MARDOUK

« MYTHES DE MÉSOPOTAMIE COMMENT MARDOUK DÉFAIT LA DÉESSE EN FURIE Le choc est brutal, mais l'affrontement ne tarde pas à tourner au désavantage de Tiamat.

Mardouk dirige les vents vers la bouche de la déesse, où ils pénètrent, la gonflant d'air telle une outre.

Alors Mardouk lui décoche une flèche en plein ventre, fendant son corps de bas en haut puis, déployant son filet, capture son armée.

Saisissant les tablettes du destin su r Qingou, il les noue sur sa propre poitrine, et précipite tous ses ennemis dans le monde infernal.

~ COMMENT NAISSENT LE CIEL, LA TERRE ET LES HOMMES Revenan t alors vers le corps de Tiama t, Mardouk le sépare en deux parties égales, donnant naissance au Ciel et à la Terre .

De sa salive il dessine les nuages, de ses yeux coulent les fleuves Tigre et Euphrate, de ses seins sortent les montagnes.

Les onze monstres qui l 'assistaient sont transformés en statues et placés à l'entrée du temple d'Ea.

M ardouk continue son œuvre de création du monde en construisant dans le Ciel une demeure pour les grands dieux, en créant les constellations et les étoiles, en déterminant le mouvement des astres et en réglant le cycle des saisons.

L.:ordre règne désormais.

Pour le parachever, Mardouk a l'id ée de façonner l'homme, voué aux tâches pénibles pendant que les dieux s'abandonneront à l'oisiveté .

On fait ve nir Qingou, dont on ouvre les veines pour donner naissance aux êtres de cha ir et de sang. CH LE DIEU ET LE DRAGON Mardouk est généralement représenté pourvu d e grandes oreilles symbo lisant ses capacités d'entendement.

armé d'une épée et terrassant un drag on, rappelant ainsi sa victoire sur Tiamat.

C'est ainsi qu'il apparaissait dans l'Esagil, le temple de Babylone, où il trônait en compagnie de son épouse Sarpanit.

Il a pour attribut la houe, ce qui souligne son caractère de dieu agraire primitif dans le panthéon babylonien.

LES FÊTES DE MARDOUK Honoré à Babylone, Mardouk était célébré tous les ans à date fixe lors d'une grandiose cérémonie.

Sa statue, conservée dans l'Esagil, était portée en procession à l'Akitou , en pleine campagne, où elle était offerte durant plusieurs jours à l'adoration des fidèles.

Pendant cette période, on procédait à des cérémonies magiques et à des sacrifices qui avaient pour but de représenter la mort du dieu, sa résurrection puis son union avec la déesse Sarpan it.

Ensuite, une nouvelle procession conduisait la statue du dieu jusque sur les rives de l'Euphrate, où une barque l'emmenait vers une voie sacrée faisant retour vers l'Akitou.

Après une nouvelle station dans ce temple, la statue regagnait l'Esagil.. »