L'AMOUR DANS L'EPOPEE DE GILGAMESH

« ~ LA FEMME OUVRE À L'HOMME LES PORTES DE LA CIVILISATION La prostituée, accompagnée d'un chasseur, s'approche du territoire de l'homme sauvage et se poste près de la source à laquelle il a coutume de s'abreuver.

Après deux jours d'attente, elle aperçoit Enkidu qui vient dans sa direction.

Sachant l'effet qu'exercent ses charmes sur les sens des hommes, elle dénude ses seins et défait tous ses vêtements.

L orsque Enkidu s'approche, elle suscite en lui le désir et « apprend à cet homme sauvage et innocent ce que la femme enseigne » IL'Épopée de Gilgamesh, trad.

A.

Azriél.

Pendant six jours et sept nuits, il possède avidement la courtisane.

Lorsque ses sens sont enfin rassasiés de ces plaisirs, Enkidu se lève.

L es animaux aux côtés desquels il vivait jusqu'alors ne reconnaissent plus leur compagnon.

Initié à l'amour charnel, Enkidu a quitté le monde sauvage pour accéder à la civilisation.

La femme, ainsi, apparaît comme celle grâce à qui «son cœur et son esprit se sont épanouis» .

o-+ Lis PLAISIRS CHARNELS Dans L'Épopée de Gilgamesh.

les gestes amoureux sont évoqués par des descriptions courtes mais explicites : «[la courtisane et Enkidu] se caressent.

Tous deux vivent l'amour et ses plaisirs.» ; Ishtar, quant à elle, lance à Gilgamesh : « Laisse - moi me réjouir du fruit de ton corps .

» Plus encore que dans la mythologie gréco-romaine, l'amour physique et ses plaisirs font partie des légendes mésopotamiennes .

Outre Ishtar et la courtisane qui séduit Enkidu.

trois femmes jouent un rôle important dans le récit.

Comme la déesse Ninsun, figure de l'amour maternel, protecteur et inconditionnel, la cabaretière Sidouri prodigue au héros ses conseils .

Quant a la femme d'Utanapishtim .

qui avec ce dernier réchappa du déluge, elle est le modèle de l'épouse, dont l'amour est un sentiment mesuré et altruiste.

C'est elle qui apporte ses repas à Gilgamesh et qui suggère à Utanapishtim de réveler au héros r endroit où il pourra trouver la plante de jouvence.. »