LES MOMIES ANIMALES

« LES PRÊTRES RESPECTENT UN RITUEL PRÉCIS Les radiographies de momies de chats ont montré que, bien souvent , les bêtes ne sont pas mortes naturellement.

En effet, leur cou a été brisé ou leur crâne fracturé .

Les prêtres les ont donc étranglées ou brutalement assommées .

Quant aux volatiles, ils semblent avoir été plongés dans une résine liquide qui leur ôtait la vie tout en les momifiant.

Les scientifiques ont constaté que les taureaux sacrés de Ptah ne sont momifiés dans les règles de l'art qu'à partir de la Basse Époque .

Les officiants placent dès lors le corps sur une vaste table d' embaumement en calcite et lui ôtent les viscères, 1 qu'ils traitent séparément avant de les déposer dans de gigantesques vases canopes.

Comme les humains, le bovidé est ensuite recouvert de natron , qui déshydrate lentement les chairs.

Une fois la dessiccation achevée, il est enveloppé de bandelettes et d'un linceul avant d' être placé dans un sarcophage aux dimensions imposantes .

Quant aux poissons, les prêtres les vident et les bourrent de sable ou de boue pour conserver leur forme.

Peut-être sont-ils recouverts de natron avant d'être entourés de bandelettes.

œ MOMIESACll& Aujourd'hui disparu d'Égypte, de même que l'ibis et que l'hippopotame, le crocodile était adoré dans les différents temples du pays comme la manifestation du dieu Sobek .

Ses principaux sanctuaires se dressent à Kom Ombo et dans le Fayoum.

Dans cette région, irriguée par le lac Mœris.

le crocodile est souvent adoré sous la forme d'une momie, qui est conservée sur un brancard placé dans une niche.

Lors des fêtes, il peut ainsi être porté en procession.

La statue et l'animal sacré, bien vivant, ne sont pas seuls à être honorés: un culte est aussi rendu à la momie.

• • • • • • • • • • VRAIS DÉVOTS, FAUSSES MOMIES Les analyses et les radiographies ont révélé que les couches de tissu ne dissimulent pas toujours des cadavres d'animaux, mais parfois é9alement des os épars.

qui n'appartiennent pas nécessairement au même animal, ou même une simple brique.

Peut-être les prêtres manquaient-ils d'animaux à momifier, leur élevage étant insuffisant ou la chasse médiocre.

Pour satisfaire leur abondante clientèle, ils ont créé des simulacres qui, après avoir été « activés » par des rituels religieux, remplissaient la mission confiée habituellement à l'animal défunt.

Les fidèles ignoraient probablement tout de cette substitution.. »