La magie et les morts dans l'Egypte ancienne

« choisie pour vaincre ses ad­ versaires.

Enfin, une fois arri­ vé dans le tribunal d'Osiris, Une troupe de chaouabtis : ces statuettes de serviteurs accompagnent le défunt pour effectuer à sa place les tâches dont il doit s'acquitter dans /'au-delà (Paris, musée du Louvre).

l'ultime épreuve l'attend : la pesée de son cœur sur la ba­ lance.

Un cœur qui doit être aussi léger que la plume de Maât, déesse de la justice et de l'équilibre.

Une formule du Livre des Morts indique au défunt l'attitude à adop ­ ter afin que tout se passe pour le mieux : il doit réciter une « confession négative » dans laquelle il assure n' avoir commis aucun crime.

Bien que ce jugement soit rendu selon des valeurs éthiques, la magie persuasive n'en est pas moins employée et tous les moyens sont bons pour éviter le châtiment ! De fait, la punit ion est de taille, puis ­ que les âmes mauvaises sont englouties par la Dévoreuse, monstre mi- crocodile , mi ­ lion .

Tomber dans sa gueule, c 'est mourir, et définitive ­ ment cette fo is ! Le jugement passé avec suc ­ cès, le défunt est admis dans le royaume des morts, sorte de paradis très proche de la vie terrestre, au point qu'il est encore nécessaire de la­ bourer les champs.

Pour évi­ ter ces corvées, le défunt em­ porte avec lui des statuettes, appelées ouchebtis ou cha­ ouabtis, sur lesquelles est ins­ crite une formule redonnant vie pour qu'elles assument les travaux à sa place.

Il jouit enfin d'une vie oisive où sa seule activité est d' aider le cr é ateur dans sa lutte contre les forces du chaos .. »