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LES ANIMAUX SACRÉS QUAND L'ÂME D'UN DIEU S'INCARNE DANS UN ANIMAL VIVANT

Publié le 29/03/2014

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dieu

LES CYNOPOLITAINS

CONTRE LES OXYRHYNCHITES

 

Tous les nomes d'Égypte n'ayant pas le même dieu tutélaire, un animal honoré localement pouvait, en d'autres lieux, ne pas bénéficier d'un statut spécial, voire être impitoyablement pourchassé. Cette situation engendra de nombreux conflits et fut par exemple à l'origine de la guerre qui opposa au le' siècle apr. J.-C. les Cynopolitains et tes Oxyrhynchites. Ces derniers avaient en effet capturé, immolé et mangé un chien pour se venger de leurs ennemis, qui avaient eux-mêmes consommé un poisson de l'espèce des oxyrhynques. Plutarque, qui rapporte l'histoire, précise que les Romains, qui dominaient alors l'Égypte, durent intervenir pour faire cesser cette lutte fratricide.

dieu

« LES TAUREAUX SACRÉS Parmi tous les animaux sacrés adorés par les Égyptiens, Apis, réincarnation de Ptah, le, dieu de Memphis, était sans doute le plus populaire.

A Memphis, on l"honorait sous la forme d"un taureau noir, choisi en raison de marques mystiques dont il était revêtu.

Lorsqu"il mourait, un autre taureau venait le remplacer.

Outre Apis, les Egyptiens rendaient un culte à d"autres taureaux sacrés: Mnévis est le nom grec de Merou Our, le taureau sacré de Atoum-Rê, qui faisait l"objet d"un culte à Héliopolis .

Dans Boukhis, nom donné par les Grecs à Bâkhou, s"incarnait l"âme de Mentou, le dieu thébain de la Guerre.

Enfin, Aa Nefer, que les Grecs transcriront en Onuphis, était une réincarnation d"Osiris.

La mort du taureau Apis donnait lieu à de grandes manifestations d'affliction publique.

Momifié, le corps du taureau mort était placé dans un sarcophage de grès ou de granite rose, et enterré aux côtés de ses prédécesseurs dans yne nécropole souterraine.

A partir de Ptolémée , ...

, qui devint roi d'Egypte en 323 av.

J.-C., les taureaux sacrés, identifiés avec Osiris, furent confondus avec une divinité d'origine grecque, Sérapis, et honorés comme tels dans un grand temple, le Serapeum.

TÊTE DE BÉLIER Sculpture en serpentine, 1•' millénaire av.

J.-C.

Kunsthistorisches Museum, Vienne .

!Photo Lessing/AKG Paris). »

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