NISABA, , DAME DE LA REPARTITION DU GRAIN
Publié le 29/09/2013
Extrait du document
Connaître la quantité de grains récoltés devient rapidement, pour les Mésopotamiens, un enjeu de taille. Pour cette raison, ils inscrivent des signes sur des tablettes en argile qu'ils font sécher au soleil avant de les archiver : la mémoire humaine a ainsi trouvé un support fiable. Dans le même temps, Nisaba devient tout naturellement la protectrice de la comptabilité puis, par extension, de l'écriture. Cette évolution serait encore renforcée par le fait que les calames avec lesquels les signes et pictogrammes sont gravés dans l'argile sont le plus souvent fabriqués avec des tiges de roseaux.
«
DE LA COMPTABILITÉ À L'ÉCRITURE, IL N'Y A QU'UN PAS
Connaître la quantité de grains récoltés devient rapidement,
pour les Mésopotamiens, un enjeu de taille.
Pour cette raison,
ils insc rivent des signes
sur des tablettes en argile quïls font
sécher
au soleil avant de les archiver : la mémoire humaine a
ainsi trouvé un support fiable.
Dans le même temps, Nisaba
devient tout
naturellement la protectrice de la comptabilité
puis, par extension, de récriture.
Cette évolution serait encore
renforcée par le fait que les calames avec lesquels les signes
et pictogrammes sont gravés dans l"argile sont le plus souvent
fabriqués avec des tiges de roseaux.
D ésormais, les agricu
lteurs et les arpenteurs ne sont plus
seuls
à vénérer Nisaba : les sc ribes aussi en font leur déesse
protectrice, celle qui guide
leur main sur l"argile, celle qui
leur enseigne le savoir et leur inspire des chants.
Quand
un souverain désire
se faire passer pour un homme cultivé,
il invoque « la ma îtresse de tout savoir» et veille à ce qu "elle
soit dignement honorée.
L e dieu Haya, son parèdre, partage avec elle la protection
des scribes ;
il est P!3rfois présenté comme le dieu de la
Connaissance et de l"Ecriture.
Toutefois,
sa figure, certaine
ment mal établie, s"efface peu à peu devant celle de Nabu.
Au début du 11• millénaire av.
J.-C., ce fils de Mardouk devient
l"époux de Nisaba.
œ
LA « MA1S011 DES TAILETŒS ••
Des institutions accueillant des enfants pour que leur soient enseignés le calcul, la lecture et récriture existaient déjà en Mésopotamie au W millénaire av.
J.-C.
La première Edubba, ou« maison des tablettes», aurait été fondée à Ur au xx1• siècle av.
J . -C.
par le roi Shulgi .
Elle accueillait
quelques enfants issus de rélite de la société afin d' en faire des hauts
fonctionnaires cultivés ...
et dévoués ! Une divinité était considérée comme sa protectrice : Nisaba .
DE N!SAM À 5EsHET ET DiMha
De la même façon que Nisaba, incarnation première de récriture et du savoir, est associée à Nabu qui la dépossède peu à peu de ses pouvoirs , de même la déesse égyptienne Seshet n·est que la discrète parèdre de Thot, présenté comme l'i nventeur de !"écriture .
En revanche , lorsqu "elle
apparaît en songe à Goudéa coiffée
dune gerbe de blé, c "est à Déméter que Nisaba fait penser .
Comme la « Dame de la répartit i on du grain», Déméter évoque une déesse-mère
primordiale, symbole de la fertil i té de la terre ..
»
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- C. E. 29 janv. 1954, INSTITUTION NOTRE-DAME DU KREISKER, Rec. 64
- T. C. 27 mars 1952, Dame DE LA MURETTE, Rec. 626
- C.E. 17 févr. 1950, MINISTRE DE L'AGRICULTURE c. Dame LAMOTTE, Rec. 110
- C. E. 11 déc. 1970, CRÉDIT FONCIER DE FRANCE c. Demoiselle GAUPILLAT et Dame ADER, Rec. 750, concl. Bertrand.