Épopée de Gilgamesh. Mythologie et philosophie

« 2 A la différence d’Ulysse, Gilgamesh ( -2650) aurait existé comme Socrate et Jésus ), avant de devenir un personnage de légende .

Souverain de l'antique cité d'Uruk ou Ourouk (sud de l'Irak).

Histoire philosophique : Le roi d’ Uruk va découvrir l’amitié/ amour sans faille, la mort (deuil de l’être aimé).

Il sera tôt ou tard confronté à la mort et n'aura, cette fois, aucune chance de remporter leur combat.

Immortalité n’est pas accessible aux mortels .

Dans la légende, Gilgamesh ne parvient pas, en dépit de ses efforts, à accéder à l’immortalité.

Comment passer de l’amour à la mort sans espérer d’éternité, sans Dieu.

4 grands moments de l’épopée de Gilgamesh : 1) Portrait de Gi lgamesh et rencontre avec Enkidu (son ami) : personnage exceptionnel, héros.

2/3 humai n et 1/3 divin.

Gilgamesh est le fils d'un humain, le prêtre et roi d'Uruk, Lugalbanda, et d'une déesse appelée Ninsun qui, dit -on, « sait tout le savoir ».

Comme tous les mortels choisis par les dieux pour régner sur les humains, il est allaité par Bélit, la« mère des dieux».

Fils d'une déesse, nourri durant son enfance par une autre déesse, il est par conséquent« aux deux tiers divin, à un tiers mortel ».

SON APPÉTIT EST SANS LIMITES : La force vitale du jeune Gilgamesh, à la mesure de sa nature de demi- dieu, jaillit de tout son être .

Chaque nuit, il festoie joyeusement, engloutissant plusieurs troupeaux de bœufs et des tonneaux entiers de vin.

Lorsque le jeune homme est enfin rassasié, il accueille successivement dans sa couche une dizaine de jeunes fill es qui s'efforcent de le distraire jusqu'au matin.

La vie du jeune roi impétueux est une fête perpétuelle, où tous les débordements sont permis ; la vitalité bouillonnante dont il fait preuve lui permet de se passer de repos plusieurs mois durant.

Aucun de ses compagnons ou de ses sujets ne peut prétendre rivaliser avec lui, ni même simplement l'accompagner jusqu'au bout de ses excès.

Extraordinairement fort et beau.

Il est comme un demi -dieu comme Héraclès donc mortel.

Au cours de son règne, Gilgamesh fera ceindre cette capitale de son royaume d'une muraille de dix kilomètres de long.

Comme tous les souverains de cette époque, Gilgamesh est un autocrate qui a tout pouvoir sur son peuple.

Ses désirs ont force de loi et la désobéissance entraîne la mort.

Or, Gilgamesh se montre souvent insatiable : ainsi promulgue -t -il une loi spécifiant que le roi doit bénéficier des« prémices » de chaque union célébrée à Uruk - c'est - à -dire consommer le mariage à la place du marié.

On conçoit aisément qu'une telle tyrannie d evienne rapidement insupportable à ses administrés ! Le roi Gilgamesh fait la pluie et le beau temps sur la cité d'Uruk.

Les désirs qu'il exprime sont des ordres.

Il a notamment établi l'usage, lorsqu'un mariage doit être prononcé.

de s'unir à la fiancée a vant qu'elle ne connaisse charnellement son époux.

A lui revient donc le privilège de jouir de l'innocence de toutes les jeunes filles du royaume et de leur donner leur premier enfant.

Il enlève et séduit les jeunes filles et asservit les jeunes hommes.

Les familles d’Uruk ne sont pas contentes de voir partir leurs filles comme courtisanes et leurs fils comme esclaves.

Les familles prient aux dieux, protestent.

Les dieux vont entendre l es prières et vont rééquilibrer le monde en créant un double, un alter ego à Gilgamesh.

Après s'être réunies pour savoir comment elles pourraient remédier à cette situation, elles s'adressent à Arourou la Grande et l'enjoignent de créer à l'image de Gilga mesh un homme aussi puissant que lui, capable de lui faire face, rendant ainsi aux hommes leur tranquillité ! Il lui faut un rival, qui constituera enfin une limite à sa toute -puissance infantile.

Les premiers songes de L'Épopée viennent à Gilgamesh. »