L'exécutif sous la Vème République,une dyarchie inégalitaire ?
Publié le 11/11/2012
Extrait du document
En période de concordance des majorités parlementaire et présidentielle, le président de la république
s’accapare des prérogatives du Premier ministre et du gouvernement. Donc le contreseing ministériel
n’est plus un obstacle pour e chef de l’état. Pour la simple raison que la majorité parlement est issu des
mêmes couleurs politiques que le Président de la République .Il a donc également le soutien de
l’Assemblée Nationale, quant au Premier ministre, il lui sera docile, en principe. Le premier ministre
s’effacera devant le Président de la république, celui-ci sera ainsi le chef du gouvernement, le maitre
incontesté de l’exécutif. Le 1er ministre est un collaborateur privilégié du chef de l’état. Dans ce contexte,
ce dernier est chargé d’exécuter le programme présidentiel et est l’intermédiaire entre le Président de la
République et le Parlement. Ce qui fait de lui un représentant du président qui défend les positions de
son supérieur devant les chambres car le chef de l’état ne peut intervenir devant le parlement (excepté
«
ministre est le chef du gouvernement.
Ce qui est d’autant plus vrai en période de cohabitation, cela
signifia que le chef de l’état et le premier ministre ne sont pas issus de la même couleur politique.
Donc,
l’Assemblée Nationale est hostile au Président de la République.
Une cohabitation
implique une dyarchie inégalitaire, Michel Debré reconnaissait en cas de cohabitation, la primauté du
Premier ministre.
De plus, ce dernier a précisé « qu’il avait toujours dit que la cohabitation était prévue
par la constitution » (Mémoires de Debré, tome II, 1988, p.419).cette vision de Debré est contraire à celle
du général de Gaulle, qui estime que le gouvernement doit lui être subordonné.
Le premier ministre peut
exercer pleinement ses pouvoirs propres, car il tient sa légitimé de L’assemblée nationale.
Ce qui fait qu’il
ne dépend plus du chef de l’état, donc il n’est responsable que devant l’assemblée nationale (art49).
Dans ce cas, on est en présence d’un régime parlementaire moniste .En période de cohabitation, il
dispose de la légitimité la plus récente, du fait que les élections législatives ont lieu après les
présidentielles (en principe).
B) Un Président de la République limité par le contreseing du Premier ministre
Le président n’a d’autre pouvoir que de solliciter le pouvoir d’un autre, comme le constate Michel Debré.
En dehors de la concordance entre les majorités présidentielle et parlementaire, le premier ministre n’est
plus soumis au chef de l’état.
Ainsi, ce dernier a besoin de l’accord du 1er ministre .celui-ci détient le rôle
de décideur surtout en matière de politique intérieure (national), la politique étrangère est un domaine
réservé au chef de l’état .le 1er ministre est à l’initiative des lois ainsi que le Parlement (article 39).le
Président de la république nomme
les membres du gouvernement mais sur proposition du 1er ministre (article 8 alinéa2).
On peut en
déduire que le Premier ministre maitrise pleinement les pouvoirs partagés, le Président de la République
doit s’effacer logiquement.
Toutefois, le président de la République entend résister grâce à l’article 5, qui
fait de lui l’arbitre de la nation, gardien de la constitution et le garant de l’indépendance nationale.
Ce
dernier peut avoir recours à son droit de dissolution.
D’autre part, le président de la République Mitterrand
a tenté de faire obstacle au premier ministre(Chirac).
Il a estimé que l’article 13 alinéa 1 lui donne le
pouvoir de refuser de signer les ordonnances.
En période de cohabitation, on remarque l’exécutif se
retrouve divisé, ce qui peut être source de tension.
Si le président de la République est davantage en retrait, notamment en période de cohabitation, il
demeure très actif en période présidentialiste.
Une hiérarchie s’impose confortant la primauté du chef de
l’état.
I) Une Hiérarchisation de l’exécutif à la faveur du Président de la République en période présidentialiste
En présence de concordance des majorités présidentielle et parlementaire, qui est la période la plus
courante sous la Vème République.
Fort de sa légitimé, Le chef de l’état domine l’exécutif.
Le premier
ministre est chargé d’exécuter le programme présidentiel.
Le Président de la
république devient le chef du gouvernement.
A) La forte légitimité du président de la république
Le fait qu’il soit élu au suffrage universel direct par l’ensemble des citoyens de la nation.
Cela a pour
conséquence le renforcement de sa légitimité.
Il est de ce fait l’élu de la nation depuis la révision
constitutionnelle de de 1962.Ainsi, il peut donc prétendre naturellement à être le chef de l’exécutif, plus
encore le chef du gouvernement.
Selon De Gaulle, le gouvernement doit être subordonné au président de
la République.
Le mode de l’élection du président de la république n’a fait que de renforcer la
présidentialisation du régime.
Avec un président fort disposant de prérogatives importantes.
De plus, Sa
légitimité est supérieure à celle des députés.
Dans ce cas, on voit mal le premier ministre venir lui
contester la tête de l’exécutif.
Hormis les périodes de cohabitation (trois au total).Ce fut le cas, sous la
présidence de Mitterrand (entre 1986 et 1988) avec J.Chirac comme premier ministre.
Le Premier.
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