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etude clinique de situation

Publié le 23/09/2015

Extrait du document

...

Dans un premier temps, je vais décrire la situation rencontrée sur le terrain, en décrivant le

contexte institutionnel, en présentant la personne accompagnée et en restituant les éléments

d’observation.

Dans un second temps, j’en dégagerai une analyse avec l’aide de questionnement relatif à

cette situation, et en formulant des hypothèses théoriques afin de décrire de nouvelles

perspectives pour mes pratiques éducatives.

La situation rencontrée sur le terrain, se déroule dans une Maison d’Enfant à Caractère Social.

Le placement en MECS a notamment lieu dans les cas de violence familiale (physique,

sexuelle, ou psychologique), de difficulté psychologiques ou psychiatriques des parents, de

problème d’alcoolisme, de toxicomanie, de graves conflits familiaux, de carences éducatives,

de problèmes comportementaux de l’enfant…

Le foyer a pour mission, d’accueillir, de protéger les enfants et adolescents qui leurs sont

confiés, de veiller à leur santé, leur sécurité, leur moralité dans le respect de l’autorité

parentale.

Le foyer est composé de trois groupes : « les petits » (6-12 ans), « les moyens » (12-14 ans) et

« les adolescents » (14-18 ans).

L’équipe pluri-professionnelle est composée d’un chef de service, d’un psychologue et de

cinq éducateurs par groupe (moniteurs éducateurs et éducateurs spécialisés).

M. est une jeune fille de 12 ans, actuellement en 6ème SEGPA (Sections d’Enseignement

Général et Professionnel Adapté). Elle est atteinte de la maladie de Recklinghausen. Cela fait

six ans qu’elle est dans l’institution et sur le groupe des « petits ». Elle devrait être sur le

groupe des « moyens » mais M a peur de ce changement, car elle se retrouverait la plus petite

du groupe. L’équipe éducative prépare ce passage en douceur, car ils connaissent sa fragilité,

et M fait souvent office de souffre-douleur auprès des autres enfants.

 Son placement a été demandé car sa mère souffre de problèmes psychiatriques. Son père n’a

pas reconnu sa fille, elle ne l’a jamais connu. Elle a un frère et deux sœurs plus âgés qu’elle,

qui ont été également placé avant d’être majeurs et de prendre leur indépendance. Ils ont

décidé de couper les ponts avec M. leur petite sœur, car ils jugeaient trop douloureux de la

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voir. En juillet 2014, M. a émis le souhait de ne plus voir sa mère lors d’une audience car sa

mère était trop souvent absente lors des visites médiatisées.

A mon arrivée au foyer, on m’a présenté M. comme une abandonnique, ayant de grosses

carences affectives. On m’a conseillé de garder une certaine distance avec elle pour ne pas me

faire « bouffer », en me la décrivant comme énergivore, « affectivore » et une anthropophage

de l’amour.

M. a été la première à venir vers moi, à me poser des tas de questions : tu as quel âge ? As-tu

des enfants ? Combien de temps tu vas rester ? J’ai senti un besoin de m’accaparer du reste du

groupe, à vouloir que je mange à sa table. C’est une enfant qui peut faire de grandes

démonstrations d’affection, et ensuite être dans le rejet. Il faut assez souvent la recadrer, lui

poser des limites, car son besoin d’attirer l’attention l’a fait se disperser. Elle peut faire preuve

de grandes variations émotionnelles. Le comportement à avoir est complexe, si on maintient

trop de distance, on peut créer des conditions défavorables à son épanouissement, et si on

s’occupe trop d’elle, on est confronté à deux problèmes : la montée progressive d’exigences,

et les protestations émanant du groupe.

C’est pour cela que j’ai choisi cette situation, car M. m’a fait me poser plusieurs questions sur

mon positionnement professionnel, et son profil d’enfant carencé m’a donné envie

d’approfondir mes connaissances.

Depuis octobre 2014, M. est parrainée par une dame (que j’appellerai Mme.H) par le biais

d’une association, ce qui permet à M. de passer une journée entière (le samedi de 8h-18h) par

semaine ou toutes les deux semaines avec Mme.H.

M. a très vite était ravie de ce parrainage, mais a aussi très vite projeté sur dans cette nouvelle

relation. On n’a pu s’en rendre compte lorsqu’elle nous racontait ses journées, elle dit « ma

maison » pour parler de la maison de Mme.H, qu’elle espérait pouvoir y vivre bientôt, et il y a

eu très rapidement des « je t’aime » prononcé de sa part.

Le lundi 10 novembre 2014, le collège de M. faisait le pont, ainsi que l’école d’un autre

enfant du groupe. L’éducatrice qui était avec moi pour la matinée m’a proposé de m’occuper

de M. en lui faisant faire une dictée dans sa chambre, et elle ferait de même avec l’autre

enfant. Le choix de les faire travailler séparément est dû à la différence d’âge et pour éviter

qu’ils se perturbent.

« voir.

En juillet 2014, M.

a émis le souhait de ne plus voir sa mère lors d’une audience car sa mère était trop souvent absente lors des visites médiatisées. A mon arrivée au foyer, on m’a présenté M.

comme une abandonnique, ayant de grosses carences affectives.

On m’a conseillé de garder une certaine distance avec elle pour ne pas me faire « bouffer », en me la décrivant comme énergivore, « affectivore » et une anthropophage de l’amour. M.

a été la première à venir vers moi, à me poser des tas de questions : tu as quel âge ? As-tu des enfants ? Combien de temps tu vas rester ? J’ai senti un besoin de m’accaparer du reste du groupe, à vouloir que je mange à sa table.

C’est une enfant qui peut faire de grandes démonstrations d’affection, et ensuite être dans le rejet.

Il faut assez souvent la recadrer, lui poser des limites, car son besoin d’attirer l’attention l’a fait se disperser.

Elle peut faire preuve de grandes variations émotionnelles.

Le comportement à avoir est complexe, si on maintient trop de distance, on peut créer des conditions défavorables à son épanouissement, et si on s’occupe trop d’elle, on est confronté à deux problèmes : la montée progressive d’exigences, et les protestations émanant du groupe. C’est pour cela que j’ai choisi cette situation, car M.

m’a fait me poser plusieurs questions sur mon positionnement professionnel, et son profil d’enfant carencé m’a donné envie d’approfondir mes connaissances. Depuis octobre 2014, M.

est parrainée par une dame (que j’appellerai Mme.H) par le biais d’une association, ce qui permet à M.

de passer une journée entière (le samedi de 8h-18h) par semaine ou toutes les deux semaines avec Mme.H. M.

a très vite était ravie de ce parrainage, mais a aussi très vite projeté sur dans cette nouvelle relation.

On n’a pu s’en rendre compte lorsqu’elle nous racontait ses journées, elle dit « ma maison » pour parler de la maison de Mme.H, qu’elle espérait pouvoir y vivre bientôt, et il y a eu très rapidement des « je t’aime » prononcé de sa part. Le lundi 10 novembre 2014, le collège de M.

faisait le pont, ainsi que l’école d’un autre enfant du groupe.

L’éducatrice qui était avec moi pour la matinée m’a proposé de m’occuper de M.

en lui faisant faire une dictée dans sa chambre, et elle ferait de même avec l’autre enfant.

Le choix de les faire travailler séparément est dû à la différence d’âge et pour éviter qu’ils se perturbent. 2. »

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