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« Le rituel d'Aménophis Ier »

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

Tout porte en fait à penser que le noyau de base du ri­tuel était à l'origine dédié à l'Amon de Karnak. Les actes prescrits doivent être accom­plis pour le dieu par les prê­tres, mais au nom du pha­raon, seul véritable prêtre d'Égypte. Ce faisant, les offi­ciants exécutent aussi le rite pour le pharaon. Selon un principe bien connu de la re­ligion égyptienne, roi et dieu entretiennent en effet un rapport de type filial auquel préside la loi de réciprocité. Tout bienfait accordé à l'un 

« gue italien Schiaparelli, qui fouillait le village ; l'autre moitié atterrit une dizaine d'années plus tard dans les collections du musée du Cai­ re.

Un second manuscrit, pro­ venant sans doute aussi de Deir el-Medineh et aujour­ d'hui conservé au British Mu ­ seum, à Londres, intégra la collection Chester Beatty.

L'étude comparée des deux manuscrits, qui ne sont pas exactement identiques, per­ met de se faire une idée du ri­ tuel et de sa destination.

Il ne s'agit pas - comme le laisse supposer le titre qu'on lui a donné par commodité -d'un rituel accompli en l'honneur d'Aménophis Ier.

Celui-ci n'en est en effet pas le seul béné­ ficiaire.

Trois personnages y occupent une place relative­ ment importante : Améno­ phis 1er, le plus souvent dési­ gné par son autre nom de Djeserkarê ; le souverain ré­ gnant, Ramsès Il ; et le dieu Amon de Karnak.

Curieuse­ ment, si Amon est toujours traité comme un destinataire du rite, Aménophis 1•' et Ram­ sès Il sont tour à tour évoqués comme bénéficiaires et com­ me donateurs.

Ils sont en ef­ fet parfois décrits accomplis­ sant la cérémonie en l'hon­ neur d'Amon, alors que d'au­ tres parties du texte mention­ nent l'existence de plusieurs prêtres affectés à cette tâche.

La compréhension du docu­ ment n'est donc pas si aisée.

Tout porte en fait à penser que le noyau de base du ri­ tuel était à l'origine dédié à !'Amon de Karnak.

Les actes prescrits doivent être accom­ plis pour le dieu par les prê­ tres, mais au nom du pha­ raon, seul véritable prêtre d'Égypte.

Ce faisant, les offi­ ciants exécutent aussi le rite pour le pharaon.

Selon un principe bien connu de la re­ ligion égyptienne, roi et dieu entretiennent en effet un rapport de type filial auquel préside la loi de réciprocité.

Tout bienfait accordé à l'un au nom de l'autre a des ré­ percussions positives pour le second.

Ainsi, en accomplis­ sant le rite pour Amon au nom du pharaon régnant Ramsès Il et du roi défunt Aménophis 1er, les prêtres ho­ norent les deux souverains, que le dieu récompensera pour leur piété.

Un rituel d'offrande D e quelle nature est le rite en question ? On connaît un autre texte traitant des. »

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