L'ANALYSE
Publié le 29/03/2014
Extrait du document
Plus complexe que le résumé, l'exercice d'analyse utilise, au moins en partie, la même technique. En effet la circulaire ministérielle qui prend soin de le définir, demande que « distinguant et ordonnant les thèmes « on s'attache à rendre compte de leurs rapports.
Or, pour établir un résumé qui élimine l'accessoire au profit de l'essentiel, nous avons déjà appris, en établissant le plan du texte, à distinguer les thèmes. Il nous reste à voir comment on peut les ordonner et rendre compte de leurs rapports.
Mais d'abord que faut-il entendre par ordonner les thèmes ? S'agit-il de les présenter d'une manière différente de celle que l'auteur a adoptée ? Cela se justifierait seulement si l'écrivain les avaient présentés un peu à l'aventure et s'il était indispensable d'organiser sa pensée. Sinon il suffira de rendre compte de la qualité rigoureuse de la disposition qu'il a choisie. A cet effet, nous nous appliquerons, en suivant le mouvement du passage, à souligner la progression de la pensée, les liens qui unissent chaque point à celui qui le précède. En somme, pour mettre en valeur l'ordonnance des étapes du texte, nous serons amenés, comme on nous le demande également, à rendre compte de leurs rapports. Les deux opérations se réduisent en fait à une seule.
Mais pour choisir avec discernement les conjonctions appropriées qui, dans le résumé, unissent la succession des phrases, nous nous sommes déjà attachés à énoncer en marge les rapports existant entre les différents points. Ces remarques marginales deviennent maintenant l'essentiel, puisqu'il s'agit de rendre compte de la progression logique du texte. Il conviendra donc de fonder sur elles l'analyse, d'en faire l'ossature de notre exposé et d'intercaler à l'appui de ces remarques les éléments correspondants du résumé. Cette technique vous deviendra familière à l'aide des exemples qui suivent.
(Texte de Huyghe, résumé p. 7)
L'ORIGINALITÉ DE L'ARTISTE
L'originalité d'un artiste se marque aussi bien par son écart d'avec les données fournies par la nature que par son écart d'avec celles que son temps lui propose déjà élaborées.
La nature qu'ont représentée les paysagistes hollandais du XVIIe siècle est déterminée par la conformation de leur contrée aussi bien que par l'esprit de leur génération. Pourtant, quand ils sont grands, comme ils savent du thème fondamental tirer des variations distinctes ! Le paysage de Rembrandt, conservé au Musée de Cassel, et le fameux Coup de soleil de Ruisdel du Musée du Louvre semblent bâtis sur le même schéma. Le site choisi est déjà, par bien des points, analogue. Il montre la plaine du Nord étalée sous un vaste ciel, qui retient plus qu'elle l'attention, parce qu'il est le mouvant théâtre où se joue le drame perpétuel de la lumière et des nuées.
Cette campagne, déjà si particulière, est abordée au surplus dans un esprit commun à toute école contemporaine : on y reconnaît un accent typiquement septentrional et protestant, se complaisant à la muette désolation de l'étendue, où l'homme ne peut que se sentir infime parmi le jeu des forces qui l'emportent ; s'y ajoute, plus discrètement, la sollicitation de l'italianisme inclinant, pour construire les formes, à amplifier l'importance des mouvements de terrain jusqu'à en faire des collines, et à composer l'espace par le tracé des chemins et des fleuves. Ajoutez qu'il existe encore une troublante similitude dans la disposition des lieux.
Voilà bien des contraintes qui devraient amener une rencontre des deux artistes. Il n'en est rien : deux univers différents se révèlent ainsi que des planètes étrangères. Tout dans Rembrandt est présence, surabondance de présence, tumulte et véhémence qui emplit l'espace de ses jets de clarté, de ses masses d'ombres ; tout est lyrisme qui enfle, qui inonde et recouvre le réel emporté dans son feu. Par contre, tout dans Ruisdaël est absence et vide, solitude et silence, que troublent dérisoirement une eau qui court, un nuage qui glisse, un cavalier, minuscule, qui passe. La plaine est un immense appel à la contemplation et à la rêverie.
L'objet de l'analyse, tel que nous l'avons défini, est de préciser l'ordonnance d'un développement et les rapports qui unissent les différents points. Or ce travail a déjà été entrepris à l'occasion du résumé et ses éléments figurent dans les marges, p. 8. Selon la technique exposée plus haut, nous utilisons ces remarques marginales comme ossature de notre analyse et nous intercalons dans le développement les phrases correspondantes du résumé.
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LE MOYEN-ORIENT
pays liés à l'U .R.S.S.
pays liés aux E.U.
guerre civile guérilla
guerre classique
zone de tension
population P .N .B .
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Arabes Unis 1,5 23 73 [Ill Irak 17 Iran 47 Israël 4,5 Jordanie 3,7 Koweït 1,9 Liban 2,6 Libye 4 Oman 1,3 Soudan 23,2 Syrie 11,2
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{ch iffre de 1987)
zones occupées par Israël depuis 1967
U.R.S.S ..
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