MÉSOPOTAMIE: LES DIVINITÉS DU FEU
Publié le 17/01/2022
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aucune légende ne leur est associée. Pourtant, cet élément est au cœur de la vie quotidienne des hommes de la Mésopotamie : il les éclaire et les chauffe ; il leur permet non seulement de faire cuire les aliments, mais aussi de réaliser des ustensiles et des outils. Enfin et surtout, le feu et les divinités qui l'incarnent sont étroitement Liés aux rituels religieux et magiques...
Si Prométhée, qui apporta le feu aux hommes, est une figure célèbre de la mythologie grecque, Nouskou, le dieu mésopotamien du Feu et de la Lumière, est en revanche bien moins connu. On sait toutefois que son attribut est une lampe et que certains font de lui le père de Gibil (Girra ou Girru pour les Akkadiens), divinité qui incarne également le feu.
«
MYTHES DE MÉSOPOTAMIE
PURIFICATEUR, LE FEU LÈVE LES ENVOÛTEMENTS
Si Nouskou est invoqué lorsque l'on procède aux sacrifices,
c'est généralement vers Gibil que l'on se tourne lors des rites
magiques.
On lui prête en effet le pouvoir de délivrer une
personne dont l'esprit a été envoûté
ou de conjurer un mauvais
sort.
Sous la protection d'Ea -dieu des Eaux douces souterraines
associé aux pratiques magiques et aux exorcismes
-, le fils de
ce dernier, Asalluhi, ou un prêtre qui lui est assimilé, ordonne
d'allumer un brasier et de procéder aux fumigations d'usage.
P arfois, c'est le malade qui, symboliquement, place la torche
dans le foyer.
Parfois encore, des
figurines représentant
la personne ensorcelée sont placées dans le feu tandis que
toute l'assemblée invoque Gibil.
Des incantations s'élèvent
alors :
« Que Gibil te dévore ! Que Gibil t'atteigne ! Que Gibil
te tue ! Que Gibil te consume ! » Lorsque la poupée a complè
tement disparu, c'est encore
au patient qu'il revient d'éteindre
le feu
en signe de délivrance : la colère de Gibil, le feu divin, est
apaisée, l'exorcisme a réussi,
le patient est purifié.œ
FOURS ANTIQUES
Les archéologues ont retrouvé la trace de nombreux
foyers mésopotamiens, où étaient cuits à l'air libre
des aliments ou, moins souvent, des céramiques.
En revanche , les vestiges de fours sont plus rares.
La plupart étaient construits en terre et présentaient
une forme cylindrique surmontée d'une coupole;
ils étaient destinés tant à la cuisson du pain qu'à
la fabrication d'ustensiles .
Les fours en brique
semblent avoir été moins fréquents.
LE CULTE DE NOUSKOU
Les sources littéraires sont peu
loquaces quant à la personnalité
de Nouskou .
En revanche, quelques
vestiges archéologiques attestent
le culte rendu
à ce dieu dans
plusieurs cités mésopotamiennes
ou anatoliennes .
Ainsi, un temple
lui éta it dédié à Choga Zanbil (dans l'actuel Iran, à une quarantaine
de kilomètres de Suse), non loin du« palais funéraire » -faut- il croire à une coïncidence ? Nouskou
était également vénéré à Harran
[en Turquie actuelle, sur les rives
du Balihl.
où il apparaissait comme le fils du dieu lunaire Sin et de Ningal
dans la triade divine locale..
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