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Méthodologie de la dissertation: LE PLAN

Publié le 10/08/2014

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Durée : 40 à 45 minutes (épreuve de 4 heures)/ 20 à 30 minutes (épreuve de 3 heures)

Fil conducteur de la réflexion, la problématique esquisse le plan de pro­gression du devoir mais n'en détaille pas toutes les étapes et articula­tions. Quant aux matériaux rassemblés, ils sont à l'état de « chaos «. Il faut donc, sur la base de la problématique, organiser les matériaux de manière à établir un itinéraire aussi complet que possible.

·       NÉCESSITÉ DU PLAN

Même si vous n'avez que 3 heures d'épreuve', ne partez pas à l'aveu­glette. Quel que soit le sujet, vous devez faire un plan. Attention à cer­taines formulations qui paraissent vous en dispenser !

Exemple : « De quelles servitudes l'homme souffre-t-il ? « (Acadé­mies Est, 1984, F-G-H.) Sur un tel sujet, ne vous contentez pas d'énu­mérer une à une les servitudes en question. Procédez au moins à une classification : servitudes naturelles / servitudes historiques (et/ou cul­turelles), servitudes objectives (matérielles-externes) / servitudes subjec­tives (psychologiques-internes). Une problématique minimale doit vous amener à vous demander si toutes les servitudes répertoriées sont réelle­ment des servitudes — ce qui exige une analyse du mot « servitude « (au sens fort et au sens faible, au propre et au figuré) ; le problème se posera de savoir si toutes les servitudes peuvent être mises sur le même plan, s'il ne faut pas distinguer entre celles qu'on subit par consentement (la

liberté fait peur ou « engage «                   servitude/soumission volontaire) et celles qu'on subit par nécessité (besoins naturels / mon corps tel qu'il est et que je ne peux pas changer, etc.), par contrainte (l'esclave, le serf, l'oppression politique). On ne manquera pas de se demander si toutes ces servitudes, quelles qu'elles soient, ne sont pas dépassables (et même

1. Dans ce cas, limitez-vous à deux parties. Mais ce conseil est peut-être superflu : l'essentiel est qu'il y ait un plan !

effectivement dépassées) par l'homme défini comme être libre, comme conscience-qui-se-choisit. Une bonne réflexion sur ces problèmes exige une mise en ordre des idées, des exemples, des connaissances. Ne pas faire de plan sur un tel sujet, c'est prendre le risque d'un devoir-inventaire superficiel et, surtout, de tenir un discours contradictoire en croyant éviter les difficultés.

Le plan ne permet pas seulement d'éviter le hors-sujet. Il est encore et surtout la condition sine qua non d'une réponse convaincante à la ques­tion posée : l'ordre des raisons ajoute au contenu des idées, à la clarté du discours. Avec la compréhension du sujet, l'organisation de la réflexion est le second grand critère de correction de la dissertation philosophique.

Le jour de l'épreuve, vous serez « pressé «. Et vous aurez tendance à passer le plus rapidement possible à la rédaction, dès que vous aurez ras­semblé quelques matériaux. Attitude normale mais risquée et illogique : c'est justement si vous prenez le temps de faire un plan complet de votre dissertation que vous rédigerez plus rapidement en fin d'épreuve.

·    TROIS EXIGENCES FONDAMENTALES

1) Le plan doit être spécifique : entendez par là qu'il n'y a pas, en phi­losophie, de plan « prêt-à-porter «, que celui-ci doit être « taillé sur mesure «, approprié au sujet que vous traitez. C'est pourquoi il doit être élaboré à partir du sujet lui-même, donc de l'analyse et de la problémati­que du sujet. Nous verrons que certains types de sujets impliquent des formes particulières d'organisation de la dissertation. Mais, en règle générale, il ne peut pas y avoir de plan type : le sujet de philosophie pose un problème spécifique ; la réflexion sur ce sujet doit être organisée de manière spécifique.

 

2) Le plan doit être organique : entendez par là que ses différentes phases doivent s'enchaîner de manière à former une progression conti­nue de la réflexion. C'est pourquoi on sera particulièrement attentif au problème des transitions. Le plan ne doit être ni un schéma artificielle­ment plaqué sur le sujet — c'est le risque du plan type — ni une succes­sion discontinue de points passés en revue : organiser, ce n'est pas sim­plement assembler. Il faut que le plan « fonctionne «. Là encore, c'est en partant de la problématique que vous répondrez à cette exigence.

« effectivement dépassées) par l'homme défini comme être libre, comme conscience-qui-se-choisit.

Une bonne réflexion sur ces problèmes exige une mise en ordre des idées, des exemples, des connaissances.

Ne pas faire de plan sur un tel sujet, c'est prendre le risque d'un devoir­ inventaire superficiel et, surtout, de tenir un discours contradictoire en croyant éviter les difficultés.

Le plan ne permet pas seulement d'éviter le hors-sujet.

Il est encore et surtout la condition sine qua non d'une réponse convaincante à laques­ tion posée : l'ordre des raisons ajoute au contenu des idées, à la clarté du discours.

Avec la compréhension du sujet, l'organisation de la réflexion est le second grand critère de correction de la dissertation philosophique.

Le jour de l'épreuve, vous serez« pressé ».

Et vous aurez tendance à passer le plus rapidement possible à la rédaction, dès que vous aurez ras­ semblé quelques matériaux.

Attitude normale mais risquée et illogique : c'est justement si vous prenez le temps de faire un plan complet de votre dissertation que vous rédigerez plus rapidement en fin d'épreuve.

• TROIS EXIGENCES FONDAMENTALES 1) Le plan doit être spécifique: entendez par là qu'il n'y a pas, en phi­ losophie, de plan « prêt-à-porter », que celui-ci doit être « taillé sur mesure », approprié au sujet que vous traitez.

C'est pourquoi il doit être élaboré à partir du sujet lui-même, donc de l'analyse et de la problémati­ que du sujet.

Nous verrons que certains types de sujets impliquent des formes particulières d'organisation de la dissertation.

Mais, en règle générale, il ne peut pas y avoir de plan type : le sujet de philosophie pose un problème spécifique ; la réflexion sur ce sujet doit être organisée de manière spécifique.

2) Le plan doit être organique : entendez par là que ses différentes phases doivent s'enchaîner de manière à former une progression conti­ nue de la réflexion.

C'est pourquoi on sera particulièrement attentif au problème des transitions.

Le plan ne doit être ni un schéma artificielle­ ment plaqué sur le sujet -c'est le risque du plan type -ni une succes­ sion discontinue de points passés en revue: organiser, ce n'est passim­ plement assembler.

Il faut que le plan « fonctionne ».

Là encore, c'est en partant de la problématique que vous répondrez à cette exigence.

3) Le plan doit être critique : entendez par là que la réflexion ne doit être ni dogmatique -affirmer des thèses sans les démontrer - ni polé­ mique -rejeter des thèses sans les réfuter.

Le plan de la réflexion sera donc un plan d'argumentation : argumenter veut dire raisonner sur des idées (des connaissances, des faits, des théories) en les confirmant par des preuves (arguments pour) et/ou en les infirmant au moyen d'objec­ tions (arguments contre).

Examiner une question, c'est réfléchir de manière critique sur les différents points de vue possibles, sur les 84. »

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