LE CULTE D'ENLIL

« MYTHES DE MÉSOPOTAMIE COMMENT NINLIL ENFANTE QUATRE DIEUX Inconsolable, Ninlil, qui porte déjà en elle Sin, le dieu de la Lune, part à la poursuite de son amant , mais ce dernier, saisi de remords, s'est empressé de se cacher pour ne pas être retrouvé .

Aux portes de la ville où elle se présente, elle révèle au gardien que le précieux fruit qu'elle porte n'est autre que la Lune.

Horrifié à l'idée que cet astre restera à jamais confiné au monde des Enfers si Ninlil accouche, le gardien offre de lui faire un enfant pour remplacer celui qui est à naître.

L e soir venu , pourtant, c'est Enlil , repr is par la tentation , qui rejoint la jeune déesse.

De cette union naît Nergal, qui deviendra le dieu du Monde des ténèbres .

À deux reprises, la même scène se reproduit, entraînant deux nouvelles naissances, celle de Ninazou, dieu du Monde inférieur, et celle d'Enbiloulou , la divinité des Eaux souterraines.

Grâce aux subterfuges utilisés par Enlil, Sin peut enfin na ître et occuper sa place au firmament.

œ LE DIEU DE LA VIE Commandant aux forces de la vie , Enlil encouragea it la cro i s s ance des h u mains , du bétai l, des poissons et des récoltes.

De nombreux panégyr ique s, conservés sur des tablettes, louent ce rôle , qui revêt également une dimension sociale : le die u est le protecteur des cités et la source du pouvo ir des rois .

LES MÉTAMORPHOSES D'UN DIEU D iv in i té sumér i enne, Enlil fut ass imilé par les Babyloniens à Bêl (nom dériv é de l'akkad i en qui signifie « seigneur ») et dev int , avec Anou , le deu xième élément de la tr iade suprême .

Au x11• siècle av.

J.-C ., sous le règne d'Hammourabi, il se confondit avec Mardouk, ancienne divin it é agraire qui fut placée au sommet du panthéon.

Le Poème de la Créat ion (x1x< -xv11 • s iècle av.

J.- C.) relate la créat io n du monde par Mardouk, roi des dieux et dém iurge, qui affronte la déesse-mère Tiamat , personni ficat ion des forces aveugles du Chaos primiti f.. »