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Les divinités vénérées dans les foyers

Publié le 17/01/2022

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Les Égyptiens ne rencontraient pas le monde divin seulement sur les autels de ses foyers. Ils pouvaient, et devaient, aller rendre hommage aux défunts dans les chapelles funéraires de leurs tombeaux. Sous le Nouvel Empire, les grands dieux étant plus accessibles, les Égyptiens se rendaient aussi à proximité des sanctuaires où de petites chapelles extérieures accueillaient les fidèles. Des reliefs dits « cultuels « étaient par ailleurs gravés sur les parois externes des temples : ainsi à Kôm-Ombo, sur le mur extérieur de la première enceinte, un petit naos abrite une image de la déesse Maât figurée, chose inhabituelle, de face ! Cette représentation frontale signifiait que les divinités I étaient accessibles au peuple et à l'écoute de ses problèmes.

« lages, mais les témoignages concrets font défaut .

De tout ceci, il faut retenir que les grands dieux d'État , telles que Rê ou Amon, n'étaient certainement pas présents dans les foyers.

A l'époque ramesside , avec l'émergence de la piété po­ pulaire, Amon sera néan­ moins adoré par des fidèles, qui déposeront à la porte des grands sanctuaires des ex-voto sous forme de stèles dotées d'oreilles destinées à attirer l'attention du dieu sur les re­ quêtes des hommes .

Le cas particulier d' Akhet-Aton L e règne d'Akhénaton fut, comme on le sait.

marqué par des changements pro­ fonds.

Le pharaon hérétique avait voulu imposer comme seul dieu Aton, le disque so­ laire.

La vie religieuse des par­ ticuliers aurait donc dû en être profondément métamor­ phosée.

Sur le site d' Akhet ­ Aton, à Amarna, on trouve ainsi des traces de nouvelles pratiques cultuelles domes­ tiques .

Des stèles représen­ tant la famille royale bai­ gnée par les rayons du soleil faisaient apparemment l'ob­ jet d'un culte sur les autels pr ivés car , si Aton était bien le seul dieu visible, Akhéna­ ton était son unique inter ­ médiaire.

Cette conception de la proximité du roi avec le dieu créateur existait déjà aux époques antérieures , mais les particuliers pou ­ vaient alors se tourner vers des dieux plus proches d'eux , comme ceux que nous avons évoqués plus haut .

Privé de ses génies (Aton devait être unique), le peuple ne pou­ vait adorer que le dieu suprê­ me à travers le culte du roi et de la famille royale.

Ce ta­ bleau théorique doit toute­ fois être nuancé car, malgré la doctrine off icielle, on a dé ­ couvert à Amarna des sta­ tuettes d'Osir i s, une des pre­ mières divinités mises au ban par Akhénaton du fait de ses liens avec le monde souter­ rain, et des bustes d'ancêtres attestant que la religion tra­ ditionnelle populaire n'avait pas été totalement abandon­ née.

Comment aurait-elle pu l'être en si peu de temps ?. »

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