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MYTHES DE MÉSOPOTAMIE: LE CONTE DES DEUX FRÈRES

Publié le 19/09/2018

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Il est bien difficile de déterminer avec précision laquelle des religions phénicienne et égyptienne, contemporaines, a le plus emprunté à l'autre. Quoi qu'il en soit, la plupart des spécialistes s'accordent à dire que les influences réciproques furent nombreuses. Ainsi, plusieurs divinités apparaissent dans les deux panthéons, sous des noms tantôt sensiblement différents, tantôt identiques : le grand dieu phénicien de la Tempête, Baal, est popularisé par tes Hyksos auprès des Egyptiens, qui le nomment parfois Soutekh ; ses parèdres Astarté et Anat sont introduites dans te panthéon égyptien en même temps que Lui ; Le dieu Amourrou vénéré à Ougarit n'est autre que l'Egyptien Reshep. De la même façon, certaines légendes se retrouvent de part et d'autre du Sinaï : Vérité ou Mensonge, Asfarfé ef la Mer... et Le Conte des deux frères.

CONTRAINT À L’EXIL,

 

BATAOU N’EST PLUS QU’UN « CORPS SANS ÂME »

 

Pour échapper au désir de vengeance de son frère, Bataou se résout à quitter la demeure familiale. Lorsque Anoup apprend comment les événements se sont en réalité déroulés, le fugitif est déjà loin : il a gagné le pays de Néga, sur les côtes de la Phénicie. C’est alors que la duplicité de son épouse et l'aveuglement dont il a fait preuve lui apparaissent au grand jour : la faiblesse et l'orgueil d'une femme ont eu raison des liens étroits qui l’unissaient a son frère ! Puisque Bataou ne vit plus sous son toit, elle ne mérite plus de partager ses jours et ses nuits : Anoup l'assassine froidement et abandonne son corps à ses chiens...

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« MYTHES DE MÉSOPOTAMIE CONTRAINT À L'EXIL, BATAOU N'EST PLUS QU'UN« CORPS SANS ÂME» Pour échapper au désir de vengeance de son frère, Bataou se résout à quitter la demeure familiale.

Lorsque Anoup apprend comment les événements se sont en réalité déroulés, le fugitif est déjà loin : il a gagné le pays de Néga, sur les côtes de la Phénicie.

C'est alors que la duplicité de son épouse et l'aveuglement dont il a fait preuve lui apparaissent au grand jour : la faiblesse et l'orgueil d'une femme ont eu raison des liens étroits qui l'unissaient à son frère! Puisque Bataou ne vit plus sous son toit, elle ne mérite plus de partager ses jours et ses nuits : Anoup l'ass assine froidement et abandonne son corps à ses chiens ...

L'exil semble au cadet aussi cruel que la mort.

Loin des siens et de la terre qui l'a vu naître, il ne prend plus aucun goût à la vie.

Son cœur, qui ne lui vaut que des tourments, est devenu bien pesant ; pour se libérer, Bataou l'ôte de sa poitrine et le place au so mmet d'une fleur de pin parasol, où personne ne pourra le trouver.

Devenu « un cor ps sans âme», Bataou mène à Néga une vie simple.

o+ LE PAPYRUS D'0RBINEY C'est à la fin de la XIX • dynastie, sous le règne du pharaon Séti Il, que le scribe Ennana, dont on ne sait que bien peu de choses, transcrivit en écriture hiéroglyphique l'histoire de Bataou et d'Anoup.

Ce document, appelé Papyrus d'Orbiney, a été conservé jusqu'à aujourd'hui (on peut le consulter au British Museum!.

Pourtant, il ne s'agit pas là de l'unique transcription du Conte des deux frères : quelque sept cent soixante-dix versions ont été dénombrées et réunies par un spéciali ste allemand, Kurt Ranke, en 1934 ! DE LA RELIGION PHÉNICIENNE À LA RELIGION ÉGYPTIENNE Il est bien difficile de déterminer avec précision laquelle des religions phénicienne et égyptienne, contemporaines, a le p lus em prunt é à l'autre.

Quoi qu'il en soit.

la plupart des spécialistes s'accordent à dire que les influences réciproques furent nombreuses.

Ainsi.

plusieurs divinités apparaissent dans les deux panthéons, sous des noms tantôt sensib lement différents.

tantôt identiques : le grand dieu phénicien de la Tempête, Baal, est pogularisé par les Hyk sos auprès des Egyptiens, qui le nomment parfois Soutekh ; ses parèdres Astarté et Anat sont introduite s dans le panthéon égyptien en même temps que lui ; le dieu Amourrou v~néré à Ougarit n'est autre que l'Egyptien Reshep.

De la même façon, certaines légendes se retrouvent de part et d'au tre du Sinaï: Vérité ou Mensonge, Astarté et la Mer ...

et le Conte des deux frères.. »

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