Méthodologie de la dissertation et du commentaire de texte en philosophie (classe préparatoire)

« référent à un programme (notion ou auteur, voire ouvrage) changeant chaque année.

Au-delà de ces différences, il faut être sensible aux ressemblances très fortes entre toutes ces épreuves.

Ce sont les mêmes qualités de méthode et de culture qui font la réussite des candidats et ce sont d'ailleurs des professeurs ayant les mêmes exigences, la même formation et enseignant devant les mêmes publics (classes pré­ paratoires ou universités) qui corrigent leurs copies.

La première fausse idée à écar­ ter est donc de croire que la philosophie est cantonnée au baccalauréat et aux concours des ENS.

La lecture des rapports de concours (lecture toujours très instructive et que nous recommandons vivement : ils sont consultables dans les bibliothèques uni­ versitaires, dans les Centres de documentation pédagogique et sur certains sites internet) montre que les correcteurs des épreuves de philosophie ou de >n'attendent en aucune façon des candidats une conversation plus ou moins brillante sur l'air du temps, non plus qu'une érudition creuse et bavarde.

Dans toutes ces épreuves, examens ou concours, admission à des écoles littéraires, à des écoles d'administration ou à des écoles de commerce, il s'agit de réussir à faire ce que l'on demande déjà aux candidats lors de l'épreuve de philosophie du baccalauréat : problématiser, analyser, démontrer au moyen d'une culture solide et pertinente.

L'acquisition des compétences nécessaires pour passer avec succès l'épreuve de philosophie au baccalauréat restera donc un atout précieux pour réus­ sir dans de nombreux cursus du supérieur.

On soulignera encore deux points importants avant de détailler les exigences spécifiques de la dissertation et du commentaire de texte.

Dissertation ou commentaire ? Le premier point concerne l'existence de deux types d'exercices philoso­ phiques, la dissertation et le commentaire de texte.

Il n'est pas rare que certains candidats aient une préférence marquée pour l'un ou l'autre de ces deux exercices, considérant qu'ils réussissent a priori mieux dans l'un que dans l'autre.

Ce pré­ jugé, le plus souvent, est en faveur du commentaire de texte.

Il faut cependant prendre garde à l'illusion contenue dans ce préjugé.

L'expérience montre en effet que les élèves et les étudiants qui ont réellement compris les exigences propres à un type d'exercice (dissertation ou commentaire) sont également parfaitement capables de traiter l'autre.

La raison en est que ces deux exercices demandent, en réalité, des qualités extrêmement proches.

L'impression de facilité plus grande que peut donner le corn-. »