MYTHES DE MÉSOPOTAMIE: LE MARIAGE SACRE

« SYMBOLIQUEMENT, LE ROI INCARNE LE DIEU ...

Peu à peu, vraisemblablement à partir du IW millénaire av.

J .- C ., la légende du mariage sacré dïnanna et Doumouzi donne nais sa nce à des rites religieu x vite adoptés par les fidèles .

Pour légitimer son pouvoir et illustrer sa fonction de « pasteur des hommes », le roi se présente comme l'incarnation sur terre du dieu Doum ouzi et devient naturellement l'époux dïnanna .

L e jour de so n intro nisat ion, et peut- être à plusieur s reprises au co ur s de son règne, des cérémonies sont organisées, lors desquell es le souverain joue le rôle de Doumou zi : après avoir été l'objet de tous les soins, il prend pla ce sur son emba rcat ion royale et remont e le fleuve jusqu'à Uruk.

Parvenu dans la ville d e la déesse, il est l'objet de tous les soins , puis est condu it à trav ers les jardins du sa nc tuair e avant d'ê tre introduit dans le temp le dïnanna .

Là, à l' abri des regards, il peut s'un ir à la déesse .

Parfois, la procession, qui attire de nombreux spectate ur s, conduit le roi à travers la ville et prend fin devant le palais royal; c'est derrière ses murs qu'a lieu l'acte c harn el.

œ DE LA LITURGIE D'INANNA AU CANTIOUE DES CANTIOUES Il existe une multitude de t extes littéraires.

vraisemblablement destinés à être récités ou chantés lors des céré monies, qui évoquent la passion amoureuse unissant lnanna et Doumouzi.

La plupart de ces cantiqu es trouvent dans le thème même du mariage sacré leur expression sensuelle, voire érotique : les sentiments et les dési rs c harnels y sont exprimés sans aucune censure.

En cela, ces textes semblent particulièrement proche s du Cantique des cantiques ...

quïl s ont peut -être e n partie inspiré.

LE MARIAGE EN MÉSOPOTAME Si nous avons une assez bonne connaissance des contrat s de mariage et du stat ut de l'é pous e mésopotamienne , nous ignorons presque tout de la cérémonie organisée pour cél ébrer les union s.

C'est au père de la jeune fille quïl revenait de choisir le futur mari et le contrat liait en réalité la fam i lle de la mariée à l'épou x: il convenait généra lement du statut de la femme !seuls les commercants.

et surtout les rois, pouvaient contracter des unions polygames).

du montant de la dot versée par sa famille au jeune couple et de la «co ntre-do t »,acco rdée par le mari é à sa belle-famille pour compenser la perte de la jeune femme .

En pénétrant dans sa nouvelle demeure, la mariée devait se couvrir le visage d'un voile, symbo le de son nouveau statut.. »