Les contes mythologiques l'autre visage des dieux
Publié le 16/10/2013
Extrait du document
Le texte souligne en ef¬fet leurs faiblesses et leurs ri-dicules, insufflant une dimen¬sion comique et/ou satirique à l'oeuvre.
Le Conte des deux frères , en revanche, met en scène deux divinités, Anubis et Bata —adorées par ailleurs sous le Nouvel Empire dans une loca-lité de Haute-Égypte —, impli¬quées dans une sordide his¬toire d'adultère dans laquelle une femme amoureuse du frère (Bata) de son mari (Anoup-Anubis) accuse ledit frère de l'avoir violentée. Malgré leur caractère fantai¬siste, ces textes sont précieux, car ils fournissent des infor¬mations inestimables tant sur le quotidien égyptien que sur les croyances religieuse et les coutumes. Enfin, comme tout conte qui se respecte, le dé-nouement est dans tous les cas assorti d'une morale...
«
Le mythe osirien, une
trame inépuisable
L
a geste osirienne n'a bien
sûr
pas manqué d'inspirer
les conteurs.
Assassinat d'un
roi (Osiris) par son propre frère
(Seth), nouveau-né en
péril et
héritier légitime (Horus) dé
pouillé de ses biens et obligé
de lutter pour la reconnais
sance de son dû, protection
magique
d'une mère (Isis) :
autant de péripéties idéales
pour maintenir un auditoire en
haleine.
Plusieurs contes de cette
veine
furent ainsi cou
chés par écrit sous le Nouvel
Empire.
Vérité et Mensonge,
par exemple, raconte la que
relle de deux frères, l'aîné Vé
rité
et le cadet Mensonge.
Mensonge
ayant dépouillé
Vérité de ses biens par un
faux témoignage, il appar
tient au fils de ce dernier de
réhabiliter
son père bafoué.
L'analogie avec
le mythe osi
rien est évidente.
Les diffé
rences avec le thème originel
résident essentiellement dans
le caractère des personnages,
rabaissés
à un état trop hu- main.
La mère
du fils de Vé
rité, par
exemple, est une
bien piètre Isis, capricieuse et
sans cœur.
Les Aventures d'Horus et Seth,
quant à elles, revendiquent
clairement leur source d'inspi
ration.
Les personnages sont
explicitement
les protagonis
tes de
la légende osirienne.
La
différence tient ici encore au
traitement des personnages,
qui ne sont
pas des dieux di
gnes.
Le texte souligne en ef
fet leurs faiblesses et leurs ri
dicules, insufflant une dimen
sion comique et/ou satirique
à
l'œuvre.
Le Conte des deux frères , en
revanche,
met en scène deux
divinités, Anubis
et Bata -
adorées par
ailleurs sous le
Nouvel
Empire dans une loca
lité
de Haute-Égypte -, impli
quées dans une sordide his
toire d'adultère dans laquelle
une femme amoureuse du
frère (Bata) de son mari
(Anoup-Anubis)
accuse ledit
frère de l'avoir violentée .
Malgré leur
caractère fantai
siste, ces textes sont précieux,
car
ils fournissent des infor
mations inestimables tant sur
le quotidien égyptien que sur
les croyances religieuse et les
coutumes.
Enfin, comme tout
conte qui se respecte, le dé
nouement est dans tous les
cas assorti d'une morale ...
qu'on ne saisit malheureuse
ment pas toujours..
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