Le sujet-texte en philosophie
Publié le 21/03/2015
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Trop d'élèves choisissent le sujet-texte comme une solution de facilité ou en dernier recours, jugeant qu'ils pourront toujours « tirer « quatre pages de copie à partir du texte d'une quinzaine de lignes qui leur est proposé. On peut être assuré qu'abordé dans ces conditions, le sujet-texte conduit presque infailliblement à des devoirs catastrophiques.
Ne choisissez donc le troisième sujet qu'après l'avoir soigneusement lu, vous être assuré de l'avoir bien compris et seulement si son enjeu philosophique vous apparaît clairement. Il s'agit en effet non seulement de procéder à son étude ordonnée, mais aussi d'en dégager l'intérêt philosophique. Deux écueils attendent ici le candidat la paraphrase et la discussion générale qui « oublie « le texte.
Tout comme la dissertation classique, le commentaire de texte exige donc une méthode et un entraînement. Comme pour la dissertation classique, il convient de dresser le plan de votre devoir avant de le rédiger.
L'INTRODUCTION
• Elle s'efforcera de poser un problème général, à partir duquel elle présentera le texte en montrant comment sa problématique particulière s'inscrit dans une problématique d'ensemble, tout en prenant garde de ne pas résumer le texte : l'introduction doit se borner à amener au texte.
• Évitez absolument les introductions de type notice bio-bibliographique sur l'auteur du texte. Il est inutile à propos d'un texte de Platon de dire que ce dernier était « un philosophe grec dont le maître Socrate avait été condamné à boire de la ciguë «, ou à propos d'un texte de Hegel que celui-ci était « un philosophe allemand de la fin du mite et du début du xixe siècle «. De telles remarques n'intéressent pas le correcteur et témoignent le plus souvent de l'inculture philosophique des candidats plutôt que de leur savoir : il va de soi que Nietzsche, par exemple, est un « philosophe allemand « ; il est incongru de le préciser.
Si vous ne parvenez pas à trouver une introduction convenable, dispensez-vous en, et partez directement du texte. Cela ne vous sera pas reproché.
«
l'étude ordonnée
par exemple.
est un « philosophe allemand » ; il est incongru de
le préciser.
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Si vous ne parvenez pas à trouver une introduction convena
ble, dispensez-vous en.
et partez directement du texte.
Cela ne
vous sera pas reproché.
L'ÉTUDE ORDONNÉE
Il est permis de procéder à l'étude du texte aussi bien en
suivant sa structure propre (étude suivie) qu'à partir d'un plan
original.
La premiére démarche reste cependant la plus pru
dente.
• Cette étude doit :
-analyser les idées principales du texte en en dégageant la
thèse centrale ainsi que les moyens et la procédure qui la
fondent (argumentation de l'auteur; à quelle(s) objection(s)
répond-il
? etc.) ;
définir
les concepts utilisés;
expliciter ce qui ne
l'est pas;
expliquer pourquoi
telle chose est dite et non pas telle autre;
donner des exemples illustrant les propos de l'auteur.
• En revanche on évitera par dessus tout :
-
la paraphrase, c'est-à-dire le fait de se borner à répéter, en
n'en modifiant que la forme, ce que l'auteur a écrit Par exemple
lorsque
Kant écrit : « La paresse et la lâcheté sont les causes
qui
font qu'une si grande partie des hommes restent volontiers
mineurs toute
leur vie » et que « j'explique ,, son propos de la
manière suivante : « C'est parce que les gens sont lâches et
paresseux qu'ils préfèrent ne jamais devenir
adultes», je fais de
la (mauvaise) paraphrase;
-
les digressions, c'est-à-dire les considérations qui n'ont pas
de rapport avec
le texte ;
-
les contre-sens sur la pensée de l'auteur.
71.
»
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