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COMMENT FAIRE UNE DISSERTATION LITTERAIRE ?

Publié le 27/06/2012

Extrait du document

 

I. Faire une dissertation, c'est chercher à répondre à une question, c'est appuyer sa réponse sur des arguments pertinents, c'est classer ces arguments, c'est enchaîner ces arguments, c'est les diriger vers une conclusion. II. Le travail de préparation : a) Il consiste d'abord à rechercher l'argumentation. Donc à lire, stylo en main, les auteurs qui sont en cause, les œuvres sur lesquelles vous avez à réfléchir, les ouvrages qui concernent la question posée. Vous devez tirer de cette lecture le plus d'idées que vous pouvez. Là se situe l'effort essentiel de votre travail. Sans lui vous ne ferez que des développements creux et sans intérêt. Il n'y a donc pas de raccourci pour faire une dissertation. Même sur un sujet d'ordre général, des hommes ont pensé avant vous : votre pensée ne pourra que gagner à se confronter à eux, à s'affiner à leur contact. Un jour d'examen, où les lectures ne vous sont pas possibles, rassemblez vos souvenirs et vos connaissances de lecteur et d'élève. b) A mesure que naissent vos réflexions, inscrivez-les, non sur une grande feuille, mais sur une série de petites feuilles : jamais plus d'une idée de base par page (et rien au verso). Quand une idée se subdivise, inscrivez l'idée qui se détache sur une seconde feuille et cherchez, au fur et à mesure, à donner un titre à chaque feuille. Ce titre pourra se modifier au cours de votre travail. Certaines feuilles seront moins fournies que d'autres : tant pis. Ce titre deviendra l'idée directrice de chacun de vos paragraphes...

c) Peu à peu, et déjà au cours de la rédaction de ces « fiches «, vous classez ces papiers dans l'ordre qui vous paraît le plus efficace et le plus pertinent pour votre développement. Ainsi votre plan se dégagera sans trop grande douleur, en tout cas avec une certaine souplesse. Toutes les transformations sont possibles puisque vous jouez avec vos fiches comme avec des cartes. Cette méthode a l'avantage de ne pas figer la réflexion, mais de lui laisser au contraire la liberté nécessaire à sa fécondité. d) Quand vous vous apercevez que vous tenez le fil conducteur de votre pensée et de votre devoir — et alors seulement —, quand vous avez pensé quelle sera à peu près votre conclusion, alors — et alors seulement — vous pouvez commencer à rédiger. II. La rédaction : Si le travail préparatoire a été bien mené, la rédaction ne sera pas un pensum. Vous saurez en effet ce que vous voulez dire. Sinon, elle ne sera que bavardage. Il faudra rédiger posément vos paragraphes, en annonçant chaque fois ce que vous voulez dire, puis en l'énonçant, puis en le prouvant pour ne jamais affirmer à la légère, en concluant enfin chaque paragraphe. Une saine habitude consiste à s'obliger à commencer par un « donc... « ou « ainsi... « la dernière ou l'avant-dernière phrase du paragraphe. On appréciera forcément votre clarté et votre netteté. Vous penserez aussi à soigner la liaison entre chacun de ces paragraphes : cette liaison sera facile et naturelle si votre travail de préparation, là aussi, a été bien fait. Vous arriverez ainsi plus facilement à la conclusion générale, que vous devrez étoffer pour qu'elle réponde avec netteté et solidité à la question que vous aurez posée dans votre introduction. N'hésitez pas à dégager avec vigueur et fermeté votre propre pensée.

L'introduction est sans doute la partie la plus difficile d'une dissertation. Évitez d'inutiles tortures, ou les affres de la page blanche en la rédigeant à la fin de votre travail. Tâchez d'y exposer clairement un problème et d'ouvrir une question. Il est plus facile de poser une question quand on connaît la réponse — autrement dit quand la conclusion existe déjà pour l'essentiel !

 

« La dissertation littéraire Éléments de méthodologie Les durées indiquées s'ajoutent au temps de choix du sujet (10 mn).

1.

Décortiquer et analyser le sujet (30 mn) Étape essentielle, car d'elle dépendra la pertinence de votre réflexion (ou votre chute dans le hors-sujet).

Repérer les trois éléments habituels qui le composent, dans un ordre variable: 1.

une opinion, éventuellement sous forme de citation ; 2.

une instruction (ce qu'on vous demande de faire); 3.

une indication de méthode.

1.

Comprendre le libellé • Analyser tout le vocabulaire champ sémantique, champ lexical, étymologie ; • Repérer les liens logiques ; • Éclaircir, pour une citation, la situation d'énonciation et rassembler éventuellement ses souvenirs sur l'auteur; • Écrivez tout de suite les réactions et les idées qui vous viennent à l'esprit: elles vous seront très précieuses pour l'introduction ou la conclusion.

2.

Définir le contexte général, puis le thème précis du sujet S'il est long, réécrire avec ses propres mots le problème qui est posé par le sujet (, «problématique»), en s'assurant qu'il reflète bien le libellé (attention au hors-sujet).

Cette reformulation figurera dans l'introduction.

3.

Choisir un des quatre plans possibles en fonction de la consigne plan dialectique (thèse, antithèse, synthèse) Le sujet propose une opinion qu'il faudra discuter.

La consigne peut com­ prendre des verbes comme: «discutez>>, >,. »

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