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Maât, ou l'équilibre du monde

Publié le 15/12/2014

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de la déesse — ou une simple plume censée la représenter — est placée sur l'un des pla­teaux de la balance, en contrepoids du coeur du dé­funt. Les vertus de ce dernier sont pesées afin de lui autori­ser l'accès à l'au-delà. La grande salle du jugement est ainsi appelée "salle des deux Maât", en référence à la dua­lité égyptienne.

Elle inspire

le comportement

de Pharaon

F

race à Maât, personnifica‑ tionr           de l'harmonie cos‑ mique et de l'ordre social au‑

quel chacun contribue, Pha­raon, dieu parmi les hom­mes, assure le lien entre la terre et le monde divin. La déesse inspire le comporte-ruent du souverain aussi bien que celui du juge, de l'admi­nistrateur ou du paysan. Elle garantit que tout, sur terre et dans le ciel, se déroule se­lon l'ordre établi, tant phy­sique qu'éthique, dont Pha­raon est responsable.

Fille d'Atoum, le Soleil créa­teur aux multiples appa­rences, Maât a été engen­drée au moment de l'avène­ment de l'univers. Les Égyp­tiens considèrent Maât com­me l'équivalent de la vie et comme la source de toutes les

Leurs ailes déployées,

la déesse Nout (à

gauche) et Maât (à droite) accueillent le défunt (détail d'un

sarcophage).

 

énergies. Toutes les déesses peuvent utiliser sa personna­lité, qui se manifeste parfois dans l'uraeus, le cobra sacré, autre image de l'équilibre cosmique et terrestre. En tant que représentante du prin­cipe féminin, elle est égale­ment parfois considérée com­me l'épouse de Rê. A partir de la XVIII' dynastie, le couple royal est comparé à Rê et Maât, dont l'union est la garantie 

« MAÂT, NOURRITURE DIVINE De Maât les Égyptiens di­ sent souvent qu'elle est la nourriture des dieux .

Maât demeure au fond du temple, près de la di­ vinité.

Dans ce saint des saints, elle symbolise l'offrande par laquelle les vivants communi­ quent avec le dieu, au­ quel elle est indispen­ sable.

Le culte culmine avec l'offrande suprême, qui, en égyptien, se dit également maât .

Le prê­ tre porte une corbeille dans laquelle est dépo­ sée une statuette de la déesse et récite les pa­ roles d'une longue prière de louanges : "Maât est venue pour demeurer sans cesse avec Toi.

Maât est toute la place qui T'appartient pour que Tu Te reposes sur elle.

Tu ra­ jeunis à sa vue, Tu vis du parfum de sa rosée .

Maât est placée comme porte­ bonheur à Ta poitrine.

Ton oeil droit est Maât ; Ton oeil gauche est Maât, Tes chairs et Tes membres sont Maât ; les souffles de Ton instinct et de Ton intelligence sont Maât.

Ta nourriture, c'est Maât .

Ta boisson, c'est Maât.

Combien stable est Maât, qui est unique .

C'est Toi qui l'a créée.

Il n'y a nul autre dieu qui la partage avec Toi, excepté Toi, éternellement ".

Cet hymne identifie Maât à l'ensemble des dieux de la suite de Rê, à tous les insignes et symboles de son pouvoir, à tous les ornements visant à la protéger contre les mala­ dies .

Elle est sans cesse auprès du dieu, elle seule constitue ce dont il vit .

des saisons.

Elle est l'inca rn a­ tion de l'ordre, de la juste mesure, de la rectitude, tou­ tes qual ités indispensab l es à la bonne marche de l'univers, qui "vit de Maât".

L 'a dminis­ tration est placée sous sa loi, et le vizir, juge suprême char­ gé de l'administration des tribunau x, est son grand prêtre.

Les rituels funéraires lui accordent un rôle prépon­ dérant .

A partir de la XV III• dynastie, Maât juge de l'ad­ miss ion des défunts dans le royaume des morts, en pré­ sence d'Osiris et de ses qua­ rante-deux assesseurs divins .

C'est l'inspe nsable cérémonie de la "pesée du cœur", du­ rant laquelle, une statuette. »

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