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Commenter un texte poétique

Publié le 07/10/2018

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Le poète peut adopter pour chacun de ses textes un modèle de strophe particulier, en jouant sur la mesure des vers choisis et la disposition des rimes. Le choix de l'alexandrin donne au poème une allure plutôt solennelle, alors que le décasyllabe et l 'octosyllabe sont considérés comme des vers plus légers, utilisés par exemple dans la chanson ; l'alternance de vers longs et courts permet, elle, de créer un effet de rupture. Les rimes croisées ou embrassées montrent plus de recherche que les rimes suivies.

 

• Les jeux de sonorités : en dehors de la rime, un poème peut aussi présenter un jeu sur les répétitions de sonorités à l'intérieur ries vers.

 

On appelle allitérations les répétitions de consonnes et assonances les répétitions de voyelles.

 

Ce vers de José-Maria de Heredia présente ainsi des assonances en è et en an, et des allitérations en m, r, s et I.

 

La Mer qui se lamente en pleurant les Sirènes

 

Ces jeux de sonorités donnent au vers un caractère plus harmonieux, et contribuent à en renforcer la signification : dans l'exemple cité, les allitérations peuvent évoquer le roulement des vagues ; l'allitération en I et l'assonance en an mettent en correspondance les deux verbes de part et d'autre de la césure, et insistent ainsi sur l'idée d'une lamentation.

 

• Les principales formes fixes : certaines formes poétiques fixes imposent un schéma strophique particulier, comme le sonnet qui comporte habituellement deux quatrains et un sizain divisé en deux tercets, avec deux schémas de rimes possibles : abba/abba/ccdeed ou abbalabba/ccdede.

 

Importée d'Italie à la Renaissance, cette forme connut un succès qui ne se démentit pas jusqu'à la fin du xixe siècle. D'autres formes fixes, comme la ballade ou le rondeau, présentent également des structures strophiques complexes, avec des effets de refrain.

« (images, lexique, jeux de sonor ités, recour s au vers) permettant de donner à la pensée une form ulation plus belle et plus frappante.

Or, la poésie moderne et contemporaine fait de l'image, du choc qu'elle prov oque par le rap prochement inattendu de deux réalités, le principe même du langage poétique.

La question de la sign ification d'une ima ge ou d'un texte ne se pose plus dès lors de la même façon.

L'ima ge n'est plus la " trad uction , d'une pensée, le poète pense dir ectement en ima ges, en ass ocia tions de mots et de sonor ités.

Le travai l de commentair e consis tera à analyser les images et les procédés formels, mais aussi à dégager les sign ifications qu'ils peu­ vent transm ettre.

La poésie, continuité et évolution La que stion du rapport entr e conti nuité et évolution du genr e se pr ésente constamm ent lorsq u'on étudie l'œuvre d'un poète ou les princi pes d'un mouvement.

Tout poète est d'abor d un lecteur de poèmes, et c'e st en s'in spir ant de ses lectures, ou en réact ion contre les œuvres de ses prédécesseurs, qu'il trouve sa propr e voix poéti­ que.

Cette pratique explique l'importance du rôle que joue dans la cr éa tion poétique l'intertex tualité, c'est-à- dire l'in fluence qu'un poète peut exercer sur un autre poète, que ce soit parce que son écritur e lui sert de modèle, ou parce qu'il repr end certains de ses thèmes de préd ilection.

Lorsqu'on étudie un poème, il peut être intér essant de di scerner de quels modèle s il s'in spir e ou au contrair e s'éc arte.

Les représentations de la modernité On obser ve également une évolu tion dans les thème s qui nour ris­ sent la poé sie.

Si les poètes, du XVI· au XVIII• siècle, respectent certai­ nes convent ions, certaines règles de bienséance concernant les sujets qu'ils choisissent et le langage qu'ils adoptent, les auteurs, à partir du XIXe siècle, revendiq uent de plus en plus le droit d'évoquer dans leurs aspects les plus prosaïq ues la vie réelle et la socié té moderne.

Le langage poétique adopte alors des mots jugés aupara­ vant illicites.

De même, les poè tes évoquent dans leurs œuvres les évén ements politiques contempor ains, le spectacle de la rue ou les. »

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