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DEFOE: Robinson Crusoé

Publié le 10/07/2010

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A propos de l'auteur (1660-1731) : son éducation dans une famille et dans une académie presbytériennes (pp. 163164), son esprit indépendant, son goût de l'aventure, des voyages (même si ce n'est qu'à travers la Grande-Bretagne), des affaires, son expérience du journalisme. A propos des événements contemporains : les différentes dynasties (les Stuarts, les Hanovre), l'Acte d'Union (1707), les conflits parlementaires (whigs et tories), la naissance d'une monarchie constitutionnelle et surtout l'importance des questions religieuses, en Angleterre comme en France.

« chapitres, on observe parfois de grands sauts dans le temps : un an et demi (p.

44), quatre ans (p.

81), vingt-troisans (p.

93), encore un an et demi (p.

99), alors que le Journal est un récit « au quotidien ». 3.

Les personnagesCe qu'il faut retenir des remarques présentées dans les « Commentaires » (pp.

178 à 180) et ce qu'on peut yajouter :a/ A propos de Robinson : les rapports entre l'auteur et son personnage, la double signification du je dans le roman(voir les indications biographiques et historiques, pp.

187188) ; le héros d'un roman d'aventures, aux qualitésexemplaires ; l'homme ordinaire, avec ses faiblesses (la peur, l'émotivité, les échecs) ; l'incarnation des instincts desa race (voir le jugement de Taine, à la fin de ce dossier) ; le symbole de la condition humaine (voir la quatrièmepartie de ce dossier et le jugement de Malraux, à la fin) ;b/ A propos de Vendredi : le cannibale, dont Vendredi a du mal à vaincre les appétits naturels (p.

106) ; la créaturede Dieu, « le bon sauvage » (p.

108) ; l'ami sincère, le serviteur fidèle (p.

108) ; l'être doué d'intelligence, dont « lanaïve candeur » et la curiosité (pp.

113 et 118 à 121) font penser à l'Ingénu de Voltaire ;c/ A propos du père de Robinson : l'incarnation de l'autorité patriarcale et de la puissance divine (pp.

9 à 11, 68 et69, 70 et 71). 3.

Le style de l'écrivain. Par sa fidélité et par sa valeur littéraire, la traduction de Pétrus Borel (1836) donne une idée exacte de l'original: Lasimplicité du style, « une langue aisée E...] et familière », adaptée au sujet et au genre, sont, selon Defoe, lespremières qualités d'une oeuvre (voir les « Commentaires », p.

186).

La lecture et l'étude de passages choisispermettent d'en reconnaître beaucoup d'autres : l'art de la description, du récit et de la mise en scène, celui de lacomposition (monologues intérieurs, méditations, invocations, dialogues bien insérés dans le récit), la recherche decertains effets, la force des images et des mots (le « Tu mourras ! », à la fin de la vision de songe, p.

69).

Lescomparaisons entre ces différents passages font apparaître la variété de l'écriture : celle du journaliste, dans lesextraits du Journal (phrases courtes, souvent elliptiques, isolées ou constituant de brèves suites), celle de l'hommed'affaires dans les nombreux bilans ou états de la situation (pp.

24, 42 et 43, 131, 151), le « registre » ou « niveausoutenu », qui convient à une oeuvre littéraire (phrases et suites plus longues, imparfaits du subjonctif, vocabulaireabstrait, usage de métaphores, de symboles, d'hyperboles et d'autres figures de rhétorique).On relèvera enfin le grand nombre de termes techniques, des langages de la navigation (élinguer, dresser,désemparer, une aussière, la vergue de civadière, une pinasse, une voile en épaule de mouton), des métiers (descontre-fiches, une herminette, un oiseau à mortier, étançonner une voûte) et de la géographie maritime (lesaccores, le jusant), éléments d'une étude lexicale riche et intéressante. 4.

Les thèmes principaux 1.

L'îleElle est le cadre géographique, lieu de solitude et symbole d'égocentrisme.a/ Le cadre géographique : située au large des côtes du Venezuela et de l'embouchure du fleuve Orénoque (pp.

114- 115), elle se caractérise par son climat équatorial (chaleurs et pluies, pp.

35 et 54).

Le relief, les paysages, laflore et la faune sont abondamment décrits par Robinson qui entreprend à plusieurs reprises, notamment au dixièmemois (p.

78), des explorations systématiques, qui lui permettent de faire de nouvelles découvertes.

Les marées etles courants sont également observés avec une grande attention (p.

84).b/ Lieu de solitude : une solitude que Robinson n'a pas choisie et qui d'abord l'épouvante (pp.

39 et 42-43).

Par lasuite, il en apprécie les avantages et il lui arrive même de « remercier le Seigneur de (1') avoir relégué en ce lieuéloigné de la perversité du monde » (pp.

80, 81).c/ Symbole d'égocentrisme : du moi doublement fermé sur lui-même, par l'océan qui entoure l'île et par lesfortifications derrière lesquelles Robinson se retranche.

Cette situation permet au héros de se livrer à l'introspection,à la méditation, de parvenir à cette connaissance de soi qui est, selon la maxime de Delphes, la base de la sagesse(voir les « Commentaires », p.

171). 2.

Les aventures, les dangers, le romanesqueComme dans tout roman d'aventures, le héros affronte des dangers, surmonte des épreuves, qui sont les pointsforts du récit.

Robinson vit avec la peur constante d'être attaqué par des bêtes féroces ou par des sauvages (pp.26, 27, 29, 31, 33, 43, 47, etc.).

Il subit deux tempêtes (pp.

11 et 13), tombe entre les mains de corsairesbarbaresques (p.

12), fait naufrage (p.

15).

Sur l'île, les orages et la foudre (p.

36), un tremblement de terre suivid'un ouragan (pp.

60 et 61), une fièvre violente (pp.

68 à 76) mettent plusieurs fois sa vie en péril.

Il doit venir àbout, par les armes, à deux reprises, des cannibales (pp.

102 et 122), puis des marins anglais mutinés (pp.

129 à156).

Après son retour en Angleterre, à l'âge de cinquante-cinq ans, il repartira encore, pour d'autres aventures(voir les « Commentaires », pp.

174-175).. »

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