LE ROMAN DE SINOUHE

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/ ,,, QUI N'A PAS PROTÉGÉ SON ROI EST CONTRAINT DE SE CACHER Le destin de Sinouhé n'est pourtant pas de mourir ainsi.

Par chance , une caravane de bédouins vient à passer non loin de l'endroit où il est tombé.

Recueilli par ces hommes qui connaissent les dangers du désert, Sinouhé échappe à la mort.

Ayant passé quelque temps à leurs côtés, vivant comme eux dans le plus grand dénuement, il décide de reprendre son périple.

S es pas le conduisent jusqu'en Phénicie, où il rencontre plusieurs princes de la région.

L'un d'entre eux, le cheikh Amounenchi, se prend d'amitié pour lui et lui offre sa protection ...

ainsi que les plus fertiles de ses terres et la main de sa fille.

C'est donc sur son domaine, le royaume de Retenou, que Sinouhé entame une nouvelle vie et fonde une famille.

Pourtant, ni ses fils devenus grands et robustes, ni toutes les richesses accumulées, ni le respect noblement gagné ne lui font oublier son véritable pays.

Mais un homme considéré comme un traître et un fugitif ne peut rentrer chez lui sans subir des représailles, eût-il toute sa vie loué son souverain et vanté les atouts de son royaume.œ Si l'on se fie au trajet suivi par Sinouhé dans le roman, le royaume de Retenou se situe quelque part au nord du pays de Canaan, sur la rive gauche du Jourdain (soit en Syrie actuelle).

Pour y parvenir, le fugitif aurait descendu le Nil jusqu'à la pointe orientale de son delta avant de longer la cote méditerranéenne vers l'est puis vers le nord .

Parvenu à Byblos, principal port de Phénicie , Sinouhé se serait ensuite eloigné du littoral et aurait atteint le Retenou supérieur ...

royaume qui sera conquis par le pharaon Thoutmosis Ill sous la XVIII • dynastie .

LES SOURCES DU ROMAN Les spécialistes qui se penchent sur le voyage et les aventures de Sinouhé disposent de plus de trente versions - souvent lacunaires toutefois - de ce récit qui fut au Il° millénaire av.

J.-C.

le plus populaire de la littérature égyptienne.

Certaines ont été retranscrites sur des papyrus, d'autres sur des ostraca, ces tessons de poterie qui sont des sources importantes de l'histoire de l'Antiquité, égyptienne ou grecque.

La principale version est celle du Papyrus 3022 conservé à Berlin, qui compte trois cent onze lignes ; le début de l'histoire cependant fait défaut.

D'autres papyrus et ostraca , conservés pour la plupart à Londres, Berlin ou Deir el-médineh, permettent de reconstituer la majeure partie du récit.. »