Méthodologie DISSERTATION PHILOSOPHIQUE

2. Conseils pour les recherches

a. Le sujet et le cours

Passez en revue le programme, partie par partie, et les œuvres complètes (çf chapitre suivant) systématiquement. Confrontez la question et les différentes parties de votre cours.

b. Utilisez les documents adaptés

Dictionnaires, recueils (sommaire, index), cours, textes, œuvres, fiches, encyclopédies.

Notez les éléments fiés au sujet en vue de les intégrer à tel ou tel aspect de son traitement, même si vous ne savez pas encore comment ni où vous les utiliserez. Bien entendu, tous ces matériaux devront être repris en fonction du raisonnement. Il ne faut pas recopier telle quelle une définition ou un passage d’article ou de cours dans votre développement.

3. Mettre en rapport les matériaux réunis et le sujet

Posez-vous les questions : en quoi cette définition, cette citation, cet argument, etc., répondent-ils à la question, sont-ils adaptés à ma réflexion ? Comment ? Pourquoi ? Une définition, une citation, un argument ne doivent pas être récités ou recopiés, « plaqués » sans être mis en rapport avec le déroulement de votre réflexion. Bref, vous devez trouver pour chaque élément sa place dans votre raisonnement.

Ainsi, vous réunissez des données grâce auxquelles votre réflexion va pouvoir se développer. De plus, au fur et à mesure que vous affinez votre compréhension du sujet, des aspects problématiques apparaissent.

4. Révéler les ambivalences

- Envisagez de façon systématique des positions opposées.

Laissez se développer des points de vue différents et divergents, des ambiguïtés. Vous devez vous y arrêter pour les approfondir, les renforcer, les enrichir à l’aide des données de l’analyse.

Si un point de vue apparaît d’emblée comme seul possible, il faut prendre le contre-pied, comme si un contradicteur s’exprimait.

- Cherchez le rapport, le lien entre les aspects différents pour révéler un problème.

Il ne suffit pas de dire qu’il y a « d’un côté » ceci et « de l’autre » cela, ou bien que « certaines personnes » ont telle opinion et « d’autres personnes » telle autre contraire. Vous devez montrer qu’il est nécessaire de penser ceci et cela.

5. Formuler un problème

Un problème peut prendre des formes différentes, en rapport avec la forme du sujet et de votre façon de l’explorer.

Ne réduisez pas sa formulation au schéma « oui, non », artificiel et réducteur. Ne vous arrêtez pas à des formules comme « cela dépend », « parfois oui, parfois non », « certaines personnes disent que... » et « d’autres disent que... ». Il faut chercher la

Par exemple : entre le droit et la force. En réfléchissant un peu, on peut dire que le droit est posé pour éliminer l’usage de la force dans les conflits entre les hommes. Pourtant, le droit a besoin de la force pour être obéi. Donc, on bute rapidement sur une difficulté liée au rapport entre droit et force. En effet, comment assurer que cette force publique, au service du droit, ne va pas se retourner contre lui ou contre ceux qu’il est censé protéger contre toute violence ?

Ainsi, quand le sujet contient un rapport entre des idées, des points de vue, etc., vous devez le prendre en son entier, ne pas le défaire.

3. Formes interrogatives diverses

a. Peut-on..., faut-il..., doit-on...

Vous devez toujours chercher à tirer profit de la formulation, car elle peut conditionner la façon de trouver la difficulté contenue dans le sujet.

Le meilleur moyen, pour ne pas oublier un aspect de la question, est d’envisager tous les sens et d’éliminer ceux qui n’ont pas de rapport avec le sujet. Mais vous devez vous méfier, car en explorant systématiquement les différents sens, vous pouvez découvrir une facette de la question qui vous avait échappé.

Par exemple :

- Pouvoir : possibilité logique, puissance physique, capacité légale ou morale ?