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Conseils pour la dissertation et le commentaire de texte

Publié le 19/09/2015

Extrait du document

L'introduction

 

Elle a pour fonction de montrer l'intérêt de la thèse défendue et d'expliquer pourquoi elle ne va pas de soi.

 

Dans ce but, on peut commencer par énoncer la thèse à laquelle l'auteur s'oppose, ouvertement ou non, pour exposer ensuite le thème, la question et la thèse du texte.

 

Il est souhaitable d'achever l'introduction par une ou plusieurs questions relatives au sens de la thèse énoncée ou à l'intérêt philosophique du texte. Il est possible d'annoncer le plan du texte. Cela reste facultatif.

 

O Le développement

 

La méthode généralement suivie consiste à diviser le commentaire en deux parties: l'une consacrée à l'étude ordonnée, l'autre à l'intérêt philosophique du texte.

 

L'étude ordonnée désigne l'explication linéaire, non thématique, du texte - ce en quoi le commentaire philosophique se distingue du commentaire littéraire: il s'agit, sauf cas exceptionnel, de suivre l'ordre du texte pour en dégager l'armature logique, la structure argumentative. Si le texte se révèle particulièrement dense et difficile à expliquer, il est possible de réduire l'ensemble du commentaire à cette étude, à condition d'y intégrer une réflexion sur l'intérêt philosophique qu'il présente.

 

On citera soigneusement chaque phrase avant de la commenter, pour faciliter la lecture du correcteur.

 

L'intérêt philosophique du texte en désigne l'enjeu et la portée. Après l'avoir développé, on peut éventuellement faire référence au point de vue d'un autre auteur

Le développement sera, de préférence, constitué de trois parties: chacune d'elles devra proposer clairement une réponse et une seule à la question du sujet. Il convient donc de ne pas introduire de contradictions au sein d'une même partie - sauf cas exceptionnel.

 

Le plan suivi sera dialectique. En d'autres termes, il progressera par contradictions d'idées, à travers la structure du plan: thèse, antithèse, synthèse ou antithèse, thèse, synthèse; il va de soi que l'on est libre de commencer par apporter une réponse positive ou négative à la question. Toutefois, il ne suffit pas de répondre «oui» en première partie, «non» en deuxième partie, et, à titre de synthèse, «tantôt oui tantôt non» pour constituer un plan dialectique: pour que les points de vue considérés successivement soient réellement dialectisés, et non pas opposés sans justification, il importe de soigner les transitions qui constituent les articulations essentielles du devoir et le ressort de la réflexion.

 

Chacune de ces transitions comprendra une objection - c'est-à-dire un argument avancé contre les arguments défendus dans la partie que l'on vient d'achever.

 

Enfin, le développement doit être progressif, c'est-à-dire débuter avec le point de vue le plus simple sur la question (en première partie), pour aboutir au point de vue le plus complet et le plus substantiel (dans la synthèse).

 

Remarques:

 

Le plan thématique sera évité, dans la mesure où il porte trop souvent l'élève à juxtaposer des points de vue différents au lieu de les lier entre eux et tenter de les dépasser.

 

La synthèse est souvent délicate à constituer; elle réside:

 

1. soit dans l'adoption d'un point de vue plus large, qui intègre les deux précédents;

 

2. soit dans la remise en cause de l'un des présupposés du sujet - ce qui a été évoqué plus haut.

« Pr enons un exemple.

À la qu estion «Peut -on se mentir à soi même ?», on serait tenté de répondr e qu'il existe néces sairemen t un mensonge à soi, que le cas de la mauvaise foi en est la preuve.

Telle est la réponse la plus évidente à la qu esti on.

Et cep enda nt, comme tout mensonge, le mensonge à soi impli que l'i ntenti on de men tir, la volo nté active de dissi mu ler une vérité.

Or, il est a priori contrad icto ire de supposer qu'un individu puisse se cacher in tent ionnel lement une vérité don t il a en même temps conscienc e, qu'il conn aît par cons équen t.

D'o ù le pr oblème , qui justifie que la que stion soit posée : d'un côté, il sem blerait que l'on ait la possibil ité effective de se mentir à soi-même, comme l'atteste apparemment l'expérience de la mau vaise fo i ou le pouvoir qu'a chacun de s'illu sionner sur ses propr es capaci tés ou quali tés; mais , d'u n au tre côté, il est contradictoire de sup ­ poser que l'on puisse être victime d'une manipu lation ou dissi mu lation don t on serait soi-même l'auteur.

Il> Deux ièmemen t.

tout problème exige d'être explicité.

c'est-à-dir e déve­ lo ppé et jus tifié.

Le déve loppe ment d'un pr oblème permet d'en repérer les enjeux.

les implic ations.

Deux exem ples perme ttront de le co mpr endr e.

Dans le cas du problème portan t sur le mensonge à soi, l'enjeu est de sav oir si la conscienc e a un e uni té-auquel cas le mensonge à soi est imp ossi ble- ou si elle est double et, dans ce cas, commen t est-ce concevable? Il s 'agi t donc de déf inir la nature de la conscie nce, vo ire ce lle du psych isme: le psy chisme hum ain lu i-même n'est-il pas double en effet : conscient d'un côté, inc onscient de l'autre, ce qui rend possi ble le fait de se cacher à soi- même un e vé rité indésira ble ou dérang eante et, dans tous les cas, «refoulé e»? Mais cela supp oserait qu'il n'existe pas à proprement parler de. »

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