mythologie dans l'art
Publié le 08/10/2012
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Mythologie et arts figurés[modifier] Dionysos et satyres. Intérieur d'une coupe attique à figures rouges, vers 480 av. J.-C. Les textes sont loin d'être les seuls vecteurs de la mythologie grecque : celle-ci est également très présente dans les arts figurés tels que la céramique et la sculpture. À toutes les époques, les Grecs vivent entourés de représentations qui s'y rattachent, qu'il s'agisse des monuments et des statues de l'espace public, ou des objets de la vie quotidienne dans leur espace privé. Les représentations figurées mettant en scène des sujets mythologiques ne doivent pas être considérés comme de simples illustrations des textes : bien au contraire, elles adaptent leur sujet au contexte et au public auquel elles se destinent, et inventent souvent des variantes qui ne sont pas attestées par ailleurs dans les textes. Les vases destinés à recevoir le vin, par exemple, représentent eux-mêmes des banquets ou des scènes mythologiques liées à Dionysos, qui ne peuvent être comprises que si on les replace dans ce contexte du banquet grec13 ; ils mettent volontiers en scène des figures comme les satyres, qui sont assez peu présents par ailleurs dans les textes, mais qui apparaissent très souvent sur les vases dans des scènes typiques14. Ainsi les arts figurés disposent eux aussi d'une grande liberté d'innovation ou de réinvention des mythes, et mettent en place leurs propres codes et conventions pour les représenter. Mythologie et histoire[modifier] En Grèce antique, il n'y a pas de distinction tranchée entre les événements relevant du mythe (qui, pour l'historien contemporain, relèvent de la fiction) et les événements historiques (qui nous paraissent les seuls réels). La chronologie figurant sur la chronique de Paros, une inscription du iiie siècle av. J.-C., fait se succéder dans une même continuité le règne de Cécrops, le premier roi légendaire d'Athènes, puis le déluge de Deucalion, la guerre de Troie, etc. et des événements historiques comme la bataille de Platées, en indiquant leurs dates dans le comput athénien. Les premiers historiens, les logographes, qui écrivent dès la fin de l'époque archaïque et le début de l'époque classique, comme Acousilaos par exem...
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En Grèce antique, il n'y a pas de distinction tranchée entre les événements relevant du mythe (qui, pour
l'historien contemporain, relèvent de la fiction) et les événements historiques (qui nous paraissent les seuls
réels).
La chronologie figurant sur la chronique de Paros, une inscription du iiie siècle av. J.-C., fait se succéder
dans une même continuité le règne de Cécrops, le premier roi légendaire d'Athènes, puis le déluge de
Deucalion, la guerre de Troie, etc.
et des événements historiques comme la bataille de Platées, en indiquant
leurs dates dans le comput athénien.
Les premiers historiens, les logographes, qui écrivent dès la fin de
l'époque archaïque et le début de l'époque classique, comme Acousilaos par exemple, se contentent de
rapporter les traditions et les généalogies locales des différentes cités dans le but de les faire connaître, sans
en critiquer beaucoup le contenu15.
Les atthidographes, auteurs d'histoires de l'Attique, prennent davantage de
distance et rationalisent parfois les éléments merveilleuxdes récits.
L'un des premiers historiens à opérer une véritable sélection critique des mythes est Hécatée de Milet, au début
du ve siècle av. J.-C. Il opère un choix parmi ce qu'a transmis la tradition et en donne un exposé systématique,
cohérent, en prose, en enlevant les éléments qui lui paraissent invraisemblables : il réduit à vingt le nombre des
filles de Danaos, qui en possède cinquante dans la tradition à laquelle il s'oppose, et il fait de Cerbère un simple
serpent à la piqûre fatale, mais il conserve certains éléments merveilleux comme les unions entre dieux et
mortelles16. Hérodote, dans l'Enquête, rapporte les traditions dont il a entendu parler et fait état des différentes
versions contradictoires, sans toujours se prononcer sur leur véracité17.
Mais lui aussi rapporte des versions
rationalisées de certains récits : l'enlèvement d'Io qui ouvre l'Enquête, par exemple, est une anecdote historique
où il n'y a ni interventions divines ni métamorphose18.Thucydide évoque les actions des souverains mythiques
tels que Minos, Pélops ou Agamemnon en les ramenant sur le même plan que les réalités historiques de son
temps et en ignorant leurs aspects merveilleux, mais, pour lui, ces personnages sont aussi historiques
que Périclès19.
L'attitude des historiens demeure tout aussi prudente jusqu'à l'époque romaine.
Au ier siècle av. J.-C., Diodore
de Sicile fait une plus grande place au légendaire et s'attache plutôt à rapporter les différentes traditions sans
prétendre les rationaliser.
Au iie siècle, Plutarque, au début de la Vie de Thésée, l'une des rares Vies
parallèles à traiter d'une figure légendaire, compare le passé lointain aux pays lointains arides et inaccessibles.
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