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Bès, le nain rassurant, protecteur du foyer

Publié le 15/12/2014

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expéditions envoyées à l'épo-que dans les pays du Sud. Et il n'était pas rare que le pha¬raon fît alors venir de ces lointaines terres des nains apparentés aux Pygmées.

La légende du retour de la déesse dangereuse va dans le sens de cette origine méri-dionale. Hathor, qui avait été la main de la destruction des hommes, partit en Nubie, lorsque Rê usa d'un strata¬gème pour mettre fin à sa fo¬lie sanguinaire. Finalement apaisée, elle revint en Égypte accompagnée de Bès qui me¬na un joyeux vacarme sur le chemin du retour.

Malgré ces éléments, les spé-cialistes ne sont pas unani¬mes, et certains pensent que Bès est un dieu proprement égyptien, les divinités naines étant

Bès est la divinité popu-laire par excellence. Nain grimaçant, il est peu en vogue sous l'Ancien et le Moyen Empire. Sa fonc¬tion protectrice sera énormément sollicitée dans les foyers à partir du Nouvel Empire, mais c'est surtout à la Basse Époque que Bès devien-dra un dieu à part entière auquel on dédiera des sanctuaires.

« bas, les yeux exorbités, le nez épaté, la bouche entrouverte laissant pendre la langue, les oreilles léonines, et barbu.

Sa chevelure imite parfois la cri­ nière du lion .

Il est nu ou sim­ plement vêtu d'une peau de panthère ou d'un pagne .

Dieu égyptien ou étranger 7 L es avis sont partagés quant aux origines de Bès.

Son physique cu­ rieux et sa représenta- tion de face, contraire aux canons égyptiens habituels, ont souvent témoigné en fa­ veur d'une importation étrangère : Arabie, Afrique équatoriale, Mésopotamie (où il s'apparente au démon ­ lion protecteur La -Tarak) .

Dans le temple de Denderah, il est appe lé « seigneur de Pount », la fameuse contrée apparemment située très au sud de l'Égypte .

Mais cette épithète tardive est appli ­ quée à d'autres dieux, com­ me Amon, Min, Horus ou Ha­ thor .

Cependant, la figure de Bès dansant attestée dès l'Ancien Empire fait écho aux expéditions envoyées à l'épo­ que dans les pays du Sud.

Et il n'était pas rare que le pha­ raon fît alors venir de ces lointaines terres des nains apparentés aux Pygmées.

La légende du retour de la déesse dangereuse va dans le sens de cette origine méri­ dionale .

Hathor, qui avait été la main de la destruction des hommes, partit en Nubie, lorsque Rê usa d'un strata­ gème pour mettre fin à sa fo­ lie sanguinaire.

Finalement apaisée, elle revint en Égypte accompagnée de Bès qui me­ na un joyeux vacarme sur le chemin du retour.

Ma lgré ces éléments, les spé­ cialistes ne sont pas unani­ mes, et certains pensent que Bès est un dieu proprement égyptien, les divinités naines étant assez répandues dans le panthéon.

Un dieu très sollicité aux époques tardives S i le matériel archéologi­ que dont on dispose est plus rare sous le Moyen Em­ pire (2100 avant Jésus ­ Christ), dès le Nouvel Empire, et surtout à partir de l'épo­ que saïte (660 avant Jésus­ Christ), les amulettes à l'effi­ gie de Bès se multiplient.

A l'époque grecque (à partir de 330 avant Jésus-Christ), de nombreux temples représen­ tent des dieux nains dansant, tenant des bouquets, jouant de la harpe ou du tambourin, brandissant des serpents .

Ils constituent le thème majeur de la décoration des mam­ misis ( « maisons de l'accou­ chement » ), édifices annexés à la Basse Époque aux grands temples et dans lesque ls se déroulait chaque année le mystère de la naissance du dieu fils.

Pour la première fois, des pe­ tits sanctuaires sont dédiés à Bès un peu partout en Égyp -. »

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