ESHMOUN
Publié le 02/05/2014
Extrait du document
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ESHMOUN EST LE DIEU PROTECTEUR DE SIDON
Au même titre que Melqart à Tyr ou que Dagan à Arados,
Eshmoun
avait « sa »ville, dans laquelle il était particulière
ment honoré, formant une triade avec Baal et Astarté .
Cette
ville, Sidon [l'actuelle
Saïda].
grande cité marchande ouverte
sur la Méditerranée, s'enorgueillissait de posséder le plus
grand temple consacré au dieu.
Le site de ce temple, Boshtan
esh-Sheikh,
au nord de Sidon, fut choisi en fonction de sa
proximité avec une source dont l'eau était
utilisée pour
les bains rituels.
L e temple, entouré d'un
jardin verdoyant, était un lieu de
pèlerinage très fréquenté, comme
en témoignent les nombreuses
statues retrouvées sur l'emplacement du sanctuaire .
Il était en
effet d'usage que chaque malade venu chercher ici le chemin
de la guérison offre
au dieu une statue sur laquelle il avait
pris soin d'inscrire son nom ; nombreuses sont celles qui
représen tent des enfants, Eshmoun étant
en effet considéré
comme un spéc ialiste des affections
infantiles .a-+
Assimilé par les Grecs à Asclépios, Eshmoun était fréquemment
représenté avec sa fille.
Hygie, ,que les Romains invoquaient sous le nom de Valetudo ou de Salus.
A l'origine simple abstraction accolée comme épithète au nom d'autres déesses, comme Athéna, Hygie, qui a pour attribu~ le serpent, fit l'objet d' un culte distinct à partir du V' siècle ay.
J.-C.
A Athènes, Asclépios et Hygie avaient leur propre
temple, l'Epécleion, situé sur les flancs de la colline de l'Acropole.
Pour les Romains, Hygie était la déesse de la Guérison, de la Santé, du Bonheur et du Bien public.
Sous le nom de Sa lus, elle avait à Rome un temple, élevé au N' siècle lors des guerres samnites.
ET IEsHMOUN DEVINT EscuLAPE
Lorsqu'ils conquirent définitivement l'ancienne Phénicie , en 64 av.
J.-C., les Romains intégrèrent à leur religion
certains éléments des cultes pratiqués
par les Cananéens de la côte phénicienne .
Cette assimilation se fit d"autant plus aisément que ces cultes ne comportaient pas les aspects que Les Romains avaient stigmatisés chez les Carthaginois, comme la prostitution sacrée et les sacrifices humain s.
Ils perpétuèrent notamment
la céléb ration de La renaissance périodique de la végétation, symbolisée
par les noces entre Astarté et Eshmoun ou encore par l'Adonis de Byblos, y retrouvant d"évidentes parentés avec le culte phrygien de Cybèle et d"Attis.
Astarté fut assimilée à Aphrodite, Eshmoun à Esculape, le dieu de Tyr, Melqart, à Héraclès et le dieu solaire Haddad se confondit avec Jupiter..
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