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Amérindiens, mythes et légendes des - mythologie.

Publié le 24/05/2013

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Amérindiens, mythes et légendes des - mythologie. 1 PRÉSENTATION Orozco, l'Âge d'or précolombien La scène représente des guerriers aztèques. La partie droite illustre l'arrivée du dieu civilisateur Quetzalcoatl.José Clemente Orozco, l'Âge d'or précolombien (détail), 1932-1934. Fresque. Dartmouth College, Hanover, New Hampshire. © 2006 Artists Rights Society (ARS), New York / SOMAAP, Mexico City/Bridgeman Art Library, London/New York - mythologie. Amérindiens, mythes et légendes des, ensemble des croyances anciennes et contemporaines des peuples amérindiens. 2 UNE ACCULTURATION DU NOUVEAU MONDE ? Rivera (Diego), la Civilisation tarasque Les Tarasques, peuple amérindien du nord-est du Mexique (Michoacán), ont développé une civilisation indépendante des Aztèques autour de Tzintzuntan, sur le lac Patzcuaro.Diego Rivera, la Civilisation tarasque, 1947. Fresque. Palacio Nacional, Mexico. National Institute of Bellas Artes/Bridgeman Art Library, London/New York La plupart des civilisations amérindiennes ont été soumises très rapidement par les Européens après la découverte de l'Amérique. Les massacres des Indiens, l'oppression, les maladies européennes et la christianisation des peuples autochtones ont, au fil des siècles, éteint les principales cultures et religions de ce « Nouveau Monde «. Les Indiens ont connu l'humiliation, l'expropriation, la spoliation, l'assujettissement, mais aussi l'acculturation. Cependant, certaines sociétés se sont défendues et ont combattu l'influence européenne afin de préserver, dans une certaine mesure, une relative autonomie ainsi que leurs structures sociales, politiques et religieuses. Pourtant, aujourd'hui encore, les coutumes et les croyances amérindiennes, l'appréciation de la nature centralisatrice et globale de la spiritualité sont considérées par les civilisations monothéistes comme des superstitions primitives auxquelles le rationalisme occidental s'oppose. Codex Borbonicus, livre sacré aztèque Le Codex Borbonicus, manuscrit pictographique vraisemblablement dessiné vers 1507, est considéré comme un chef-d'oeuvre de l'art aztèque. Livre de divination, ou tonolamatl, il a permis de comprendre le calendrier et l'astrologie de l'ancien Mexique.La scène ici représentée décrit un des multiples combats entre deux des quatre fils d'Ometeotl, dieu-déesse, principe de la dualité génératrice et soutien de l'Univers : le serpent à plumes Quetzalcoatl, symbole de la sagesse nahuatl, et son frère Tezcatlipoca, généralement figurés ensemble dans l'iconographie aztèque. Codex Borbonicus, v. 1507 (?). Vélin, 39 × 40 cm. Bibliothèque de l'Assemblée nationale, Paris. Giraudon/Art Resource, NY Pour la plupart des peuples amérindiens d'aujourd'hui et d'hier, l'esprit meut l'individu et la collectivité et demeure au centre de la compréhension de la culture et de l'histoire du peuple. Chaque être humain ou animal, chaque chose est un « esprit passant à travers le monde « qui est relié au Créateur. La quasi-totalité des Amérindiens croit, effectivement, en un Être suprême (Dieu ou Grand Esprit) qui aurait créé un monde dans lequel les hommes n'ont pas un rôle dominant sur la nature et son environnement. Au contraire, l'homme appartient à un ensemble harmonieux et équilibré, dans lequel il est l'égal de toute autre chose. Les témoignages des colonisateurs et les traditions orales de certaines tribus encore existantes permettent, aujourd'hui, malgré la diversité tant linguistique et culturelle que géographique de ces communautés, de donner un aperçu global des mythes et légendes des Indiens d'Amérique. 3 LA NATURE DU MYTHE AMÉRINDIEN Catlin, la Danse de l'ours Les Amérindiens mettent en scène leurs mythes religieux et les processus naturels qui ont lieu sur la Terre à l'aide de danses costumées et de rituels. Cette lithographie de George Catlin représente la danse de l'ours dans laquelle les Sioux portent des masques à tête d'ours et effectuent une danse qui imite les mouvements de l'animal. Un tel rituel est censé permettre aux danseurs d'accéder aux pouvoirs des grands esprits et de porter chance à la tribu.George Catlin, la Danse de l'ours, 1835-1837. Lithographie illustrant les rites sioux pour son ouvrage Catlin's North American Indian Portfolio, publié en 1844. The Huntington Library, Art Collections, and Botanical Gardens, San Marino, California/SuperStock Le mythe, de tout temps, permet d'expliquer les vérités sacrées d'un peuple et de révéler la nature humaine. Il reflète la recherche de la vérité, du sens, de la signification de la naissance, de la vie, de la mort. Dans les sociétés de tradition orale, il est l'expression d'une pensée, d'une manière d'appréhender, de représenter le monde naturel, social et culturel, d'interpréter la réalité, d'expliquer la nature et d'offrir une orientation spirituelle. Pour les Amérindiens, le mythe a plusieurs valeurs. Il est, avant tout, mystique (réflexion sur le « possible «), mais aussi cosmogonique (explication de l'Univers, voir mythes de la création), sociologique (explication de l'ordre social), &...
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« pédagogique (enseignement de l’homme) ou encore étiologique (explication des phénomènes naturels). Transmis à travers des contes, des légendes, des rituels, des danses et des chansons, les mythes expliquent la cosmogonie et offrent une compréhension de l’Univers, quirenforce la cohésion sociale et culturelle d’un peuple.

La plupart des langues amérindiennes étant dénuées de mots désignant des concepts abstraits, les mythes sontsouvent des récits simples usant de nombreuses images et métaphores. 4 QUELQUES THÈMES COMMUNS DES MYTHES AMÉRINDIENS 4.1 Le grand cercle Les croyances amérindiennes reposent sur l’harmonie, la communion et l’interaction entre l’humain, la vie animale, la nature et la Terre.

Elles se fondent sur un monde etsur une pensée circulaires où tout est sacré et indivisible.

Chaque élément de ce grand cercle, humain ou non, possède une âme et doit œuvrer afin de conserver l’harmoniedu Créateur, en apprenant le respect, le partage, l’honnêteté, la générosité et la vénération.

L’homme, dans ce monde circulaire, est très respectueux de la natureenvironnante et des éléments, qui contribuent à son développement, à son éducation, à son bien-être.

Il se doit ainsi de leur rendre hommage et de les remercier par desrituels, des offrandes ou des célébrations. 4.2 Les animaux Totem kwakiutl de l'oiseau de feu (Canada)L'oiseau de feu est l'une des figures mythologiques qui incarnent la force de la nature et dans lesquelles se manifeste le Grand Esprit.Ce totem appartient aux Amérindiens Kwakiutl du Canada, vivant en Colombie-Britannique, sur l'île de Vancouver et sur l'île de laReine-Charlotte.Getty Images/Matthew McVay / Tony Stone Images La tradition orale amérindienne fait souvent référence à des récits mythiques qui mettent en scène des personnages ayant vécu dans des temps très anciens, mais aussi etsurtout, à des animaux qui ont, au même titre que les humains, une âme et possèdent parfois des qualités supérieures aux hommes.

Dans le monde circulaire, les hommesse doivent de rester humbles et de respecter les animaux, afin de préserver l’harmonie.

Ils peuvent entrer en contact avec ceux-ci par des moyens spirituels, tels le jeûne,les médecines et les rituels.

Pour sa part, l’animal établit un contact avec l’homme par les rêves et les visions. Dans les mythes, les animaux ont souvent des rôles de nature cosmogonique, étiologique ou encore des rôles civilisateurs et protecteurs. 4.3 La médecine traditionnelle Nierikas huicholes (Mexique)Pierres polychromes réalisées par les Huicholes, les nierikas présentent des dessins géométriques et abstraits empreints desymbolisme.

Ces pierres sont destinées aux dieux des Huicholes, en échange de santé, bien-être, pluie, etc.

Nierikas huicholes.Pierres polychromes.

Musée national d'Anthropologie, Mexico (Mexique).Maricela Gonzalez/Mexicolore Les Amérindiens croient en une « médecine » traditionnelle spirituelle qui peut aussi bien faire appel à des plantes ou des remèdes qu’à des objets, des paroles ou encoredes cérémonies.

Les Indiens distinguent en général deux sortes de médecines, celle du corps et celle de l’âme.

Si la médecine du corps ne fonctionne pas, la médecine del’âme prend le relais avec des cérémonies, des danses, des rituels de purification, etc. 5 LES DIFFÉRENTS MYTHES AMÉRINDIENS 5.1 Les régions arctiques : les esprits de la Mer et du Ciel Totem inuit (Alaska)John Warden Les croyances des régions du Grand Nord américain sont dominées par les pouvoirs des esprits et ne font généralement pas appel à un dieu créateur, excepté chez certainestribus d’Alaska où la figure mythique du corbeau serait à la source de la création de la Terre, des hommes, des mondes végétal et animal et aurait un rôle civilisateur.. »

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