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mythologie - mythologie.

Publié le 24/05/2013

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mythologie - mythologie. 1 PRÉSENTATION mythologie, ensemble des mythes propres à un peuple, à une société ; étude et interprétations de ces mythes. Phénomène culturel complexe, le mythe peut être étudié selon différents points de vue. Généralement, c'est un récit, chargé de symboles, qui raconte l'origine du monde, des dieux, la création des animaux, des hommes, l'origine des traditions, des rites et de certaines formes de l'activité humaine. Le mythe est fondateur et presque toutes les cultures en ont possédé ou en possèdent. Relation d'événements situés dans un temps antérieur à l'histoire des hommes, récit mettant en scène des êtres et des processus surnaturels, le mythe est lié, à maints égards, à la religion. Il éclaire, par sa nature multiforme, bien des aspects de la vie individuelle et culturelle. 2 SENS ET INTERPRÉTATION Dès l'origine, le mythe soulève un problème de sens et d'interprétation, et les controverses se sont accumulées quant à sa valeur et à son statut. 2.1 Mythe, histoire et raison Dans la Grèce archaïque, mythos et logos ne s'opposent pas, tous les deux désignant un récit sacré concernant les dieux et les héros. Pourtant Xénophane, Platon et Aristote exaltent la raison et dénient au mythe la capacité d'appréhender le réel. À la notion de mythe, la tradition judéo-chrétienne oppose celle de l'histoire : le Dieu des Hébreux et des chrétiens est révélé à l'humanité à travers son histoire ; Dieu a été révélé à Moïse dans l'Égypte des pharaons. Bien que fondamentales, ces distinctions entre raison et mythe, entre mythe et histoire, ne furent jamais tout à fait absolues. À propos de certains mythes, Aristote vieillissant conclut que mythos et logos peuvent, dans certains cas, se chevaucher. Platon utilise le mythe à titre d'allégorie et comme procédé littéraire lui permettant de développer un argument. Enfin, mythe, raison et histoire coexistent dans le prologue de l'Évangile selon saint Jean : « Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. « Néanmoins, la place du mythe et de l'histoire dans la Bible a été l'objet d'âpres débats de la part des premiers théologiens. 2.2 Traditions mythiques de l'Occident Piero della Francesca, le Baptême du Christ Piero della Francesca a représenté cet épisode de la vie du Christ -- moment fondateur de l'un des sacrements de l'Église -- à la manière d'une scène mythologique : intemporalité de l'action, décontextualisation de l'environnement.Piero della Francesca, le Baptême du Christ, 1440-1445. Huile sur bois, 165 × 116 cm. The National Gallery, Londres. Bridgeman Art Library, London/New York La question de savoir si c'est le mythe, la raison ou l'histoire qui exprime le mieux la réalité des dieux, des humains et de la création s'est prolongée dans la culture occidentale. Adoptés et assimilés par les Romains (voir mythologie romaine), les mythes grecs continuent d'inspirer écrivains, philosophes et artistes de la Renaissance ou de l'ère romantique. Des éléments de mythologies païennes persistent en tant que substrat folklorique de diverses cultures européennes. Le siècle des Lumières et le romantisme renouvellent, à travers l'élaboration des théories évolutionnistes et la promotion de nouvelles disciplines, l'intérêt pour le mythe. Bien que rationaliste, le siècle des Lumières s'intéresse à toutes les formes d'expression humaine, y compris à la religion et à la mythologie. Soucieux de donner un sens aux mythes, en apparence irrationnels et fantastiques, les philosophes « éclairés « considèrent les mythes comme l'expression d'un effort intellectuel pour expliquer le monde, comme une étape dans l'évolution de la pensée humaine, allant de l'ignorance et de l'irrationnel vers le rationnel. Ils voient également dans les mythes un aspect de l'évhémérisme, c'est-à-dire de la divinisation des vertus d'un être humain. Toutefois, plus important qu'aucune des th&ea...

« Les mythes cosmogoniques, ou mythes de la création, décrivent la naissance de l’Univers.

Généralement le plus important dans une culture, il sert de modèle à tous lesautres mythes.

Certains récits mythiques (Genèse, chap.

I), les mythes égyptiens, australiens, grecs et mayas racontent la création de l’Univers ex nihilo .

Dans la plupart des cas, le Créateur est tout-puissant et devient le centre de la vie religieuse (Hébreux), ou une divinité plus distante (mythes australiens, grecs, mayas).

D’autres mythescosmogoniques font émerger l’Univers de mondes inférieurs (les Navajo et les Hopis).

Selon un mythe polynésien, le monde émerge des différentes couches d’une noix decoco.

Dans de très nombreuses cultures, le monde naît de l’éclosion d’un œuf fertile (Afrique, Chine, Inde, Pacifique-Sud) et, dans cet œuf, les Dogon voient le « placentadu monde ». Un autre type de mythe cosmogonique décrit la destruction d’un monstre.

Dans le Poème de la création (voir religion babylonienne), Enuma elish, Marduk terrasse le monstre marin Tiamat et, des deux moitiés de sa dépouille, fait le Ciel et la Terre.

Le mythe cosmogonique des parents du monde est extrêmement répandu en Afrique, enAsie du Sud-Est, en Océanie et en Indonésie : d’un couple primordial, éternellement uni, naissent sans fin des enfants, qui, avides de lumière, séparent leurs parents etlibèrent un espace où les divinités façonnent un monde humain. Barattage de la mer de laitConflit cosmique entre l'ordre et le chaos, le mythe du barattage de la mer de lait est à l'origine de l'association entre les divinitésvédiques.

Se saisissant chacun d'une extrémité du serpent Vasuki afin d'actionner le pilon cosmique (le mont Mandara), les deva etles asura s'opposent — ou s'allient, selon les versions du mythe — pour faire sortir de la mer l'Amrita (la « non-mort »), boissondivine qui garantit l'immortalité et la suprématie.Barattage de la mer de lait.

Miniature indienne, école rajpute du xviii e siècle.Gouache sur papier, 29,5 × 21,2 cm.

Musée Guimet, Paris.Giraudon/Art Resource, NY De nombreux mythes, en Sibérie, en Asie centrale, en Inde, etc., racontent comment un animal (tortue, oiseau, sanglier) plonge dans les eaux primordiales et en rapporteune parcelle qui devient la Terre. Le thème du sacrifice est commun à plusieurs mythes cosmogoniques : dans le mythe babylonien, le corps sacrifié de Tiamat est la Terre ; dans le mythe indien que relateun des hymnes du Rig-Veda, l’Univers entier résulte du sacrifice d’un géant primordial, Purusha, démembré par les dieux. 3.2 Mythes eschatologiques Les mythes eschatologiques, ou mythes de la fin du monde, décrivent la fin du monde et le destin de l’individu après la mort.

La description de la fin du monde, cataclysmefinal, conflagration universelle ou ultime bataille des dieux, est présente dans l’ensemble de la mythologie indo-européenne, et notamment dans la branche germanique.Enracinée dans la condition humaine, la question du destin posthume est au cœur de nombreux mythes.

Les uns, et généralement les plus anciens, envisagent uneprolongation de l’existence dans l’au-delà, mais sans possibilité de retour : réduites à des ombres ou à des doubles, les créatures errent éternellement dans l’au-delà(l’Arallou babylonien, l’Hadès des Grecs, le Shéol des Hébreux).

L’idée du salut de l’humanité, d’une résurrection et d’un jugement est le fait du zoroastrisme, puis dumazdéisme d’une part : du judaïsme, du christianisme et de l’islam, d’autre part. 3.3 Mythes de la naissance et de la renaissance Objets du culte du cargoDans le culte du cargo mélanésien, croyance millénariste selon laquelle arrivera un jour un navire chargé de biens matériels, lesobjets les plus divers revêtent une signification socioreligieuse particulière.

À Vanuatu notamment, les photos du duc d'Édimbourgfont l'objet d'une véritable vénération.C.

Doowell/Hutchison Library Habituellement liés à l’initiation rituelle, les mythes de la naissance et de la renaissance disent comment la vie peut être renouvelée, le temps inversé ou les humainstransmués en de nouveaux êtres.

Dans les mythes sur l’avènement d’une société idéale (mythes millénaristes) ou celui d’un sauveur (mythes messianiques), les thèmeseschatologiques sont combinés aux thèmes de la naissance et de la renaissance.

Les mythes millénaristes et messianiques sont présents dans les cultures tribales d’Afrique,d’Amérique du Sud et de Mélanésie (culte du cargo), aussi bien que dans le judaïsme, le christianisme et l’islam. 3.4 Mythes du héros culturel Des mythes sont consacrés à des êtres qui, par leurs actions, leurs artifices ou leurs découvertes, sont élevés au rang de héros, tels Prométhée, qui dérobe le feu aux dieux,le forgeron dogon qui vole des graines dans le grenier des dieux et les donne à la communauté, ou Hainuwele, en Indonésie, qui, par les orifices de son corps, livreprofusion de biens aux hommes. 3.5 Mythes de fondation Pierre de Cortone, Romulus et Rémus recueillis par Faustulus. »

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