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Publié le 29/04/2013

Extrait du document

Action, actionnaire    Titre de propriété négociable correspondant à une fraction du capital d’une entreprise.    L’action confère à son détenteur, l’actionnaire, le titre d’associé ; il possède ainsi un droit de vote, un droit sur la répartition des bénéfices et sur la vente de l’actif social. Ces droits sont proportionnels au montant du capital apporté.    L’action est un titre financier à revenu variable : le dividende versé dépend des bénéfices réalisés et de la politique de distribution suivie par la direction de l’entreprise. Comme l’a signalé John K. Galbraith, le pouvoir au sein des grandes firmes s’est historiquement déplacé des propriétaires vers les managers. Mais il semble que l’on assiste depuis les années 1980-1990 à une « revanche des actionnaires «.    Agence de notation    Organisme indépendant chargé de la notation (rating), rendue publique, des entreprises en fonction du risque de crédit associé à des titres de dette. Il s’agit du risque lié à la solvabilité ou l’insolvabilité financière de l’emprunteur.    Les principales agences de notation/rating sont américaines : Standard and Poor’s et Moody’s.   Altermondialisation, altermondialisme     Nébuleuse d'activistes, de militants, d'intellectuels et d'artistes, issus très majoritairement de mouvements de la gauche contestataire (mais une frange minoritaire se rattache également au souverainisme) qui dénonce les méfaits du modèle capitaliste néolibéral et de la mondialisation. Leur idéologie oscille entre le refus catégorique de ceux-ci et la volonté de les contrôler et réguler.   La Charte de principe du Forum social mondial de Porto-Alegre définit ainsi les objectifs de l’altermondialisme : « les alternatives s'opposent à un processus de mondia­lisation capitaliste commandé par les grandes entreprises multinationales et les gouvernements et institutions internationales au service de leurs intérêts. Elles visent à faire prévaloir, comme nouvelle étape de l'histoire du monde, une mon­dialisation solidaire qui respecte les droits universels de l'homme, ceux de tous les citoyens et citoyennes de toutes les nations, et l'environnement […] «. Dès les premières mobilisations, il s'agit d'un mouvement fondamentalement hétérogène : ses membres vien­nent de secteurs très divers de militantisme, si bien qu'on l'accuse fréquemment de n'avoir aucune cohérence.   Américanisation    Action d’américaniser ou fait de s’américaniser, c’est-à-dire de revêtir un caractère américain (dans le sens d’ « états-unien «).    S’il est un lieu commun de la mondialisation, c’est bien celui de l’ « américanisation « ou encore de l’homogénéisation de la planète. Ce lieu commun gomme les autres aspects de la mondialisation culturelle, comme les processus d’hybridation et de diversité culturelle. Mais il recouvre une réalité indéniable, même si elle est parfois caricaturée. Américanisation signifie à la fois acculturation de ce qui est non-américain et déculturation de ce qui est proprement américain. Dans les deux cas, il y a une perte de culture propre, que ce soit quand une culture originale se mâtine d’apports américains ou lorsque la culture américaine s’exporte à l’extérieur.    L’américanisation est un effet de la domination globale de l’hyperpuissance américaine et de ses vecteurs universels : rôle du dollar, rayonnement du capitalisme made in US et de l’American Way of Life, impérialisme de la langue anglo-américaine, exportation des valeurs, notamment démocratiques, des innovations et technologies. Une domination devenue hégémonique depuis la chute du Mur de Berlin et l’effondrement du bloc communiste. Certains font le procès de l’américanisation, tant est présent le soupçon qu’il existe une politique volontaire d’impérialisme culturel ; d’autres pensent que cet impérialisme est « spontané «, répondant aux logiques de profit poursuivies par les FMN américaine (l’ « Amérique bis «). Cette influence suscite des phénomènes de rejet (anti-américanisme) tournés contre ce qui est considéré comme une « sous-culture « commerciale de masse qui prétend s’imposer partout dans le monde (le « McWorld « de B. Barber).      Arbitrage (opérations d’)    Opérations de base (vente et achat) réalisées par les investisseurs sur les marchés boursiers.    Sur ces marchés, des investisseurs spéculent : en fait, ils réalisent des opérations d’arbitrage, qui consistent à vendre et à acheter simultanément deux actifs (ou paniers d’actifs) financiers semblables ou très voisins, pour des prix différents.   Archipel métropolitain mondial    Réseau mondial de grandes métropoles.    Les grandes métropoles, centres de commandement de l’économie mondiale, tendent à constituer un réseau d’échanges interconnecté, dominé par les « villes globales « que sont New York, Tokyo et Londres. Pour certaines, elles sont davantage tournées vers l’extérieur que vers leur arrière-pays. Certains vont même jusqu’à parler d’une « économie d’archipel « : c’est le cas de Pierre Veltz (Mondialisation, villes et territoires : une économie d’archipel, 1996) et d’Olivier Dollfus (La mondialisation, Presses de Sciences-Po, 2001) et D’où la formule d’AMM. L’AMM inclut six pôles bien reliés entre eux : la mégalopole Boswash, les métropoles secondaires des Grands Lacs, de Chicago à Toronto, et de la façade Pacifique, de San Francisco à San Diego, la mégalopole européenne, la mégalopole japonaise et, en cours de formation, le grand arc métropolitain de l’Asie-Pacifique, de Séoul à Singapour.   Associat    Périphérie intégrée qui présente la particularité d’être très éloignée du centre dont elle dépend. Elle a des liens beaucoup plus importants avec son centre qu’avec les espaces voisins, au milieu desquels elle fait figure d’enclave.   Assurance   Transformation des risques individuels en risques collectifs.    L’assurance est une activité économique qui collecte des primes proportionnelles aux risques encourus et qui indemnise les victimes de préjudices.    On distingue trois types d’assurances : -          les assurances dommage (incendie, vol, calamités naturelles) -          les assurances de responsabilité civile (préjudice porté à un tiers) -          les assurances de personnes (accident, maladie, assurance vie)    Ces fonctions sont prises en charge par trois types d’organismes : les entreprises d’assurances (AXA, GMF, MAIF), la Sécurité sociale (administrations publiques gérant un système d’adhésions obligatoires) et les mutuelles (adhésions volontaires). Les entreprises d’assurance placent une partie de leurs fonds sur les marchés immobiliers et financiers : ce sont des investisseurs institutionnels.   Attractivité    Ensemble des éléments matériels et immatériel qui fondent l’intérêt d’un territoire par rapport aux autres et qui, partant, contribuent drainer, populations, activités, capitaux, technologies.    Les facteurs de l’attractivité sont multiples : l’image, la qualité de vie et de l’environnement (héliotropisme, hydrotropisme), les conditions de travail (salaires, productivité, niveau de formation…), la proximité d’un marché de consommation ou encore de centres de décision, un territoire aménagé (accessibilité des voies routières et autoroutières, connexion internet…) ou certaines facilités juridiques ou fiscales (paradis fiscaux). Certains espaces disposent d’un avantage indéniable : c’est le cas des métropoles, des littoraux (celui de la Chine représente 14 % de la superficie pour 41 % de la population et 80% des IDE), de certaines régions (bassin rhénan, Irlande, Californie…). L’attractivité résulte bien souvent d’un volontarisme politique dont la politique d’aménagement du territoire en France est l’illustration.   Audit    Enquête d’évaluation des comptes, des méthodes et des procédures de gestion au sein d’une entreprise ou de toute autre institution, afin de garantir la régularité et la sincérité des informations qui leur sont transmises.    Deux types d’audit sont à distinguer : -          L’audit interne, pratiqué au sein des entreprises par un service spécialisé rattaché directement à la direction générale, pour plus d’indépendance -          L’audit externe, pratiqué par des agents extérieurs à l’entreprise    Après les scandales Enron et Worldcom (2002) aux Etats-Unis, la grande officine d’audit Arthur Andersen a dû cesser ses activités et une nouvelle législation fédérale a séparé strictement les métiers d’audit et de conseil (Sarbanes-Oxley).   Autoroutes de l’information (Information Superhighways)    Expression métaphorique décrivant un vaste dispositif d’accès, de circulation et de traitement de l’information sous toutes ses formes (image, son, texte, données) sur la base de protocoles permettant la distribution à très haut débit en tout lieu et à tout instant.    Ce dispositif s’appuie sur trois technologies principales : -          la numérisation et compression numérique des images -          l’ATM, procédé de commutation permettant de traiter des liaisons vocales, audiovisuelles et de données et de commuter les signaux à très haut débit -          l’utilisation de la fibre optique en lieu et place du cuivre, ce qui permet un débit bien plus important     Avant-port    Rade ou bassin d’évolution ou de stationnement pour les bateaux précédant l’entrée d’un port. Certains avant-ports sont spécialisés dans l’accueil de grands pétroliers ou minéraliers, d’autres dans celui des paquebots (ports en eaux profondes).   Avantages comparatifs    Atouts que possède un pays vis-à-vis d’un autre et qui justifient sa spécialisation productive dans un certain type de biens ou de services.    Au nom de l’efficacité productive, le principe de l’avantage comparatif justifie qu’un pays importe des biens qu’il produirait à un coût plus important que ses concurrents et qu’il exporte au contraire des produits pour lesquels il est plus productif, et à moindre coût. La loi économique des avantages comparatifs a été énoncée par David Ricardo (1817) à partir de la comparaison entre l’Angleterre et le Portugal : l’une a intérêt à exporter ses cotonnades et ses draps vers l’autre qui a intérêt à se spécialiser dans le vin, pour le plus grand profit des deux pays. Cette loi invalide en partie l’explication antérieure avancée par Adam Smith qui fondait le commerce international sur le niveau absolu (et non relatif) des coûts de production. L’avantage comparatif peut être d’origine naturelle (produits bruts, terres fertiles, atouts climatiques) ou être acquis, relevant du développement industriel et économique du pays, ainsi que de politiques publiques destinées à promouvoir ou améliorer un avantage sectoriel.    Axe de communication    Liaison routière, ferroviaire, fluviale, maritime ou aérienne qui assure des échanges de biens ou des déplacements de personnes entre différents lieux.   Banque    Entreprise qui produit et vend des services financiers.     Elle assume quatre missions essentielles : -          Gérer les moyens de paiement et d’enregistrer les opérations monétaires entre les différents agents économiques (dépôts à vue, opérations de change, garde des titres et des valeurs). -          Faire crédit et, de créer de la monnaie. Elle est donc un relais essentiel de la politique monétaire d’un pays. -          Servir d’intermédiaire entre les agents à capacité de financement (collecte des dépôts) et ceux qui ont un besoin de financement (accords de prêts). -          Offrir des services non bancaires, comme la vente de produits d’assurance, de plans de retraite, de conseil en gestion de patrimoine ou d’opération d’ingénierie financière.   Banque centrale    La « banque des banques « : institut national d’émission et gestion monétaires dont l’autonomie à l’égard du gouvernement varie d’un pays à l’autre, notamment en ce qui concerne la définition de la politique monétaire.    La banque centrale émet de la monnaie fiduciaire et de la monnaie « Banque centrale «, fait des avances à l’Etat, procède à des opérations de réescompte ou d’open market, intervient sur le marché des changes. Elle cherche avec plus ou moins de succès à réguler l’évolution de la masse monétaire et des taux d’intérêt. L’internationalisation des marchés financiers, l’ampleur des mouvements autonomes de capitaux, les innovations du système bancaire tendent à limiter le pouvoir des banques centrales.   Benchmarking    En langage managérial, technique d’identification et d’évaluation des meilleures pratiques de la concurrence.    Très en vogue depuis les années 1980. Les entreprises l’utilisent de plus en plus souvent dans une démarche de « veille « ou d’ « intelligence « économique.   Bourse de valeurs Marché public organisé où se rencontrent différents intervenants pour échanger des titres financiers. Les sociétés cotées y obtiennent l’accès aux capitaux nécessaires à leur développement tandis que les investisseurs y échangent les actions et obligations à un prix connu de tous. Les bourses ont connu une vaste déréglementation à partir du début des années 1980 et, sous l’effet de la globalisation financière, elles se sont de plus en plus concurrencées. Elles ont ainsi cherché à attirer des entreprises de petite taille ou innovantes, des entreprises étrangères et, ouvrant le marché à un nombre toujours croissant d’intervenants, elles ont sans cesse innové dans les produits et services offerts et mis à leur disposition un outil informatique de plus en plus performant et coûteux. Ainsi, alors que les bourses se sont historiquement développées sous la forme de coopératives, elles ont développé depuis une décennie une logique d’entreprise privée (Euronext, NYSE), elle-même cotée. Alors qu’elles ont longtemps été identifiées à un lieu précis (Palais Brogniart à Paris), elles sont aujourd’hui de plus en plus des espaces « immatériels «, dans la mesure où les transactions sont effectuées sur de systèmes informatiques à distance : le face à face entre offre et demande de titres se fait par l’intermédiaire d’un réseau sécurisé.    Brain Drain    Littéralement, le brain drain est le drainage des cerveaux : une fuite pour le pays de départ, un gain pour le pays d’arrivée (brain gain).   Bulle (économie de)    Situation économique théoriquement exceptionnelle au cours de laquelle le prix des produits mobiliers (actions, obligations) et/ou immobiliers (terrains, maisons, immeubles) s’envole vers des sommets, totalement décroché de l’économie réelle.    Cette situation est liée à une spéculation trop importante. Certains économistes se demandent si, depuis la déréglementation financière des années 1980, le monde n’est pas entré durablement dans une économie de bulle, qui doit connaître des corrections régulières. Ce serait une des caractéristiques essentielles de la globalisation financière.   Capital    1). Ensemble des biens et ressources que l’on mobilise pour créer et faire fructifier une entreprise. 2). Par extension, ensemble de ceux qui détiennent les richesses et les moyens de production.   Capital-risque    Ensemble des investissements placés par les financiers dans le développement des entreprises de la « nouvelle économie « (années 1990-2000), marqués par une importante prise de risque mais également des profits importants et rapides.    Capitalisation boursière    1). La capitalisation boursière d’une société cotée est le produit de son cours coté par nombre d’actions qui composent son capital. 2). La capitalisation boursière d’un pays ou d’une place boursière est la somme de la capitalisation boursière de toutes les entreprises qui y sont cotées.   Capitalisme    Système économique fondé sur la propriété privée du capital.    Le terme a désigné des réalités changeantes au cours de l’histoire, mais, à partir des révolutions industrielles du XIXème siècle, il en vient à désigner un système économique caractérisé par la propriété privée des moyens de production, par le rôle du marché où s’exerce une concurrence entre les différents agents économiques, par l’importance de l’initiative individuelle et de la prise de risques, par la recherche et le réinvestissement systématiques du profit. La justification du système, telle qu’elle se définit au cours du XXème siècle, repose tout entière dans la modernité individualiste : la poursuite de l’intérêt personnel sert l’intérêt du plus grand nombre.    « Notre « mondialisation, depuis les années 1970, est inséparable du développement d’un capitalisme financier échappant largement au cadre national. Il s’agit d’un capitalisme actionnarial qui permet la constitution d’entreprises globales, qui tendent à s’organiser en réseaux, qui tendent au gigantisme par le biais des fusions-acquisitions. Le capitalisme libéral et actionnarial à l’anglo-saxonne s’étend au détriment de la diversité des capitalismes nationaux de l’ère fordiste, époque au cours de laquelle l’économie et les finances étaient organisées sur des bases nationales.   Cartel    Entente entre firmes ou entre Etats afin de contrôler un marché.   Centres et périphéries (modèle)       Manière commune de penser la différenciation spatiale à tous les degrés de l’échelle géographique, de la ville au monde.    Cette approche est héritée de l’analyse marxiste et tiers-mondiste et passe dans l’analyse géographique classique depuis le début des années 1980, où elle devient le modèle explicatif d’une interrelation asymétrique entre deux espaces. Il s’agit donc d’une relation de dépendance comme l’écrit déjà K. Marx dans la Critique de l’économie politique : l’accumulation du capital au centre tend à hiérarchiser l’espace de la périphérie, distinguant les espaces de collecte du capital et les espaces relégués, inutiles, ou à faible valeur ajoutée. La pensée tiers-mondiste, dérivée du marxisme (Arghiri Emmanuel, L’échange inégal, 1969 et Samir Amin, Le développement inégal, 1973) la reprend à son compte pour s’opposer à la vision linéaire du développement définie par les Libéraux (W. Rostow) et dénoncer le néo-colonialisme (la lutte entre nations dominantes et nations dominées succèdent à la lutte des classes). Immanuel Wallerstein, dans la lignée des travaux de Fernand Braudel sur les économies-mondes, enrichit le concept dans les années 1970 en évoquant les évolutions dans le temps long des rapports centres-périphéries (vision dynamique et non figée), ainsi que l’existence d’espaces intermédiaires (des semi-périphéries). Alain Reynaud fait passer le modèle dans la géographie française en 1981 dans un ouvrage fondateur, Société, espace et justice (PUF).   Change    En relation avec la monnaie. Le taux de change (ou cours du change) est le prix d’une monnaie exprimé par rapport à une monnaie (devise) étrangère. Le marché des changes est le marché sur lequel on échange une monnaie contre une autre. Le contrôle des changes est l’ensemble des dispositions réglementaires limitant la convertibilité de la monnaie nationale en devises ou en or, les sorties de monnaie du pays.    Choc des civilisations    Thèse popularisée par Samuel Huntington selon laquelle le monde ne va pas vers l’uniformisation, mais vers la différenciation voire l’affrontement de grands ensembles géo-culturels.    Huntington écrit son ouvrage (1996) en réaction à l’article de Fukuyama consacré à la « Fin de l’Histoire « (1989). Il soutient l’idée que le monde à venir ne verra pas le triomphe de la civilisation occidentale, en déclin relatif et perdant du même coup son rôle de modèle dominant, mais l’émergence de formes modernes multiples dans les différentes sphères culturelles existantes. D’autres modèles de développement, de société et de puissance sont en voie d’élaboration (multipolarité), dans le cadre de la résurgence des identités et des nationalismes, et du rejet du modèle économique et politique occidental. Cela doit conduire au regroupement des nations sur ce critère de civilisation, qui serait du même coup la ligne de fracture autour de laquelle seraient générés les conflits futurs. Comme  Huntington le signale, le rapprochement entre les peuples fournit autant d’occasions d’échange que de conflit. Une thèse fortement critiquée.   Cluster (en français, grappe)    Espace géographique limité qui regroupe des entreprises d’un même secteur d’activités, partageant une même infrastructure économique, qui échangent des compétences technologiques et professionnels, qui utilisent des fournisseurs et intrants communs, qui peuvent travailler pour le même donneur d’ordres.    On doit la notion à l’économiste américain Michaël Porter (The Competitive Advantage of Nations, 1990), qui montre que l’agglomération des entreprises dans les secteurs compétitifs s’effectue en grappes (clustering). Les clusters reposent en effet sur la proximité géographique et culturelle, ainsi que sur la complémentarité d’entreprises ou d’institutions partageant un même domaine de compétence. A long terme, « la grappe en vient à se constituer en bassin d’expertise, de technologies et d’institutions hautement concurrentielles dans un domaine donné « (M. Porter). Parmi les clusters les plus célèbres, Hollywood et le cinéma, la Silicon Valley et les NTIC.   Co-développement    Développement économique et humain construit conjointement, dans une démarche de coopération et de partenariat, entre un ou plusieurs pays, en général des pauvres avec des riches.   Cogestion (ou Mitbestimmung en allemand)    Mode de gestion des entreprises prévoyant, à côté des représentants du capital, une certaine participation des représentants des salariés aux décisions concernant l’entreprise et son fonctionnement.    Elle est un des éléments forts du consensus social allemand. Elle a également été tentée en France dans les années 1980 (lois Auroux).   Commerce équitable    Il ne s’agit pas d’un acte de charité mais de consommation responsable, visant plus d’équité dans le commerce international.    Le commerce équitable propose de meilleures conditions commerciales aux producteurs marginalisés, spécialement dans le Sud, et en sécurisant leurs droits. Il crée donc une nouvelle relation, directe et solidaire, entre le consommateur et le producteur.       Communisme 1). Projet de société fondé sur l’appropriation collective des moyens de production et des biens prônée par Karl Marx. 2). Système politique et social mis en place en Russie à partir de 1917 et abouti sous l’ère stalinienne, avant d’être exporté en Europe orientale et dans certains pays du monde en développement (Chine, Viet-nâm, Cuba, Ethiopie). 3). Mouvements et partis politiques issus de cette doctrine.   Compétitivité    Capacité à affronter la concurrence sur les marchés extérieurs et intérieurs.    Le terme peut s’appliquer à un pays ou une région, une entreprise ou un secteur. La compétitivité s’apprécie par l’évolution des parts de marché. On distingue en général la compétitivité-prix, l’aptitude à produire meilleur marché que les concurrents, et la compétitivité hors-prix (ou structurelle), l’aptitude à vendre pour d’autres raisons que le prix. La première caractérise les pays à bas-coûts de production (Chine, Asie du Sud-Est…), tandis que la seconde est plutôt l’apanage des pays développés qui compensent le coût élevé de leur main-d’œuvre et parfois de leur monnaie par une haute productivité et la maîtrise de la haute technologie.   Compromis fordiste    Entente à la fois concrète et tacite passée entre les différents acteurs de la société industrielle, à l’époque des Trente Glorieuses (1945-1975), pour faire correspondre les intenses gains de productivité avec une hausse constante des salaires réels. Cela a permis l’essor d’une consommation de masse, permettant d’écouler la production de masse. Voir fordisme.    La formule a été imaginée par les économistes de l’Ecole de la Régulation (Aglietta, Boyer, Coriat, Lipietz, Mistral). Ils nomment ainsi le régime d’accumulation intensive qui a prédominé dans les pays capitalistes développés durant les Trente Glorieuses (1845-1975), centré sur la consommation de masse associée à une régulation monopoliste et concertée (Etat, entreprises, syndicats).   Consensus de Washington    La formule de John Williamson, popularisée par Joseph Stiglitz, désigne l’ensemble des doctrines et pratiques d’inspiration néolibérale et monétariste défendues par les institutions de Washington (Maison Blanche, Trésor fédéral, FMI, Banque mondiale) et que celles-ci cherchent à exporter dans l’ensemble du monde, notamment du monde en développement via les PAS.   Concentration (des entreprises)    Processus d’agrandissement de la taille de l’entreprise pour tendre à une plus grande efficacité et des économies d’échelle (logique technique) et/ou une plus grande rentabilité (logique financière) et/ou une extension de pouvoir.    Il existe trois types de concentration : -          horizontale lorsque sont réunies des activités situées au même niveau de production, -          verticale quand sont associées différentes étapes du processus de fabrication -          conglomérale (de conglomérat), quand il s’agit d’une diversification des activités Concurrence    Rivalité, compétition entre les vendeurs ou entre les acheteurs d’un même produit.     En théorie, sur un marché, la concurrence devrait être pure et parfaite (dans le modèle libéral). Elle est pure lorsque trois hypothèses sont vérifiées simultanément : atomicité (multitude de vendeurs et d’acheteurs), homogénéité (les vendeurs proposent tous le même produit), libre entrée (sur le marché). Elle est parfaite à deux conditions : transparence du marché (circulation de l’information), mobilité des facteurs de production.    Le caractère irréaliste de ces hypothèses conduit à envisager des cas de concurrence imparfaite, parmi lesquelles : -          l’oligopole, qui se caractérise par un petit nombre de vendeurs -          le monopole, lorsqu’il n’y a qu’un vendeur (dans ce cas, la concurrence disparaît) -          l’oligopsone, qui se caractérise par un petit nombre de vendeurs -          le monopsone, lorsqu’il n’y a qu’un acheteur   Conglomérat    Groupe constitué d’entreprises aux activités diversifiées.   Consommation    Utilisation d’un bien ou d’un service qui entraîne sa disparition par destruction ou transformation.    On distingue la consommation productive (celle des entreprises), qui se décompose en consommation intermédiaire (les biens et services consommés durant le processus de production) et en consommation de capital fixe (celle des biens d’équipement et machines), et la consommation finale, qui représente la valeur des biens et services utilisés pour la satisfaction directe des besoins humains, qu’ils soient individuels ou collectives (on parle de consommation individuelle ou collective).   Consommation (société de)    Société dont le ressort principal est la consommation des ménages sans cesse stimulée par les nouveautés et l’omniprésence de la publicité.    Elle s’apparente à la cinquième étape de la croissance décrite par Rostow, caractérisant en cela les sociétés postindustrielles ; elle peut laisser entendre que la société a atteint l’abondance matérielle et a fait du consommateur le roi, qui dirige par sa demande la production des entreprises. Mais elle a également un sens péjoratif : de nombreux besoins restent insatisfaits car il s’en crée toujours de nouveaux et le consommateur est en réalité manipulé par les entreprises qui orientent ses choix pour s’assurer des débouchés.   Consumérisme    Mouvement de défense des consommateurs.    Les associations de défense des consommateurs (Public Citizen, UFC-Que choisir ?), sans remettre en cause l’économie de marché, considèrent qu’il convient que, face à des entreprises puissamment organisées pour imposer leur prix, leur image de marque et leur produit, soit érigé un contre-pouvoir coalisé des consommateurs. Il a pour but de contrer la publicité par une information fondée sur des tests comparatifs et de faire jouer la concurrence pour peser sur les prix.   Conteneur, conteneurisation    Boîte métallique de dimensions standardisées qui facilite le chargement et le déchargement des cargaisons et le passage d’un mode de transport à l’autre.    Le principe du conteneur a été inventé en 1956 par Malcolm Mac Lean, un transporteur routier qui trouvait que le transbordement en vrac des marchandises était trop long. Il charge d'abord directement le camion dans le bateau, puis perfectionne cette idée en rendant la caisse du camion mobile. Son invention reste confinée à la côte Est des Etats-Unis pendant dix ans, puis franchit l'Atlantique en 1966 et connaît ensuite une croissance fulgurante.    Les dimensions des conteneurs sont standardisées en 1967 : il y a trois grandes séries de conteneurs dont la longueur est respectivement de 20 pieds, 30 pieds et 40 pieds. Tous les conteneurs de ces trois séries ont la même largeur, 8 pieds, ce qui a permis le développement des navires porte-conteneurs. Le conteneur est muni, dans les angles, de pièces de préhension permettant de l'arrimer et de le transborder d'un véhicule à l'autre. La révolution du conteneur a abouti à une puissante maritimisation de l’économie.   Contrat à terme    Instrument financier de couverture des risques.    Les contrats à terme portant sur des produits agricoles existent depuis les années 1860. Mais depuis les années 1970 se sont développés les contrats à terme d’instruments financiers : ils portent sur les devises, les taux d’intérêt, de change, paniers d’actions, droits d’émission de CO2, électricité, variations climatiques… Ils servent aux entreprises industrielles et commerciales à se couvrir contre les risques, en anticipation d’opérations financières futures. Ils sont de deux types : les contrats futures, avec garantie contre la défaillance d’une des contreparties, les contrats forward sans garantie…   Convergence numérique    Révolution technique qui consiste à convertir les supports traditionnels du savoir et de la communication en supports numériques.   Coopétition    Néologisme créé par contraction de « coopération « et « compétition « : une sorte de « coopération compétitive « ou « compétition coopérative « par laquelle deux ou plusieurs entreprises rivales s’entendent pour mener des projets communs de RD et de production, afin de diviser les coûts et de partager leur savoir-faire.   Corporate Governance (gouvernance d’entreprise)    Méthodes de gestion et d’administration développées dans les entreprises américaines depuis les années 1980 pour rassembler les actionnaires et les dirigeants au sein d’un système équilibré de pouvoir et de contrôle.    Credit Crunch    Coupure brutale des vannes du crédit bancaire en cas de crise financière.    Le resserrement du crédit oblige les entreprises à liquider leurs stocks avant de pouvoir à nouveau emprunter et investir ; il contribue également au tarissement du marché de consommation en rendant plus rare et cher le crédit à la consommation. Il est ainsi le principal vecteur de la crise économique.   Crise économique    1). Au sens strict, le point de retournement du cycle économique en son point le plus haut, qui interrompt la phase d’expansion et précipite l’économie dans la dépression. 2). Dans le langage courant, le terme en est venu à signifier une phase longue de ralentissement ou de stagnation, donc il devient synonyme du terme dépression.   Croissance    Augmentation soutenue et auto-entretenue, sur le long terme, de la quantité de biens et de services que produit une économie. Elle se définit à travers des agrégats macro-économiques comme le PNB, le PIB, le Revenu brut ou net.    L’expression “ croissance économique ” surgit au début des années 1950 : opposée au phénomène conjoncturel et temporaire de l’expansion, la croissance caractérise la progression rapide et soutenue de l’activité économique, de l’emploi et des revenus. Suivant l’expression de W. Rostow, la croissance est “ auto-entretenue ”, à la différence d’une phase d’expansion qui se brise rapidement. La croissance spectaculaire et durable des Trente Glorieuses avait donné l’impression d’une victoire finale sur les fluctuations économiques. On en est revenu depuis 1973.   Culture de masse    Ensemble des connaissances et des valeurs véhiculées par les mass media (presse, radio, télévision, publicité) et autres entreprises culturelles (« industries&nbs...

« l'altermondialisme : « les alternatives s'opposent à un processus de mondia­lisation capitaliste commandé par les grandes entreprises multinationales et les gouvernements et institutions internationales au service de leurs intérêts.

Elles visent à faire prévaloir, comme nouvelle étape de l'histoire du monde, une mon­dialisation solidaire qui respecte les droits universels de l'homme, ceux de tous les citoyens et citoyennes de toutes les nations, et l'environnement [...] ».

Dès les premières mobilisations, il s'agit d'un mouvement fondamentalement hétérogène : ses membres vien­nent de secteurs très divers de militantisme, si bien qu'on l'accuse fréquemment de n'avoir aucune cohérence.   Américanisation    Action d'américaniser ou fait de s'américaniser, c'est-à-dire de revêtir un caractère américain (dans le sens d' « états-unien »).

   S'il est un lieu commun de la mondialisation, c'est bien celui de l' « américanisation » ou encore de l'homogénéisation de la planète.

Ce lieu commun gomme les autres aspects de la mondialisation culturelle, comme les processus d'hybridation et de diversité culturelle.

Mais il recouvre une réalité indéniable, même si elle est parfois caricaturée.

Américanisation signifie à la fois acculturation de ce qui est non-américain et déculturation de ce qui est proprement américain.

Dans les deux cas, il y a une perte de culture propre, que ce soit quand une culture originale se mâtine d'apports américains ou lorsque la culture américaine s'exporte à l'extérieur.    L'américanisation est un effet de la domination globale de l'hyperpuissance américaine et de ses vecteurs universels : rôle du dollar, rayonnement du capitalisme made in US et de l'American Way of Life, impérialisme de la langue anglo-américaine, exportation des valeurs, notamment démocratiques, des innovations et technologies.

Une domination devenue hégémonique depuis la chute du Mur de Berlin et l'effondrement du bloc communiste.

Certains font le procès de l'américanisation, tant est présent le soupçon qu'il existe une politique volontaire d'impérialisme culturel ; d'autres pensent que cet impérialisme est « spontané », répondant aux logiques de profit poursuivies par les FMN américaine (l' « Amérique bis »).

Cette influence suscite des phénomènes de rejet (anti-américanisme) tournés contre ce qui est considéré comme une « sous-culture ». »

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