentants élus par les parents participent aux conseils d'école dans les écoles primaires, et aux conseils d'administration des collèges et des lycées.

Ils votent le règlement intérieur de l'école, donnent leur avis sur son fonctionnement (rythmes scolaires, par exemple) et sur ce qui touche à la vie scolaire (choix des manuels scolaires).

LA DISCIPLINE La discipline à J'école est un héritage de la règle monastique, puis des pratiques militaires.

Pendant longtemps, en effet comme à l'armée, le sifflet et la mise en rang étaient des pratiques acceptées, et l'autorité du maitre était absolue.

Si la discipline n'a pas la transmission des savoirs comme raison d'être, elle participe néanmoins de l'effort d'éducation : il s'agit d'inculquer aux élèves les règles de conduite en société.

Un conseil de discipline, composé de représentants des parents et des enseignants, sous l'autorité du chef d'établissement peut procéder à des sanctions contre un élève ayant enfreint le règlement intérieur ou commis des actes d'incivilité ou de violence.

LES PROGRAMMES n LES MANUELS SCOLAIRES Régulièrement les programmes scolaires sont modifiés, afin de faire face à l'évolution des contenus des diverses LE BACCALAURÉAT C'est le décret du 17 mars 1808 qui crée le baccalauréat, diplôme de fin d'études secondaires.

On compte, l'année de sa création, 31 bacheliers.

Diplôme emblématique de l'enseignement secondaire, il est longtemps réservé à une élite : 1 %d'une classe d'âge en 1889; à peine 3 %en 1936.

Aprés la Seconde Guerre mondiale, les bacheliers sont de plus en plus nombreux : 25 %en 1975, 62% en 2002.

Le maximum a été atteint en 1995, avec 63,5 %d'une génération titulaire du baccalauréat Aujourd'hui, 32,6% d'une génération obtiennent un bac général; 17,7% un bac technologique, et 11,5 % un bac professionnel.

langue étrangère dès l'école primaire, en CEl, puis en CE2, et l'entrée dans les programmes d'une deuxième langue étrangère dès la classe de cinquième (au lieu de la quatrième, comme c'est le cas actuellement).

L'anglais est aujourd'hui la langue choisie majoritairement par 82 % des élèves.

LES RÉFORMES SUCCESSIVES Les gouvernements successifs proposent régulièrement des réformes du système éducatif, afin de tenir compte de l'évolution de la société.

Souvent, ces projets suscitent des mouvements de contestation plus ou moins vifs de la part des élèves eV ou du corps enseignant ce qui mène au retrait pur et simple ou à l'amendement des réformes projetées.

f------------ -i Le projet de janvier 2005, dit loi disciplines enseignées.

Les modifications s'effectuent suivant une procédure à laquelle participent différents groupes de travail.

Ainsi, les chefs d'entreprise sont régulièrement consultés en ce qui concerne les matières professionnelles.

Le manuel scolaire est un produit commercial représentant près de 18 Ofo du chiffre d'affaires des maisons d'édition.

Près de 70 millions d'exemplaires sont publiés chaque année par une vingtaine de maisons d'édition.

LA LUTTE CONTRE L'tCHEC SCOLAIRE Afin de lutter contre l'échec scolaire, a été initiée, en 1981, une politique de zone d'éductdion prioritaire (ZEP), bénéficiant de moyens supplémentaires en termes financiers et humains.

Le récent projet de loi sur l'éducation présenté en 2005 par le ministre François Fillon prévoit, dans le cadre de contrats individuels de réussite scolaire (CIRE), un soutien de trois heures par semaine en français et en mathématiques pour les élèves en difficulté dans le primaire.

L'INSTRUCTION CIVIQUE L'instruction civique figure dans les programmes de l'Éducation nationale depuis 1887.

Au début des années 1980, elle tendait à disparaître, diluée dans l'enseignement d'autres matières, comme l'histoire et la géographie.

Devant 11mportance des protestations émanant de la société civile faisant valoir que 11nstruction civique ne consiste pas seulement à transmettre aux élèves les connaissances indispensables sur les institutions, l'État ou l'administration, mais qu'elle apprend également aux jeunes élèves la responsabilité citoyenne, l'instruction civique est à nouveau inscrite dans les programmes de l'école primaire depuis 1984 et dans ceux des collèges depuis 1985.

DEMAIN, TOUS ANGLOPHONES? L'apprentissage des langues étrangères est devenu une priorité du ministère de l'Éducation nationale, qui prévoit dans sa dernière réforme (projet décidé par le gouvernement le 12 janvier 2005} la généralisation de l'apprentissage d'une Fi lion, est significatif des difficultés rencontrées par l'école aujourd'hui.

L'article l" du Code de l'éducation réaffirme ainsi, face au développement du communautarisme, les valeurs républicaines (« La nation fixe comme mission première à l'école de donner à chaque élève la conscience des valeurs républicaines»), et des dispositifs sont prévus pour lutter contre l'augmentation de l'échec scolaire.

On peut souligner la mise en place des contrats individuels de réussite éducative (CIRE), la continuité d'un effort pour l'égalité des chances à travers des objectifs chiffrés : sortie de lOO % d'élèves avec une qualification et 80 % d'une génération accédant au niveau bac.

En revanche, l'idée de transformer l'examen du baccalauréat en contrôle continu des connaissances ayant soulevé un tollé (manifestations lycéennes de février 2005) est abandonnée.

MAintES ET PROFESSEURS Depuis 1989, une institution unique assure la formation des enseignants du primaire et du secondaire : les IUFM (instituts universitaires de formation des maîtres).

Tous les futurs enseignants doivent détenir un diplôme sanctionnant un cycle d'études post-secondaires d'au moins 3 ans et passer un concours de recrutement Pour enseigner dans le primaire, ils présentent le concours de professeur des écoles.

Pour le secondaire, plusieurs concours sont possibles : •le CAPES (certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré); •le CAPET (certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement technique); •le CAPLP (certificat d'aptitude au professorat de lycée professionnel); •le CAPEPS (certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement physique et sportif); • l'agrégation permet d'enseigner en lycée et dans les classes post­ baccalauréat (prépa).

Une année facultative de formation théorique et pratique en IUFM ou par correspondance (avec le CNED) prépare à ces concours.

Avant d'être titularisés, les lauréats des différents concours poursuivent leur formation à 11UFM pendant une année �ls sont rémunérés) à 11ssue de laquelle ils doivent valider un stage pratique d'un an, présenter un mémoire professionnel, puis être évalués sur leurs connaissances.. »

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