L'ARCHITECTURE RELIGIEUSE ÉGYPTIENNE

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î[,; ~i LA DEMEURE DIVINE NE DOIT RIEN AU HASARD Dans une société où tout est rite et tradition, l'élévation d'un temple ne doit rien au hasard .

Savants et liturgistes se servent de données astronomiques pour déterminer l'orientation du futur monument selon l'axe de la course solaire [d'est en ouest] et le cours du Nil [du sud au nord].

Puis, une nuit, Pharaon ou un membre du clergé le représentant procède à la fondation solennelle en rejouant la scène de la Création lorsque de Noun, l'Océan primitif, a surgi un tertre, éminence sur laquelle est apparu le premier temple .

Pharaon creuse alors la terre jusqu'à atteindre l'eau [l'Océan primitif].

puis façonne des briques assemblées en un compartiment bientôt rempli de sable [le tertre].

Dans un second temps, le creusement du soubassement donne lieu au surprenant usage du« dépôt des fondations».

Cette pratique veut que, dans un angle du sous-œuvre, Pharaon jette une multitude de petits objets reproduisant en miniature les matériaux utilisés pour la construction [morceaux de grès, d'albâtre, paillettes d'or, pierres semi-précieuses, outils].

Une plaque gravée au nom du souverain commanditaire des travaux est généralement ajoutée à l'ensemble, de même que la dépouille d'un animal sacrifié pour l'occasion.

o+ • • • • • • • • • • Du NIL AU SAINT DES SAINTS En suivant l'axe central d'un temple égyptien depuis la rive du Nil jusqu'au sanctuaire qui abrite la statue divine, les prêtres passent de salle en salle par un systeme de marches et de rampes qui montent progressivement t-o::="'==,,-,.,..,,,,,.,---,...,..,,--,.,-:::.,,--..,.,.=""""__,,.,,...\ ,,,,,....,,.,..__,,,.,,..,,..,.,.,,,...,,.,.--..,,...,---,..,..--il , alors que les plafonds deviennent de UNE ~~ MAISON DE VIE » Selon la croyance é~yptienne, un temple qui n'est pas soi~neusement entretenu est voué a être abandonné par les dieux qui y resident habituellement.

Il est donc nécessaire qu'à l'intérieur de l'édifice, on fasse continuellement exister le culte par l'intermédiaire des bas­ reliefs qui ornent les murs.

C'est également la raison pour laquelle le temple est considéré comme une« maison de vie », un centre d'éducation et d'administration qui possède une bibliothèque et une vaste salle d'archives.

Il constitue à lui seul une véritable petite entreprise : on estime que plus de quatre-vingt mille personnes étaient employées dans les temples thébains .

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Souvent, la crue du fleuve inonde la salle hypostyle, et les colonnes à ornementations végétales donnent alors l'illusion parfaite des eaux primordiales.

Lidée de multiplicité du panthéon égyptien est également respectée car, si les temples célèbrent particulièrement une divinité majeure, ils sont toujours dédiés à plusieurs dieux (généralement une divinité principale et deux divinités secondaires).

Cela implique la construction d'autres sanctuaires, de taille plus modeste, à l'intérieur du complexe.. »