Akhou, hékaou
Publié le 18/10/2013
Extrait du document
On pouvait aussi mettre en parallèle le malheur humain avec un événement mythologique similaire : par exemple, si la personne avait été piquée par un scorpion, on disait qu'elle avait été piquée comme l'avait été Horus l'enfant, le fils d'Isis et d'Osiris, dans le marais. On espérait ainsi attirer l'attention des dieux et les inciter à intervenir. Parfois, ce n'était pas suffisant. Il fallait alors utiliser un ...
«
uAkhou
et hekaou:
entre
hommes
et dieux"
lette de protection
urant Amon-Rê,
es dieux,
doté de
attributs divins
(fragment de
ndelette ; Paris ,
usée du Louvre) .
Si le mal était déjà installé, la
tâche était plus difficile.
Les
hommes n'ayant pas le pou
voir de transformer ce mal en
quelque chose d'inoffensif,
ils usaient de la ruse : on
s'adressait au
mal en lui fai
sant croire que sa victime
n'était pas humaine mais di
vine, espérant ainsi lui faire
peur.
On pouvait aussi mettre en
parallèle le malheur humain
avec un événement mytholo
gique similaire : par exemple,
si la personne avait été pi
quée par un scorpion, on
di
sait qu'elle avait été piquée
comme
l'avait été Horus l'en
fant, le fils d'Isis et d'Osiris,
dans le marais.
On espérait
ainsi
attirer l 'attention des
dieux et les inciter à intervenir.
Parfois,
ce n'était pas suffi
sant.
Il fallait alors utiliser un procédé
qui peut nous sem
bler brutal tant il est éloigné
de notre culture judéo-chré
tienne : la menace contre les
dieux.
Dans les Textes
des Py
ramides, on trouve ce genre
.
de formule: «Si vous (les
dieux) n'amenez pas le bac
jusqu'à
lui ( ...
}, il (le défunt)
arracheré1 les boucles de vos
têtes comme des
boutons de
fleurs sur la rive du lac.
»
La magie amoureuse emploie
aussi ce rnoyen : « Si vous ne
faites
pai s qu'elle vienne à
s'intéresser à moi .
Je mettrai
le feu à Bousiris (ville sacrée
du dieu des morts, Osiris}, et
je brûlerai Osiris.
»
On cons· ·ate que les Égyp
tiens ne
redoutaient nulle
ment les formules sacrilèges.
Car il ne faut pas oublier que,
si les dieux sont très puis
sants,
ils ont malgré tout be
soin des humains,
qui leur
apportent des offrandes.
Dieux, hommes et défunts
sont liés dans une interdé
pendance.
En outre, ces me
naces
sont faites sur le mode
conditionnel et n'ont donc
pas de réalité concrète..
»
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