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Commenter un texte romanesque

Publié le 06/10/2018

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langue romanesque, inspirée du langage parlé, pour mettre en scène une société sombre, rongée par la violence et l’exploitation. L’écriture veut provoquer l’émotion, et choquer le lecteur par son aspect subversif. Les héros d’André Malraux dans La Condition humaine (1933) se débattent au travers d’événements tragiques et s’engagent dans l’action.

 

Enfin, le roman reste un espace de liberté et de fantaisie, où s’expriment des tendances très variées (Marcel Aymé et sa fantaisie comique, Giono et sa célébration de la nature, Colette...) . Gide, lui, s’amuse avec les codes du romanesque et invite le lecteur à construire le roman avec lui, comme dans Les Faux-Monnayeurs.

 

Dans la seconde moitié du siècle, s’élabore une autre vision du romanesque, qui remet en cause une nouvelle fois la conception du roman, et en particulier le personnage romanesque. Le « Nouveau Roman » cherche à rompre avec la conception classique du roman en remettant en cause l’intrigue, le personnage, l’analyse psychologique. Les auteurs qui se rattachent à ce courant sont Robbe-Grillet, Sarraute, Butor, Duras.

 

Enfin, la littérature se centre sur le moi à travers des récits de forme autobiographique (Perec, W. ou le Souvenir d’enfance, Yourcenar, Souvenirs pieux, Sarraute, Enfance... ), où les frontières entre les genres ont tendance à s’effacer (l’autobiographie et le roman se mêlent par exemple dans l’autofiction).

 

LES NOTIONS CLÉS POUR ANALYSER UN TEXTE ROMANESQUE_

 

 Qu’est-ce qu’un récit ?

 

Le genre romanesque est caractérisé par le discours narratif : un narrateur prend en charge le compte rendu d’une histoire. Le récit est la façon particulière (ce qu’on appelle la narration) que choisit ce narrateur pour rapporter cette histoire.

Le xviiie siècle voit naître une abondante production romanesque. Plusieurs tendances apparaissent.

 

Le roman picaresque espagnol, qui retrace les aventures d’un héros de condition très modeste au sein d’une société où il cherche sa place, exerce son influence sur le roman français, par exemple dans Gil Blas de Santillane, de Lesage en 1724.

 

Le roman se centre par ailleurs sur les aventures sentimentales d’un héros ou d’une héroïne dont le lecteur suit l’évolution (Marivaux, La Vie de Marianne, 1726). Leur recherche du bonheur et d’une forme de liberté est tout à fait typique du xviiie siècle.

 

Le roman est aussi l’occasion, en ce siècle des Lumières, d’exprimer des idées, de contester les valeurs établies. C’est souvent le cas des romans épistolaires (Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses, 1782).

 

Enfin, le roman peut être l’occasion de jouer avec le lecteur en remettant en cause le romanesque (Diderot, Jacques le Fataliste, 1778).

 

Le xixe siècle, grand siècle du roman

 

A la fin du xviiie siècle et au début du XIXe siècle un nouveau mouvement l ittéraire et culturel apparaît, le romantisme, qui influence très profondément le roman, avec des auteurs comme Mme de Staël, Chateaubriand, Hugo, Dumas (qui pratique le roman historique), Sand. Les romans placent alors souvent le héros face à l’histoire, face à une société qui écrase ou exclut l’individu.

 

Les romans d’apprentissage mettent en scène des jeunes gens cherchant à se faire une place dans la société de leur époque, en

« nor d de la France le romanz.

C'est ainsi que naît un genr e no uveau, le roman (appelé ainsi en référ ence à la langue dans laquelle il est écrit), long récit en langue populair e, le plus souvent en vers.

S'op­ posant au récit de l'épopée, qui se centr e sur les évé nem ents guer­ riers, le roman évoq ue pl utôt l'intimi té des perso nnages.

A par tir du Xlii' siècle, les romans en prose apparaissent progressivement.

La naissance du roma n moderne au xvne siècle Le roman dans sa forme moderne naît au XVII' siècle : les aute urs font porter leurs réfl exions sur le genr e romane sque, s'interr ogeant sur le traite ment de l'illusion romane sque (quelle vraisemblance l'a uteur donne -t-il à son récit ? comment le roman se disting ue-t-il de l'essai, de l'épopée ...

?) et sur l'analy se psychologique (comment mettre en scène l'intim ité des perso nnages ?).

Au début du XVII' siècle, une œuvr e ma jeur e appara ît qui marque toute la littérature de la premièr e moitié du XVII' siècle : Don Quichotte de l'Espag nol Cervantès, qui tour ne en dérision les valeur s hér oïque s, en retraçant les mésav entur es d'un chevalier idéalis te au sein de la réalité quotidien ne.

Il est accompag né partout de son valet, Sanche Pança, qui incarne le bon sens trivial.

En France, le roman intitu lé L'Ast rée, qui met en scène les ave n­ tur es amour euses d'un berger et d'une bergère, est un im mense su ccès au début du XVII' siècle : Honor é d'Ur fé crée un monde idéal, où évoluent des personna ges aux sentiments élevés (ils renvoient à la trad ition antique des bergers qui vivent dans un monde où l'amour est une valeur essent ielle : c' est le genr e pastor al).

Les romans de ce genr e s'appellent des romans précieux.

En opposi tion à ce genr e, appar aît une série de romans satirique s (q ui tournent en dérision les romans héroïques et pastoraux) et bour ­ geois (qui ne mettent plus en scè ne unique ment les nob les), comme Le Roman comique de Scarro n par exemple (qui me t en scène les ave ntur es d'une troupe de comédiens faisant une tournée en pr ovi nce).

Dans les derni ères années du XVII' siè cle, le roman conna ît une mu tation, en réact ion aux excès des longs romans de la période. »

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