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Comment écrire une dissertation de philosophie ?

Publié le 23/03/2015

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Méthode
Comment écrire une dissertation de philosophie ? On propose dans ce document une double méthode. Elle s'adresse en premier lieu à tous les étudiants qui auront suivi les conseils que donnait l'introduc­tion générale de cet ouvrage. Ils auront appris, comme dans n'importe quelle matière, l'essentiel des philosophies qui constituent les premiè­res parties de cet ouvrage. Autant dire immédiatement que seuls ces étudiants sont sur la bonne voie, et qu'eux seuls peuvent espérer amé­liorer significativement et de manière régulière leurs notes en disserta­tion de philosophie. Car la philosophie est un travail de longue haleine qu'il ne faut en aucun cas travailler dans l'urgence des dernières semai­nes avant un concours ou un examen.
 
Mais il peut arriver, bien entendu, que, bien qu'ayant entrepris ce pre­mier travail mais sans l'avoir achevé, ces étudiants soient confrontés à des devoirs sur table pendant l'année scolaire et que, sur le sujet donné, ils soient quelque peu dépourvus de références. C'est pour ce cas pré­cis que l'on trouvera des conseils généraux pour la dissertation. Tous les étudiants qui, par ailleurs, n'auront pas consacré pendant l'année le temps nécessaire à l'apprentissage de la philosophie tel que l'on a pu le décrire dans l'introduction générale, peuvent également s'y référer. Mais il convient de prévenir honnêtement ces derniers que sans l'ap­prentissage recommandé, la réussite est très aléatoire.

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« Comment résoudre le problème de l'analyse des termes du sujet ? On se souvient que parmi les règles de la méthode cartésienne l'une consiste à déduire tout ce qui peut l'être logiquement des vérités pre­ mières, et l'autre à procéder à l'énumération de tout ce qui est néces­ saire à la résolution du problème posé.

C'est ce que l'on va appliquer ici.

Analyser le sujet avec des connaissances philosophiques acquises En premier lieu, tous les étudiants savent qu'il convient de procéder à l'analyse des termes du sujet.

Mais la plupart trouve cet exercice fort difficile.

Car même s'ils constatent que leur professeur semble déduire facilement toutes sortes de propositions et de sous-entendus d'un sujet donné, ils ont constaté qu'eux-mêmes, le plus souvent, ne par­ viennent pas à voir dans le terme de « liberté » par exemple, autre chose que le fait d'être libre, ce qui revient à ne rien déduire du tout.

Disons immédiatement qu'il n'y a là rien d'étonnant.

Si les professeurs savent analyser les termes d'un sujet, ce n'est pas parce que leur capa­ cité de déduction est réellement supérieure à celle de l'étudiant.

Bien plus simplement, c'est parce qu'ils connaissent l'histoire de la philoso­ phie et que le terme de « liberté », par exemple, se réfère à la fois à cette idée chez les penseurs politiques du XVIII' siècle, où la liberté est politique, à la liberté morale chez Spinoza, chez les stoïciens de ['Antiquité.

Ils savent également que, par exemple, comme on a pu le lire dans les pages précédentes, la question de la liberté individuelle chez les stoïciens se pose au moment où la pratique politique devient impossible, et que la liberté de l'individu à l'époque classique est direc­ tement liée à l'éclatement de la conception d'un monde créé et ordon­ né par Dieu.

Pourvus d'un pareil bagage, ces professeurs n'ont pas de difficulté à analyser le terme de « liberté » de l'individu en opposition au problème du déterminisme : à l'époque classique, c'est parce que l'individu échappe au déterminisme d'un monde divin qu'il parvient à la liberté, tant politique, grâce à la question du pacte social, que mora­ le, grâce à l'impératif catégorique kantien ; à l'époque antique, au contraire, le stoïcisme réconcilie liberté et déterminisme puisque le sage sait que tout ce qui advient dépend de la Raison, du Logos, et que la liberté consiste à consentir à la raison universelle.

Ainsi, si le sujet est libellé de la façon suivante, « Existe-t-il des limites à la liberté de pen­ ser ? », la question des limites peut se poser en termes de déterminis­ me religieux (conception du monde avant la révolution des XVII' et XVIII' siècles moral (l'esclavage de l'âme par les idées inadéquates chez Spinoza lorsque celle-ci ignore quelle est sa cause véritable) ou ration­ nel (stoïcisme).

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