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Qu'est-ce que la dissertation de philosophie ?

Publié le 22/03/2015

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philosophie
La philosophie apparaît souvent comme une matière ardue aux élèves des lycées et aux étudiants.
 
Son enseignement commence tard dans le secondaire, et pourtant son coefficient au baccalauréat est très important dans les filières littéraires et non négligeables dans les baccalauréats scientifiques.
 
Elle est présente, bien entendu, dans le Deug de philosophie à l'Université et dans la plupart des classes préparatoires, que ce soit sous sa dénomination de «philosophie«, comme dans les hypo-khâgnes et khâgnes, ou qu'elle occupe une place prépondérante dans la préparation aux épreuves de culture générale, comme dans les classes préparatoires HEC.
 
La difficulté d'accès de la plupart des auteurs, la nature même de la philosophie, qui repose sur une connaissance profonde de l'être humain, que peu de jeunes gens possèdent et même envisagent, tout semble réuni pour faire de cette matière la bête noire de beaucoup d'étudiants.
 
Cette erreur de départ tient souvent, il faut l'avouer, à un discours très présent chez beaucoup de professeurs qui soulignent, à juste titre, qu'une dissertation de philosophie ne doit pas consister en un empilement de théories, mais en une organisation dialectique propre à l'étudiant lui-même.
 
Les préparateurs insistent sur le fait que la lecture des copies ne doit pas ressembler à «une visite du musée« de la philosophie et ceci est souvent mal interprété.
 
Car cette exigence ne signifie pas qu'il faille remplacer les théories élaborées au cours des siècles par les philosophes par une pensée entièrement personnelle, mais que l'ordre d'apparition des théories philosophiques dans le travail demandé est subordonné à une organisation qui est déterminée par l'étudiant lui-même.
 
Ce dernier exprime ainsi sa propre opinion au travers des grands auteurs de la philosophie.
 
C'est, peut-être, l'objectif ultime et idéal des classes de philosophie : former des philosophes.
 
Mais dans la pratique, la philosophie est une part de la culture générale.
 
Pour réaliser un bon travail, dans les classes préparatoires comme à l'université et même au lycée, il faut montrer aux correcteurs qu'il y a eu apprentissage des théories philosophiques et que celles-ci sont maîtrisées, tant dans leur déroulement interne que les unes par rapport aux autres.
 

philosophie

« œuvres nous ont été conservées pour leur intelligence et leur profon­ deur toutes singulières.

On voit donc qu'il est essentiel de se débarrasser de l'idée, certes flat­ teuse mais fausse, que philosopher, dans le milieu scolaire, revient à exprimer une opinion propre.

C'est, peut-être, l'objectif ultime et idéal des classes de philosophie : former des philosophes.

Mais dans la pra­ tique, la philosophie est une part de la culture générale.

C'est dire si l'épreuve de philosophie est aussi, et probablement d'a­ bord, un exercice scolaire et technique.

Scolaire parce qu'elle teste des connaissances, qui sont essentiellement en histoire de la philosophie.

Pour réaliser un bon travail, dans les classes préparatoires comme à l'u­ niversité et même au lycée, il faut montrer aux correcteurs qu'il y a eu apprentissage des théories philosophiques et que celles-ci sont maîtri­ sées, tant dans leur déroulement interne que les unes par rapport aux autres.

En ceci, la philosophie n'est guère différente de la connaissance exigée dans des matières mieux connues comme la dissertation ou l'ex­ plication de texte français, qui ne sont qu'une maîtrise de l'histoire de la littérature et de la rhétorique.

C'est aussi ce qui fait de la dissertation de philosophie un exercice tech­ nique.

Loin de l'idée nébuleuse d'une création de bout en bout indivi­ duelle, philosopher, dans les classes préparatoires, revient à organiser selon quelques règles un savoir qui n'a, fondamentalement, du point de vue de l'institution scolaire, rien de différent des autres.

Ce n'est en effet que dans les degrés supérieurs de l'université qu'un travail vérita­ blement personnel est exigé.

Aussi faut-il réellement apprendre les théories des philosophes, avec leur vocabulaire, leurs préoccupations et leur monde intellectuel propres.

C'est dire que la philosophie n'est pas une connaissance vague mais précise, qui exige, comme n'importe quelle autre, un réel travail d'apprentissage et de mémorisation.

But de cet ouvrage C'est la visée de cet ouvrage que de désacraliser la philosophie.

Cela ne signifie pas que philosopher n'est pas une grande, noble et belle occu­ pation, mais que, au sein des écoles, toute profonde et ancienne qu'el­ le soit, elle est un savoir comme un autre.

Nous proposons donc ici l'es­ sentiel de ce qu'il convient de connaître afin de posséder une culture philosophique suffisante pour affronter la plupart des dissertations de philosophie au lycée, dans les classes préparatoires aux concours des ENS et des écoles de commerce, ainsi qu'à l'université.

On pourra criti­ quer l'étroitesse du choix des auteurs dont nous proposons, dans les pages suivantes, un résumé de la pensée.

Mais notre but n'est pas ici d'écrire une histoire de la philosophie mais de proposer l'indispensable de ce savoir.

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