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Nedjma de Kateb Yacine

Publié le 17/01/2022

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Nedjma : symbole de la nation à venir et des conflits de

cette communauté dispersée; étoile unique et irradiation

multiple; elle-même de sang mêlé, juive et arabe, rebelle,

donc, à tout intégrisme; rêve d'unité future et souffrance

nostalgique d'unité perdue; condition humaine commune,

aux facettes innombrables.

« lieu de culture traditionnelle.

Son père était un petit avocat musulman dont il suivit pendant toute son enfance les déplacements dans l'Est algérien, parcouru aussi par les héros du roman.

C'est devant la medersa (ou madrasa: col­ lège dépendant de l'autorité religieuse) de Constantine qu'il tenta en 1946 de vendre son premier recueil de poèmes, Soliloques.

Événements marquants de l'enfance: le passage de l'école coranique à l'école française, l'attachement à l'institutrice - prêté à Mustapha dans la cinquième partie du roman-, l'écriture à dix ans d'un roman d'amour, l'entrée à douze ans comme pensionnaire au collège de Sétif.

Il s'y instruit et découvre les conflits politiques, les premiers mouvements indépendantistes qui provoquent la manifestation du 8 mai 1945.

La répression est féroce.

Yacine est arrêté et torturé, comme Lakhdar et Mustapha dans Nedjma.

La journée du 8 mai est évoquée deux fois dans le livre: la deuxième partie raconte l'incarcération de Lakhdar; le début de la sixième partie est centré sur un récit des mêmes événements narrés par Mustapha.

Journée capitale dans la .

vie de Kateb: «J'ai découvert alors les deux choses qui me sont les plus chères, la poésie et la révolution» (le Nouvel Observateur, 18 janvier 1967).

Peu après, Kateb, exclu du collège de Sétif et désormais inscrit au lycée de Bône, ren­ contre une jeune fille qui sera le modèle de Nedjma : une cousine plus âgée et mariée, fille d'une Juive constantinoise et d'un père arabe.

Dans la seconde partie du roman c'est Lakhdar qui, en arrivant à Bône, rencontre Nedjma.

En «l'étoile» inaccessible, Kateb voit comme un sym­ bole de l'Algérie à venir et, pourtant, la passion amoureuse le détourne de l'engagement, ou, du moins, ne s'accorde pas toujours à l'exigence révolutionnaire.

Kateb milite d'abord au P.P.A., parti du peuple algérien fondé par Messali Hadj en 1937, à la suite de la dissolution de «L'Étoile nord-afri­ caine », premier mouvement nationaliste.

Il se rend à Paris en 194 7, rencontre les milieux littéraires, commence à publier dans Les Lettres françaises, Le Mercure de France, Esprit.

Il passe du nationalisme du P.P.A.

à une conception. »

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