peuples du Grand Nord, mythes et croyances des - mythologie.
Publié le 24/05/2013
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nourriture et peaux, et permet à la population des hommes de croître et de prospérer.
Malheureusement, au fil du temps, les bêtes les plus belles et les plus grasses sonttuées en quantité, et bientôt les plus chétives les dépassent en nombre, mettant en péril l’équilibre de tous.
La première femme fait alors à nouveau un trou dans la glace eten sort Amarok, le loup.
Il s’occupe dès lors de manger les caribous les plus faibles et gagne ses galons de bienfaiteur, car son action assure le maintien constant de labonne qualité des troupeaux.
L’ours polaire est également l’un des animaux les plus estimés par les peuples du Grand Nord.
Les légendes qui lui sont reliées le considèrent comme étant « presque unhomme », certaines le décrivant d’ailleurs comme un humain déguisé d’une peau de bête, car il peut se tenir debout en se dressant sur ses deux pattes arrière.
On lui prêteégalement le pouvoir de parler et de comprendre le langage humain.
5 RELATIONS AVEC LES ESPRITS
5.1 Esprits de toutes choses
Les Inuit en particulier imaginent le monde comme peuplé d’esprits, associés aussi bien aux hommes et aux animaux qu’aux objets, aux éléments naturels vivants ouinertes (arbres, pierres, etc.) ou aux lieux (montagnes, rivières, etc.).
Ces esprits, qui peuvent prendre une forme humaine, sont connus sous le nom d’ inua et ne meurent jamais, entraînant de fait la croyance dans la réincarnation.
Un type particulier d’esprits est incarné par des créatures monstrueuses, les tupilat, qui profitent fréquemment du sommeil des hommes pour s’attaquer à eux.
Plusieurs peuples du Grand Nord, tels que les Tchouktches de Sibérie ou les Sami de Laponie, possèdent pour leur part la certitude de l’existence d’un monde parallèlepeuplé d’esprits menant une vie similaire à celle des hommes, et ayant dans certains cas le pouvoir d’influencer directement le cours de celle-ci.
5.2 Rites et tabous
Pour éviter de provoquer la colère des esprits, que l’on juge responsables des revers de l’existence, des maladies et de la mort, hommes et femmes se parent d’amulettes etpratiquent des rites tels que des offrandes et des sacrifices, comme celui du renne pratiqué chez les Tchouktches.
Les éléments font l’objet de célébrations importantes.
Laterre est vénérée et le feu fait l’objet d’un culte attentif chez les Iakoutes et, plus largement, chez l’ensemble des peuples sibériens qui lui font de nombreuses offrandes.Quantité de rites sont également liés à la nature en elle-même et aux éléments qui la composent, tels les arbres, les cours d’eau ou les montagnes.
Les croyances des peuples du Grand Nord les conduisent en outre à respecter toutes sortes de tabous, c’est-à-dire d’interdictions, propres à chacune des sociétésconcernées.
Nombre de ces tabous ont un lien avec la chasse ou la pêche.
La manière de tuer, de prélever la peau de l’animal ou de consommer sa chair a une grandeimportance.
Tuer comme il convient l’animal est en effet grandement bénéfique au chasseur pour ses chasses futures, car il est convenu que l’âme de l’animal mort informeles bêtes vivantes de la qualité et de la dignité de l’homme, et les amène à vouloir être tuées par lui.
Le tabou peut concerner certaines phases de l’existence, comme letemps dévolu à la grossesse, relié à de nombreux interdits.
Il est souvent relié aux mots qu’il est interdit de prononcer, à l’image de celui de l’ours qui est proscrit danscertaines cultures, notamment chez les peuples sibériens.
D’autres tabous touchent également les éléments.
La manière dont l’eau est bue par exemple est très importantepour certains peuples, comme les Sami.
5.3 Communication avec les esprits
Chaman toungouse (Sibérie)Chaman du peuple toungouse de Sibérie, fin du xix e siècle.Bettmann/Corbis
Les esprits tiennent ainsi une place majeure dans les systèmes de croyances des peuples du Grand Nord.
Aussi la communication avec ces derniers s’avère-t-elle unenécessité majeure.
Cette pratique s’appuie sur la figure millénaire du chaman, personnage qui occupe une place toute particulière au sein des différentes traditionsconcernées.
Homme ou femme, le chaman reçoit, pour mener à bien son œuvre, l’aide d’un ou plusieurs esprits auxiliaires.
Bien que jouant parfois le rôle de guérisseur, cepersonnage est avant tout, après avoir été dûment initié, l’intermédiaire entre hommes et esprits, qu’il cherche à combattre ou à apaiser.
Il possède également le pouvoirde communiquer avec les personnes défuntes, les divinités bienfaisantes ou les puissances maléfiques.
Pour établir le dialogue avec ces mondes invisibles, le chaman recherche une forme d’état second ou d’extase qui lui permet de parcourir, en volant et en suivant l’axe dumonde, les espaces infernaux ou célestes.
La progression vers la transe, souvent accompagnée de chants ou de cris d’animaux, se produit au rythme d’un tambour ditmagique, orné de motifs peints, élément crucial dans les chamanismes lapon et sibérien.
Parmi ses attributions, le chaman a également pour responsabilité de conduirel’âme des morts vers le lieu de leur dernier séjour.
Il est aussi sollicité pour un grand nombre de pratiques rituelles relatives à la pêche, à la chasse ou à l’élevage destroupeaux.
Son pouvoir de divination lui permet en effet de prévoir les périodes favorables à la traque et de localiser gibier ou bêtes égarées.
Chez les Inuit, il entre en lienavec les esprits des animaux préalablement à leur traque.
Pour favoriser une pêche abondante, il se charge aussi d’apaiser la grande déesse Sedna, car de la volonté decelle-ci dépend le nombre des proies.
Pour cela, il procède par le biais des rites au démêlage de ses cheveux, la divinité aux doigts coupés (ses phalanges, tranchées parson père, étant devenues les créatures marines) ne pouvant s’occuper elle-même de cette tâche.
Il est à noter que, malgré les tentatives d’éradication menées contre elles au fil des siècles par le biais de l’évangélisation, et malgré les nombreuses mutations intervenuesdans les modes de vie des peuples du Grand Nord au cours des dernières décennies (sédentarisation, déportations — comme celle des Inuit de Thulé [Groenland], contraintsd’abandonner leur territoire en 1953 en raison de l’agrandissement d’une base militaire américaine, ou des Nenets de Nouvelle-Zemble, forcés dans les années 1950 dequitter l’île pour cause d’essais nucléaires soviétiques), les pratiques chamaniques subsistent encore aujourd’hui au sein de nombreuses traditions.
Elles contribuent àassurer la pérennité de ces cultures ancestrales qui, toutes, affirment l’absolue nécessité pour l’homme, ainsi que son devoir primordial, de témoigner le plus grand respectenvers la nature et les innombrables richesses dont elle l’honore.
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