ESNA ET LE CULTE DE KHNOUM

« À Esna, c'est Khnoum le démiurge, le« père des pères», que l ' on célèbre, certains récits attribuant au dieu-bélier la création des hommes, façonnés sur son tour de potier.

Le temple lui est dédié, ainsi qu'à Neît - dé~sse démiurge de Basse-Egypte dont la popularité, à la Basse Epoque, a gagné le sud du pays - et à l'enfant-dieu Héka, la« magie divine».

Esna, comme Éléphantine, est éloignée des centres adminis­ tratifs.

Pour cette raison, le culte de Khnoum demeurera secondaire jusqu'à la XVIII • dynastie (xv1• - xv • siècle av.

J.- C .l.

lorsque les pharaons commencent à développer leurs relations avec le Soudan.

C'est durant cette période que l' on élève les premiers sanctuaires d'Esna.œ LA VILLE DU POISSON Esna, Jounyt ou Tasénet en é gyptien ancien, a eté baptisée Latopolis par les Grecs .

Ce nom vient du mot latès, qui signifie poisson.

Ici, à proximit é des rives du Nil , on consid érait en effet le poisson comme un ani mal sacré dans lequel pouvait s'incarner l' âme des dieu x.

Très soucie ux des rites funéraires, les Égyptiens allaient jusqu'à inhumer, da ns le plus pur resp ect des tradi tions, des quantités de poissons dans une nécropole spécialement conçue à cet effet et située à l'oue st de la ville d'Esna .. »