LES MALHEURS DE PÉLÉE

« FRATRICIDES EN SÉRIE Les querelles entre frè res sont nombreuses dans la mythologie grecque, tout en restant taboues.

En d"autres termes, le fratricide est souvent à l'origine d'une tragédie, le crime initial n'en finissant pas de se répéter ...

Le cycle tra~ique le plus terrible, à cet égard, est celui des Atrides, nourri de la rivalite entre les deux frères Atrée et Thyeste, qui ne cessent de se tuer symboliquement par l'intermédiaire de leurs enfants.

Le meurtre de Phocos par Télamon et Pélée a ceci de particulier qu'on ne sait lequel des deux aînés est coupable ; le fratricide décide pour chacun d'un exil aventureux, mais nulle tragédie ne se déchaîne.

NÉ RÉI DE C H EV AUC HAN T UN TRITO N Deux Néréides jouent un rôle dans la vie de Pélée : sa belle -mère Psamathé et surtout Thétis, quïl épousa et avec qui il eut un enfant, Achille.

Relief ornant le couvercle d "une P.'iXide trouvée à Canosa di Puglia [Pouilles, Italie).

v.

130 apr.

J.-C.

Musée de Tarante , Italie.

• • • • • • QUAND LES MORTELS S'UN ISSENT AUX D IEUX Il est fréquent que les dieux jettent leur dévolu sur quelque mortelle à la beauté éblouissante ; les nombreuses aventures de Zeus sont là pour le rappeler.

En revanche , très rares sont les hommes qui ont su conqu~rir une déesse ou une Nymphe ; seule Eos, l'Aurore, a précisément pour destin de s'unir à de jeunes mortels.

Pélée et son père Éaque se sont tous deux unis à des Néréides, mais Pélée est le seul à en avoir épousé une ...

et pour cause: l"oracle avait prédit que le fils qui naîtrait de Thétis serait plus puissant que son père.

Quel dieu aurait couru le risque ? ÉOS SOUTENANT LE CO RPS DE SON FIL S ME MNON TUÉ PAR AC HI L L E Si Pélée.

du fait de son grand âge, ne parti cipe pas à la guerre de Troie, son fils Achille sïllustre à mainte s reprises au combat.

Coupe attique à figures rouges du potier Calliades et du peintre Douris , v.

490 av.

J.- C.

Mu sée du Louvre, Par is.

(Photo Brodgeman G1raudon). »