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Lire et étudier le sujet d'une dissertation philosophique

Publié le 08/08/2014

Extrait du document

    Pourquoi, pour quelles raisons, s'intéresser au passé ? Pour des rai­sons théoriques, pour des raisons pratiques ?

    Pourquoi s'intéresser au passé en général, et non pas seulement à son propre passé ? Est-ce pour les mêmes raisons qu'on s'intéresse à son passé et au passé en général ?

c) Qu'implique la question ? Qu'est-ce qui est en jeu dans la ques­tion ? Que nous indiquent les réponses envisageables à cette question ? (Implications.) :

Ici, les réponses envisageables a priori ne sont pas de la forme oui/non. Mais on peut faire un certain nombre d'hypothèses « à froid « et examiner les conséquences de ces hypothèses.

Supposons qu'on ne trouve aucune raison valable de s'intéresser au passé (hypothèse-limite que la 2e lecture du sujet — A quoi bon s'inté­resser au passé ? — autorise) :

    Au plan individuel, l'intérêt pour le passé ne serait pas une forme normale mais pathologique de la mémoire : il révélerait chez l'homme une conscience malade du temps et un comportement « régressif « : conscience de l'irréversibilité et du caractère destructeur du temps -.­fuite « à rebours du temps « dans le passé = nostalgie des origines /

présent douloureux ou « invivable «                    recherche du « temps perdu « (l'enfance, la mère) = comportement névrotique.

    Au plan collectif, l'intérêt historique pour les choses du passé (tradi­tions, coutumes, folklore, etc.) serait chez les peuples signe de déca­dence, non de progrès. Il signifierait l'impossibilité d' « inventer « l'ave­nir ; ainsi que le craint Nietzsche dans ses Considérations inactuelles : la

«  piété « dont les hommes entourent le passé ne serait pas toujours une

«  façon de servir la vie « mais une réaction conservatrice, d' « anti­quaire «, au mouvement de la vie, au progrès (l'expression d'un goût

«  nécrophilique « pour les vestiges, les ruines, etc.).

 

Nous constatons que la fonction de la mémoire, la valeur et la néces­sité (ou l'utilité) de l'histoire sont en jeu dans la question : la mémoire n'est-elle pas encombrante, alors que l'oubli serait libérateur ?

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