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ANDERSEN : Contes (Dossier pédagogique)

Publié le 17/01/2022

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On insistera sur l'originalité d'Andersen, puisant souvent ses sujets dans son propre fonds, mais également sur le fait que « la matière des dictons et des contes est universelle « et que « leur forme dépend de l'usage et du climat « (René Judrin), ainsi que sur les nombreux modèles dont l'écrivain a pu avoir connaissance (Perrault, Grimm, Tieck, Chamisso, Hoffmann...).

  • La princesse sur le pois
  • La petite sirène
  • Les nouveaux habits de l'empereur
  • Le vilain petit canard
  • La Reine des Neiges
  • La cloche
  • La bergère et le ramoneur
  • La petite fille aux allumettes

« commentaire détaillé (pp.

165 à 181).

Nous y ajouterons quelques considérations plus directement utilisables enclasses de sixième et de cinquième. La princesse sur le pois (pp.

9 et 10) Plus encore que d'autres, ce conte est ouvertement destiné à être dit plutôt -que lu.

Il appartient d'ailleurs aurecueil de 1835 intitulé Contes racontés pour des enfants (« Commentaires », pp.

165-166).L'auteur s'inspire ici d'un récit oral, entendu dans son enfance et notablement simplifié.Le sens symbolique qu'en donne le commentateur (la princesse représenterait l'auteur, écorché vif, en quêted'insertion sociale et de reconnaissance) ne s'imposera pas d'emblée aux élèves.

On attendra qu'ils aient lu « Levilain petit canard » (p.

57) dont le thème est voisin, avant de les orienter vers une telle interprétation.Dans un premier temps, on se bornera à relever quelques éléments traditionnels du conte : le prince à la recherched'une âme soeur idéale, l'image négative de la vraie princesse tourmentée par l'orage, la classique mise à l'épreuvemanigancée par « la vieille reine », la reconnaissance et le mariage. La petite sirène (pp.

11 à 38) On se gardera, là encore, de mettre en avant d'entrée de jeu l'ascension de la sirène vers le monde supérieur et lesambitions d'Andersen, mondaines, littéraires ou sentimentales (« Commentaires », pp.

166-168), comme axesymbolique du texte.La mise en évidence de la structure du texte conduira les élèves vers ce type d'interprétation.

On distinguera, pource faire, sept phases successives et trois niveaux : la Mer, la Terre, le Ciel. Phase I : Le monde idyllique de la Mer (le château, les six filles) (pp.

11 à 17).

L'appel de la Terre (la statue, lapromesse, les récits).Phase II : Vers la surface des eaux.

L'approche de la Terre (pp.

17 à 21) (la tempête, le sauvetage, le retour duprince au château et de la sirène au fond de la mer).Phase III : Terre et Mer, les deux paradis rivaux (pp.

21 à 25) (le château du prince, l'immortalité de l'âme humainemais les splendeurs du bal aquatique).Phase IV : Le choix de la Terre (pp.

25 à 28) (la visite à la sorcière, ses prédictions, la métamorphose).Phase V : Les bonheurs de la Terre rendent sourds aux appels de la Mer (pp.

29 à 32) (au château du prince, sonaffection, les supplications venues de la mer).Phase VI: Les mirages trompeurs de la Terre (pp.

32 à 35) (le mariage du prince, la rivale, le désenchantement).Phase VII: L'immortalité dans le Ciel (pp.

36-37) (la tentation du poignard, l'assomption de la sirène).A partir de ce schéma, il est possible d'introduire la référence à la vie d'Andersen pour dégager le sens allégorique duconte comme le fait le « Commentaire » ou d'en généraliser la portée, ce qui est tout aussi loisible. Les nouveaux habits de l'empereur (pp.

41 à 47) Comment un récit emprunté à la littérature médiévale espagnole devient-il une fable moralisatrice, un pamphletcontre un rival gênant en même temps qu'une satire du pouvoir et de la respectabilité, c'est ce que l'étude de ceconte permet de comprendre.Le rival était le poète Paludan Müller, dont un ami d'Andersen écrivait à ce dernier : « P.M.

n'a qu'un bel habitpoétique, qu'il met quand il se présente devant le public.

Vous, au contraire, avez un vrai coeur de poète.

Cette foisP.M.

a rejeté son habit et n'est qu'en manches de chemise, et je pense que l'affaire est claire pour quiconque a desyeux.

»Les élèves seront cependant moins sensibles à ce règlement' de comptes qu'à l'aspect satirique de la fable du « Roinu ».

On leur rappellera la scène 5 de l'acte II du Bourgeois gentilhomme, l'importance de la parure chez lescourtisans lecteurs du Mercure galant et au-delà, le rôle du paraître dans toute société aristocratique où l'habit estcensé faire le moine.Sur les aspects plus directement liés au caractère d'Andersen et à sa vanité, on se reportera aux « Commentaires »,p.

168.Le vaillant soldat de plomb (pp.

49 à 55)Dans son « Commentaire » (pp.

169-170), Marc Auchet pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses.

Ons'inspirera de sa prudence pour attirer l'attention des élèves sur la polysémie de ce genre de conte faussement naïf.Nul doute qu'ils ne proposeront d'autres interprétations possibles.Un détail semble avoir été négligé, qu'on soumettra à leur réflexion : celui de l'analogie entre ces deux «unijambistes » que sont la danseuse et le soldat.

N'est-ce pas là ce qui fascine le petit soldat, plus que la différencesociale, laquelle est par lui ressentie comme obstacle bien plus que comme motivation ?On fera établir par les élèves le réseau syntaxique de cette connivence essentielle des deux personnages :— P.

50 : « Il s'imaginait que la demoiselle n'avait comme lui qu'une jambe » ; « L'élégante petite dame, qui toujoursse tenait sur une jambe ».. »

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