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Respecter les règles du jeu: méthode de la dissertation

Publié le 10/08/2014

Extrait du document

 

·         CE QU'ON VOUS DEMANDE

« La dissertation, disent les Textes officiels, est la forme la plus personnelle et la plus élaborée du travail de l'élève en philosophie. «

On vous demande donc :

1)    Une réflexion personnelle sur le sujet. La reproduction mécanique du cours et le défilé de doctrines sont absolument proscrits : bien qu'il mette en jeu des notions au programme et appelle des références aux auteurs, un sujet de philosophie n'est ni une question de cours ni une matière d'érudition. L'essentiel de la dissertation doit venir de vous. Quant aux connaissances, elles devront être choisies en fonction des besoins de votre réflexion et mises en perspective d'une manière origi­nale (ce qui ne veut pas dire fantaisiste). Autrement dit, la dissertation nécessite un effort intellectuel réel, soutenu et approfondi : ne le refusez pas parce qu'il vous semble a priori difficile ou inhabituel. Un correc­teur préférera toujours une copie maladroite « qui se bat avec le sujet « à une copie écrite d'une plume aisée mais qui « survole le sujet « pour en esquiver les difficultés.

2)    Une réflexion élaborée sur le sujet. Cela veut dire : une réflexion construite, conduite avec méthode. L'effort intellectuel n'a de sens et d'efficacité que s'il est organisé : la réflexion personnelle n'est pas la pensée livrée au hasard. Certes, c'est plus facile à dire qu'à faire. Mais c'est ce à quoi il faut parvenir. Nous verrons plus loin comment plani­fier l'effort demandé.

Premièrement, c'est une dissertation qu'on vous demande. Deuxiè­mement, c'est une dissertation philosophique.

Une disertation

La dissertation philosophique exige une méthode particulière mais, dans sa forme générale, elle obéit aux mêmes règles que la dissertation de français (ou d'histoire). Son texte doit être clair et ordonné, rédigé et composé avec soin. Elle comportera :

      une introduction qui amène le sujet et formule le problème posé par le sujet ;

      un développement (2 ou 3 parties) qui traite le sujet ;

 

      une conclusion qui dresse le bilan de la réflexion et apporte une réponse nette, sinon une solution, au problème posé par le sujet.

Votre correcteur est un lecteur et votre (unique) lecteur est un correc­teur. Le lecteur a droit à un texte lisible, qui a un commencement, un milieu et une fin. Le correcteur, lui, verra tout de suite, en ouvrant votre copie, s'il a affaire ou non à une véritable dissertation et, par consé­quent, à un candidat sérieux. Au bac, la première impression du lecteur sera un jugement de correcteur.

L'introduction, le développement, la conclusion devront être :

      matériellement distincts : sautez au moins deux lignes entre l'intro­duction et le développement, entre le développement et la conclusion ; sautez au moins une ligne entre les parties du développement ;

      correctement proportionnés. Il n'y a pas de norme quantitative absolue mais il y a des évidences :

·    Une introduction de quatre lignes n'en est pas une ; une introduction d'une page et demie n'en est plus une.

·    Le mot « développement « dit bien ce qu'il veut dire : sans être d'une longueur excessive, le développement doit être substantiel, surtout si l'introduction annonce une réflexion intéressante ; et il doit être équi­libré dans ses parties : ne faites pas une première partie de trois pages et une seconde partie d'une page !

·    La conclusion est un temps fort de la dissertation, le moment de la décision intellectuelle : trois ou quatre lignes rédigées en toute hâte dans les dernières secondes de l'épreuve seront de pure forme et ne feront pas illusion. N'oubliez pas qu'une conclusion faible risque d'affaiblir le devoir dans son ensemble, de le « désamorcer «. Comme le sportif qui garde des forces pour la dernière ligne droite, sachez vous ménager la possibilité d'un effort de réflexion en fin d'épreuve.

Prenons un cas de figure assez courant (pour une épreuve de 4 heures) : une dissertation de 6 pages (1 feuille double + 1 intercalaire recto/verso), comportant un développement en 2 parties. (Nous suppo­sons une écriture régulière, ni trop large ni trop serrée.) Grosso modo, les 6 pages devront se épar tir de la manière suivante :

      introduction : une 1/2 page maximum ;

      parties du développement : entre 2 pages et 2 pages 2/3 chacune ;

      conclusion : une 1/2 page minimum.

Une telle répartition est évidemment approximative et n'a qu'une valeur indicative. En tout état de cause, il est normal que la conclusion soit plus longue que l'introduction. Car la conclusion doit faire la preuve de la fécondité du développement et manifester un gain de pensée par rapport à l'introduction.

 

En ce qui concerne la composition externe de la copie, conformez-vous au schéma suivant :

« -une conclusion qui dresse le bilan de la réflexion et apporte une réponse nette, sinon une solution, au problème posé par le sujet.

Votre correcteur est un lecteur et votre (unique) lecteur est un correc­ teur.

Le lecteur a droit à un texte lisible, qui a un commencement, un milieu et une fin.

Le correcteur, lui, verra tout de suite, en ouvrant votre copie, s'il a affaire ou non à une véritable dissertation et, par consé­ quent, à un candidat sérieux.

Au bac, la première impression du lecteur sera un jugement de correcteur.

L'introduction, le développement, la conclusion devront être : - matériellement distincts : sautez au moins deux lignes entre l'intro­ duction et le développement, entre le développement et la conclusion ; sautez au moins une ligne entre les parties du développement ; - correctement proportionnés.

Il n'y a pas de norme quantitati ve absolue mais il y a des évidences : • Une introduction de quatre lignes n'en est pas une ; une introductio n d'une page et demie n'en est plus une.

• Le mot« développement »dit bien ce qu'il veut dire : sans être d'une longueur excessive, le développement doit être substantiel, surtout si l'introduction annonce une réflexion intéressante ; et il doit être équi­ libré dans ses parties : ne faites pas une première partie de trois pages et une seconde partie d'une page ! • La conclusion est un temps fort de la dissertation, le moment de la décision intellectuelle : trois ou quatre lignes rédigées en toute hâte dans les dernières secondes de l'épreuve seront de pure forme et ne feront pas illusion.

N'oubliez pas qu'une conclusion faible risque d'affaiblir le devoir dans son ensemble, de le « désamorcer ».

Comme le sportif qui garde des forces pour la dernière ligne droite, sachez vous ménager la possibilité d'un effort de réflexion en fin d'épreuve.

Prenons un .cas de figure assez courant (pour une épreuve de 4 heure~) : une dissertation de 6 pages (1 feuille double + 1 intercalai re recto /verso) , comportant un développement en 2 parties.

(Nous suppo­ sons une écritun : régulière, ni trop large ni trop serrée.) Grosso modo, les 6 pages devront se 1 épartir de la manière suivante : - introduction : une 112 page maximum ; - parties du développement : entre 2 pages et 2 pages 2/3 chacune ; - conclusion : une 112 page minimum.

Une telle répartition est évidemment approximative et n'a qu'une valeur indicative.

En tout état de cau s e, .il est normal que la conclusion soit plus longue que l'introduction.

Car la conclusion doit faire la preuve de la fécondité du développement et manifester un gain de pensée par rapport à l'introduction .

En ce qui concerne la composition externe de la copie, conforme z­ vous au schéma suivant : 8. »

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