Méthodologie en philosophie (dissertation): QUE FAUT-IL SAVOIR?
Publié le 03/02/2020
Extrait du document
L'inspiration
Le sujet vient d’être choisi. On cherche des idées. Elles ne « viennent pas ». Alors on sèche... Que va-t-on pouvoir dire sur un tel sujet? N’aurait-on pas mieux fait de prendre le commentaire de texte, car là, au moins, on a un support...
Puis on « trouve » quelques idées. « On met celles-ci au brouillon. » Pêle-mêle. La phase de « recherche » tous azimuts des « idées » se termine tant bien que mal par un inventaire des idées « trouvées », et alors naît un nouveau problème : comment ordonner tout cela ?
La mise en plan
Les idées sont là, séparées comme des cubes de différentes couleurs qu’il va falloir classer...
Quel type de plan adopter ? Thèse-antithèse-synthèse : oui - non - oui. Mais comment relier les idées entre elles ? À quel endroit placer tel auteur qui a raconté telle chose sur la question ?
Tant bien que mal, on « classe » les idées puis on « fait » un plan, généralement préfabriqué... C’est la « mise en plan » du « matériau brut » livré par l’inspiration... La rédaction commence... Mais comment faire? Bien vite, au cours de la rédaction, le plan se révèle être un obstacle à l’essor des associations d’idées... Une idée en appelle une autre mais cette dernière n’est plus intégrable au plan... Le plan-carcan se substitue au plan-organisation et la copie piétine... C’est l’impasse, le blocage...
A retenir
Avoir un comportement à la fois créateur et méthodique devant le sujet, tel doit être l’objectif fondamental du travail, car les idées ne « viennent » pas d’elles-mêmes. Elles émergent dans une démarche progressive qui s’enrichit en «sollicitant» l’énoncé du sujet de multiples façons. Il ne s’agit pas de « faire mousser » artificiellement un sujet, mais de mobiliser d’emblée, le jour de l’épreuve, des moyens précis pour susciter, alimenter et ordonner la réflexion que le sujet appelle. Les libellés sont d’ailleurs conçus pour stimuler la réflexion et celle-ci ne doit pas s’évanouir dans les stéréotypes d’usage, les tronçons de cours ou d’ouvrages qui réduisent les devoirs à de simples montages.
• à «planifier» son travail en distinguant des phases bien précises dans l’élaboration et en ayant pour souci l’achèvement de la copie dans des limites strictes.
Effectuer un travail préparatoire méthodiquement conduit
La quasi-totalité des défauts que nous avons décrits précédemment tient en fait à une insuffisance, voire à une absence totale de travail préparatoire. Celui-ci, comme nous le verrons, est indispensable dans la mesure où il permet de bien saisir le sujet, de définir le problème sur la base duquel il faudra entreprendre une réflexion ordonnée, et surtout d’assurer une approche aussi complète que possible de l’énoncé proposé.
Savoir utiliser son temps
La difficulté de l’épreuve en temps limité peut être surmontée si l’on sait ■ s’organiser. Voici, pour y parvenir, une fiche méthodique d’organisation du temps de l’épreuve. Il ne s’agit pas d’un programme strictement minuté du « déroulement des opérations », mais d’un ensemble ordonné d’indications sur les phases possibles d’élaboration de la dissertation. Cet ensemble constitue notre parcours méthodologique général à l’intérieur duquel nous pourrons insérer des parcours particuliers. Le candidat pourra adapter et moduler ce parcours selon son propre rythme. Mais l’idée générale de cette proposition est de l’inciter à «passer à l’action» dès qu’il a son sujet, en engageant la réflexion dans des directions précises.
Méthode
1. Travail préparatoire (au brouillon)
a) Analyse du sujet, définition d’un problème à étudier
• analyse des termes du sujet ;
• mise en évidence de ses implications, de ses présupposés ;
• recherche des domaines où la question prend un sens ;
• définition des types d’analyse à effectuer. Variation des points de vue envisageables.
b) Mise en place d’une problématique (synthèse)
• termes du problème à analyser (définition) ;
• caractérisation de ce problème ;
• enjeu théorique et pratique de ce problème ;
• définition des principales directions de réflexion (recensement des approches possibles).
c) Mise au point d’un cheminement ordonné
«
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[~~] Les défauts à éviter
Copie hors sujet
-Totalement : on traite un autre problème que celui qui est requis.
Analyse
insuffisante des termes du sujet, «précipitation» sur un problème qu'on
croit avoir identifié immédiatement: évidemment, ce genre de copie est jugé
très sévèrement.
-Partiellement : le sujet est insuffisamment centré ou, ce qui revient au
même, perdu de vue par endroits, d'où des digressions inutiles.
Définition
du problème insuffisamment précisée; principe de cheminement ordonné
insuffisamment élaboré.
Copie trop générale
La réflexion en reste à une approche lointaine du sujet.
La copie n'apporte
rien sur le plan de l'élucidation précise du sujet.
Elle n'a pas véritablement
de teneur philosophique.
L effort de «dépassement» des généralités banales
les plus immédiates n'a pas été fait.
Copie anecdotique et s11perficielle
Voisine de la précédente.
La réflexion, ou ce qui en tient lieu, se contente
du recours empirique à l'exemple, généralement multiplié.
Lanecdote n'a
aucune valeur démonstrative.
La multiplier est inutile.
Copie trop particulière (réduisant le sujet à un seul aspect)
Le candidat ne saisit pas la richesse d'un sujet, voire la pluralité de ses
significations.
Ce défaut est dû à une analyse préparatoire insuffisante.
Copie mal construite
Faute d'une élaboration insuffisante au niveau du travail préparatoire, le
candidat ne parvient pas à définir un cheminement rigoureux.
Il se répète,
change souvent de registre, et perd finalement le fil de l'argumentation.
Copie mosaïque
À cause d'une analyse trop sommaire du sujet, d'une définition insuffi
sante du problème, du manque de véritable réflexion sur la mise en place
d'une problématique d'ensemble et d'un principe de cheminement corres
pondant, le candidat s'est contenté de réciter et de juxtaposer des théories
philosophiques concernant un problème donné.
Copie uniforme et linéaire
Le candidat ne s'attache pas à mettre en relief ce qu'il dit.
Le caractère de
démarche progressive jalonnée par des temps forts n'apparaît pas.
Il ne
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