L'envoûtement, une pratique chère aux Égyptiens
Publié le 19/10/2013
Extrait du document
«
des opérations symbolisant
son affaiblissement ou son
anéantissement.
Des statuettes
d'envoûtement
B
eaucoup de musées pos
sèdent
des lots de figuri
nes d'envo ûtement .
Faisant
partie d'un rituel destiné à
protéger l'Égypte, ces sta
tuettes en terre crue ou cui
te, en
albâtre, en calcaire, en
bois ou
en cire devaient être
enterrées dans une nécro - représen
taient sché
matique -
ment
les adver
saires contre les
quels
on voulait
se prémunir les
bras attachés derriè
re le dos ou le crâne
blessé .
Pour les ident i
fier ,
le no rn du personnage re
présenté, a
insi que celui de son
père ou de sa mère, étaient
inscrits en rouge sur
le torse.
On cherchait ainsi, par l'inter
médiaire du nom qui est par
tie intégr ante de la personne,
à établir un lien entre la figu
rine et l'ennemi visé .
Ces figu
rines représentaient
les pays
étrangers dont on voulait évi
ter les attaques, les criminels
égyptiens dont on redoutait
les méfait !>, et les morts consi
dérés comme dangereux
et
pouvant ~.e révéler néfastes.
Un texte accompagnait sou
vent ces lots de statuettes .
Appelé « formule de rébel
l ion
» , il visait à empêcher
toute action nuisible des
êtres
figurés par les sta
tuettes.
La forme grammati -
cale de ces textes montre
que l'envoûtement ne
devenait effectif qu 'en
cas de rébellion.
Ce qui
frappe en premier lieu,
c'est le caractère bureau
cratique de
tels rites, qui
dépendaient directement du
pouvoir centra l.
Grâce à l'en
voûtement, le pays était en
touré d'une protection ma
gique qui doublait la protec
tion militaire.
Le plus célèbre de ces lots de
statuettes a été
découvert
sur le site de Mirgissa au Sou
dan.
Il était enterré dans le
désert à proximité d'une for
teresse égyptienne
qui sur
veillait les agissements des
Nubiens dans
cette zone
frontalière .
Outre quatre sta
tuettes d'envoûtement, on a
mis au
jour de nombreux
vases inscrits, ainsi qu'un crâ
ne
humain posé sur une cou
pe
à côté d'une lame de silex,
témoignage d'un rite com
plexe pratiqué avant l'enter
rement, ai nsi que d'un sacri
fice huma i
n.
Des lots simi
laires ont été retrouvés en
fouis dans
les nécropoles de
Gizeh
et de Saqqarah .
Les textes religieux attestent
l'emploi de ces pratiques
contre les ennemis mytho
logiques des divinités.
On
crachait , on apposait des
sceaux sur
les images, elles
étai ent piétinées, brûlées ou
ente r rées afin de les rendre
inoffensives.
D'autres techniques
étaient
également utilisées.
Les en
nemis étrangers représentés.
»
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