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Le dieu Sokar, artisan de la nécropole

Publié le 17/01/2022

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Le nom de Sokar est en fait essentiellement associé dans les textes à la célébra­tion de fêtes funéraires. Son culte, centré sur la région memphite sous l'Ancien Em­pire, se propage sous le Moyen Empire, pour s'im­planter à Thèbes sous le Nou­vel Empire. C'est là que l'on trouve les plus nombreux té­moignages de célébrations accomplies en son honneur. Sa fête annuelle, appelée sim­plement « fête de Sokar «, se déroulait vers le vingt-cin­quième jour du quatrième mois de la saison akhet (l'inondation) et fut intégrée aux fêtes d'Osiris. C'était évi­demment un moment privilé­gié de commémoration des morts. Sokar était d'ailleurs dès le Moyen Empire associé au culte d'Osiris dans le grand sanctuaire d'Abydos.

« pas sans rappeler -est-ce un hasard ? - celui de sa divinité tutélaire.

Dans plusieurs scè­ nes décorant les mastabas de l'Ancien Empire, il est en outre désigné comme le pa ­ tron des artisans et plus parti­ culièrement des métallurgis­ tes.

Cette prérogative était vraisemblablement une ca­ ractéristique importante du dieu, puisque sous le Moyen Empire une tombe appelle les bijoux d'une défunte« les or­ nements rituels de la nécro­ pole que Sokar a fait de ses doigts » et qu'il conservera cet aspect d'artisan jusqu'à l'époque gréco-romaine.

L'artisanat semble d'ailleurs tellement inhérent à sa per­ sonnalité qu'on peut se de­ mander si sa fonction de pa­ tron des artisans dérive de ses prérogatives funéraires - les artisans travaillaient surtout pour fabriquer le mobilier des tombes -ou si au con­ traire son importance pour les morts doit son origine au fait qu'il était justement le patron des artisans de la né­ cropole .

LES FIGURES DE PTAH-SOKAR-OSIRIS Aux époque tardives apparaissent dans les tombes de certains particuliers de nouveaux types de figurines en bois.

Momiformes, elles représentent un homme coiffé de la couronne avec deux hautes plumes ou un homme à tête de faucon : le dieu Ptah-Sokar-Osiris.

Il est debout fiché sur une base rectangulaire décorée de frises de signes de vie et de pouvoir, et inscrit d'un hymne au défunt ressuscité assimilé au dieu.

A l'intérieur de ces figurines on enfermait une fausse momie miniature faite d'argile et de graines, symbole de renaissance.

Cette coutume, qui apparaÎt sous la XXV• dynastie (celle des rois nubiens), est en fait hérité d'un usage plus ancien alors disparu.

Ce type de statuettes apparaÎt en effet pour la première fois dans la tombe d'Aménophis Il (XVIII• dynastie), avant d'être en vogue dans les tombes de particuliers sous la XX/• dynastie.

Au lieu de contenir, comme plus tard, des momies d'argile et de graines, elles abritaient alors un exemplaire du Livre des Morts ou du Livre de l'Amdouat, textes funéraires garants de la renaissance du défunt.. »

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